Excellence M. le Président de la République, l’image de votre point de presse est saisissante et le discours renversant. Devant les membres du gouvernement et en ces moments solennels, la plus haute institution du pays n’a le pas droit de faire dans la politique politicienne, de tromper le peuple. Le cas échéant, elle devient une force destructive décevant ainsi le « yaakaar » qui avait produit le ‘’ le bennoo’’ de toutes les forces vives de la Nation. Quand on est trop empêtré dans l’adversité vis-à-vis de la classe politique, on porte un marteau dans la tête et on finit partout voir à l’image d’un clou que l’on martèle encore et encore, toujours.
Curieux destin que celui du peuple Sénégalais, malade de ses hommes politiques, de ses gouvernants ! Au lendemain de la déclaration du chef de l’Etat révélant brutalement aux populations Saint-louisiennes un taux d’exécution des promesses issues du premier conseil des ministres délocalisé de l’ordre de 123% ,Saint- Louisiennes et Saint- Louisiens se sont réveillés les pieds dans l’eau , victimes de l’incurie des pouvoirs publics qui n’ont pas su encore une fois de plus anticiper sur un hivernage pourtant tardif .
Les populations de la vieille cité , tout compte fait, n’ont pas eu besoin de porter la réplique aux allégations des tenants du pouvoir en campagne électorale permanente , Dame Nature s’en est chargée de fort belle manière en apportant un cinglant démenti à ce qui ressemble tragiquement à de la fiction de mauvais goût .
Alors, le Président de la République ferait mieux de surveiller son administration, car, comment comprendre les impairs des services de L’ONAS, incapables d’assurer trois mois (d’hivernage) sur douze. Ce qui est cocasse dans cette histoire, c’est que le D.G de l’ONAS, est le second adjoint au Maire de la commune lequel Maire, comble de coïncidence, se trouve être le Ministre de l’hydraulique et de l’assainissement. Maintenant, allez parler aux populations de taux d’exécution de 123%, elles ne répondront que par le mépris dans une ville qui se meurt au vu et au su de tous.
Attendu sur le terrain de la production, les pouvoirs publics, ici, se signalent plus dans la destruction. Suivez mon regard !
Excellence M. le Président, il y’a danger !
La banalisation de la chose politique et la promotion de l’esprit outrancièrement partisan au détriment d’un patriotisme valorisant et progressiste sont entrain d’annihiler tout espoir d’émergence et d’inhiber tout esprit de sacrifice.
Excellence M. le Président de la République, il y’a danger !
La traque des biens supposés mal acquis étouffe sous le poids de votre coude posé sur nombre de dossiers en vue de protéger des délinquants repus et accroupis sur des deniers publics. La traque des enfants de la rue sur fond de confusion avec talibés des Daras , les rapports de l’IGE et ceux de l’OFNAC dont on ignore le sort que vous leur réservez , sont autant de réalités d’une si brulante importance dans une république qui veut rompre avec les amas de la mauvaise tradition par la promotion de la ’’ bonne gouvernance’’ et de la gestion vertueuse’’.
Excellence M. le Président de la République, il y a danger !
La démocratie, les reniements, le Référendum constituent des éléments d’appréciation de la situation délétère dans laquelle se morfond notre pays. Il faut donc arrêter pendant qu’il est encore temps.
Au fait, où en sommes –nous avec le dialogue national ? Y croit – on vraiment ? Sortons le marteau de la tête pour engager avec sérénité et dans un esprit purement patriotique le développement de notre cher Sénégal.
Cet exercice doit commencer par les localités d’où sont partis les premiers conseils des ministres décentralisés et où des milliards ont été promis.
Dans cette perspective et nonobstant les propos du chef de l’Etat, Saint-Louis attend toujours ses 306 milliards.
C’est le lieu, M le Président, de déplorer l’attitude de ces plumitifs autour de vous, prompts à se dresser devant tout citoyen qui s’intéresse aux affaire de la cité. Ces opportunistes, telle une armée de la 25e heure ne font qu’accréditer la thèse selon laquelle nous sommes une République bananière. La plume nourrie à l’encre nauséabonde de la malhonnêteté intellectuelle, ces gens-là entreprennent désespérément de nous faire prendre les vessies pour des lanternes .
En effet faire partie des pays les plus pauvres au monde , avoir une Education si mal en point que tout le monde se retourne au chevet de l’école à cause d’engagement pris par les autorités sans être honorés , voir la deuxième institution du pays manquer à son devoir de payer les impôts, tout cela ne signifie pas grand chose pour ces gens là.
En dernière analyse, la marche imprimée à la réalité politique en cours dans notre pays semble consacrer cette philosophie qui veut que le Sénégal soit le règne du larbinisme quand l’Ethique perd tout son sens.
VIEUX GAYE
FSD/BJ Saint- Louis