La proposition d’augmenter les frais d’inscription à une somme de 150.000 francs CFA n’a pas laissé indifférents les étudiants de l’université Gaston Berger de Saint Louis. Cette décision qui est survenue dans un contexte de crise à l’UGB, est sujet de discussion dans ce temple du savoir. Un petit tour dans le campus social nous a permis de recueillir les avis des uns et des autres.
En effet, sur la question « que pensez-vous de cette proposition ? », les Sanarois restent unanimes. Pratiquement tous les étudiants rencontrés sont contre. Mais la question qui a semblé diviser l’avis de nos interlocuteurs, c’est « pourquoi êtes-vous contre une telle décision ? ». Des raisons diverses et variées sont alors invoquées.
Kore Diome est retrouvé en pleine discussion avec ses amis sur ce sujet. Interpelé sur la question, il pense que vouloir plafonner les frais d’inscription à cette somme, c’est tout simplement prétendre chasser les pauvres de l’enseignement universitaire.
« Tout le monde n’a pas les moyens de se payer 150.000 f cfa pour accéder à l ‘université » dit-il. Un avis que confirme son ami d’à côté. Selon Ousseynou Coly, « en voulant exiger cette somme, les autorités veulent tout simplement réduire l’effectif des étudiants dans les universités. »
Thierno Ngom quant à lui serait favorable à cette décision mais sur un certain nombre de conditions. « Ils pourraient augmenter les frais d’inscription à condition que la qualité des enseignements soit revue, que les bourses arrivent à temps et que les logements et l’insertion dans le milieu professionnel soient assurés », estime le nouveau bachelier.
M. S lui, part de l’exemple du projet « l’étudiant participe à sa formation » qui est de rigueur depuis l’année dernière à l’UGB, pour donner son impression. Pour cet étudiant de Français, « de cinq mille francs, les inscriptions sont aujourd’hui fixées à 15.000 pour le premier cycle, 30.000 et 35.000 francs pour le troisième cycle alors qu’on est resté 5 mois sans faire cours. Et aujourd’hui, les étudiants sont en mouvement rien que pour réclamer de meilleures conditions d’étude. Où est le changement ?» se demande-t-il.
D’autres étudiants vont jusqu’à menacer de boycotter les cours si une fois cette décision appliquée, l’année prochaine.
Astou Fall est retrouvée devant le restaurant N°2, un morceau de pain entre les mains, elle donne son opinion. « Macky Sall doit savoir que c’est l’université publique qui l’a formée. Alors s’il accepte ces propositions, ce sont les étudiants de cette même université qui l’auront chassé du pouvoir dès les prochaines élections présidentielles », déclare cette originaire de Thiès. Poursuivant, elle ajoute « qu’il a intérêt à revoir cette proposition, sinon il aura affaire avec les étudiants.»
O.D embouche la même trempette. Pour elle, « les étudiants pèsent lourds en matière d’électorat. » C’est alors pourquoi, pense-t-elle, « une telle décision coûterait chère au président et à son gouvernement. »
On peut dire que cette proposition venue des concertations allant dans le sens d’augmenter les frais d’inscription n’est pas bien accueillie dans la deuxième université du Sénégal. Si certains pensent que c’est une façon de privatiser les universités, d’autres estiment que c’est pour priver les fils de pauvres d’un de leurs droits fondamentaux, c’est –à- dire le droit à une formation.
Salla Gueye
En effet, sur la question « que pensez-vous de cette proposition ? », les Sanarois restent unanimes. Pratiquement tous les étudiants rencontrés sont contre. Mais la question qui a semblé diviser l’avis de nos interlocuteurs, c’est « pourquoi êtes-vous contre une telle décision ? ». Des raisons diverses et variées sont alors invoquées.
Kore Diome est retrouvé en pleine discussion avec ses amis sur ce sujet. Interpelé sur la question, il pense que vouloir plafonner les frais d’inscription à cette somme, c’est tout simplement prétendre chasser les pauvres de l’enseignement universitaire.
« Tout le monde n’a pas les moyens de se payer 150.000 f cfa pour accéder à l ‘université » dit-il. Un avis que confirme son ami d’à côté. Selon Ousseynou Coly, « en voulant exiger cette somme, les autorités veulent tout simplement réduire l’effectif des étudiants dans les universités. »
Thierno Ngom quant à lui serait favorable à cette décision mais sur un certain nombre de conditions. « Ils pourraient augmenter les frais d’inscription à condition que la qualité des enseignements soit revue, que les bourses arrivent à temps et que les logements et l’insertion dans le milieu professionnel soient assurés », estime le nouveau bachelier.
M. S lui, part de l’exemple du projet « l’étudiant participe à sa formation » qui est de rigueur depuis l’année dernière à l’UGB, pour donner son impression. Pour cet étudiant de Français, « de cinq mille francs, les inscriptions sont aujourd’hui fixées à 15.000 pour le premier cycle, 30.000 et 35.000 francs pour le troisième cycle alors qu’on est resté 5 mois sans faire cours. Et aujourd’hui, les étudiants sont en mouvement rien que pour réclamer de meilleures conditions d’étude. Où est le changement ?» se demande-t-il.
D’autres étudiants vont jusqu’à menacer de boycotter les cours si une fois cette décision appliquée, l’année prochaine.
Astou Fall est retrouvée devant le restaurant N°2, un morceau de pain entre les mains, elle donne son opinion. « Macky Sall doit savoir que c’est l’université publique qui l’a formée. Alors s’il accepte ces propositions, ce sont les étudiants de cette même université qui l’auront chassé du pouvoir dès les prochaines élections présidentielles », déclare cette originaire de Thiès. Poursuivant, elle ajoute « qu’il a intérêt à revoir cette proposition, sinon il aura affaire avec les étudiants.»
O.D embouche la même trempette. Pour elle, « les étudiants pèsent lourds en matière d’électorat. » C’est alors pourquoi, pense-t-elle, « une telle décision coûterait chère au président et à son gouvernement. »
On peut dire que cette proposition venue des concertations allant dans le sens d’augmenter les frais d’inscription n’est pas bien accueillie dans la deuxième université du Sénégal. Si certains pensent que c’est une façon de privatiser les universités, d’autres estiment que c’est pour priver les fils de pauvres d’un de leurs droits fondamentaux, c’est –à- dire le droit à une formation.
Salla Gueye