"Vous écrivez l'Histoire avec des mains ensanglantées". Recep Tayyip Erdogan a violemment interpellé son homologue américain Joe Biden, lundi 17 mai, lui reprochant le soutien des États-Unis à Israël, alors que depuis une semaine, l'État hébreu et les Palestiniens s'affrontent sans perspective d'une trêve.
Le président turc reproche notamment à l'administration américaine l'approbation de nouvelles ventes d'armes à Israël "qui mène des attaques disproportionnées contre la bande de Gaza".
Israël-Palestine : la crainte d’un nouvel embrasement
Ce sont des meurtriers, à tel point qu'ils tuent des enfants âgés de cinq ou six ans- Recep Tayyip Erdogan à propos d'Israël
"Les territoires palestiniens sont victimes de persécutions, de souffrances et le sang y coule comme c'est le cas de nombreuses autres régions qui ont perdu la paix avec la fin de l'Empire ottoman. Et vous soutenez cela", a ajouté Recep Tayyip Erdogan, qui a rappelé par la même occasion ses ambitions d'influence sur la région. L'homme fort de la Turquie s'en est également violemment pris à Israël, estimant que "ce sont des meurtriers, à tel point qu'ils tuent des enfants âgés de cinq ou six ans". "Il n'y a que sucer le sang qui les assouvit", a-t-il dit dans la suite de sa diatribe.
Proche-Orient : pas de trêve en vue entre Israël et le Hamas
Dans son discours, le président turc a par ailleurs proposé la mise ne place d'une commission "regroupant des représentants des trois religions [islam, judaïsme et christianisme] pour administrer Jérusalem", dont la partie orientale occupée par Israël depuis 1967 abrite des lieux saints pour les fidèles des trois croyances monothéistes..
Boycott américain à l'ONU
Au-delà de ses propos virulents à l'encontre du président américain, le chef d'État turc a en outre étrillé l'Autriche pour avoir hissé ce vendredi 14 mai le drapeau israélien sur des bâtiments officiels en signe de "solidarité" avec l'État hébreu. "L'État autrichien s'efforce probablement de faire payer aux musulmans la facture du génocide qu’il a commis contre les Juifs", a-t-il cinglé.
Face aux violents affrontements entre le Hamas et Israël, Joe Biden avait maintenu le soutien traditionnel des Américains au droit de l'État hébreu "à se défendre" et, à trois reprises en une semaine, les États-Unis se sont opposés à l'adoption d'une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à "une cessation des violences" entre Israéliens et Palestiniens. Dans la soirée, lundi 17 mai, Joe Biden a exprimé son "soutien" à un cessez-le-feu lors d'un échange avec Benyamin Netanyahu.
Plus de 200 morts
Les hostilités à Gaza ont éclaté le 10 mai avec un barrage de roquettes tirées par le mouvement islamiste du Hamas, qui dirige la bande de Gaza, sur Israël après que des centaines de manifestants palestiniens ont été blessés dans des heurts avec la police israélienne à Jérusalem-Est occupée. À l'origine des manifestations, la menace d'expulsion forcée de familles palestiniennes au profit de colons israéliens.
Israël Gaza : l'escalade meurtrière
Depuis le début de ces affrontements, 200 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, dont au moins 59 enfants, et plus de 1300 blessées. Côté israélien, dix personnes ont été tuées, dont un enfant, et 294 blessées après des tirs de roquettes et de missiles à partir de la bande de Gaza.
La rédaction de LCI
Le président turc reproche notamment à l'administration américaine l'approbation de nouvelles ventes d'armes à Israël "qui mène des attaques disproportionnées contre la bande de Gaza".
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Ce sont des meurtriers, à tel point qu'ils tuent des enfants âgés de cinq ou six ans- Recep Tayyip Erdogan à propos d'Israël
"Les territoires palestiniens sont victimes de persécutions, de souffrances et le sang y coule comme c'est le cas de nombreuses autres régions qui ont perdu la paix avec la fin de l'Empire ottoman. Et vous soutenez cela", a ajouté Recep Tayyip Erdogan, qui a rappelé par la même occasion ses ambitions d'influence sur la région. L'homme fort de la Turquie s'en est également violemment pris à Israël, estimant que "ce sont des meurtriers, à tel point qu'ils tuent des enfants âgés de cinq ou six ans". "Il n'y a que sucer le sang qui les assouvit", a-t-il dit dans la suite de sa diatribe.
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Dans son discours, le président turc a par ailleurs proposé la mise ne place d'une commission "regroupant des représentants des trois religions [islam, judaïsme et christianisme] pour administrer Jérusalem", dont la partie orientale occupée par Israël depuis 1967 abrite des lieux saints pour les fidèles des trois croyances monothéistes..
Boycott américain à l'ONU
Au-delà de ses propos virulents à l'encontre du président américain, le chef d'État turc a en outre étrillé l'Autriche pour avoir hissé ce vendredi 14 mai le drapeau israélien sur des bâtiments officiels en signe de "solidarité" avec l'État hébreu. "L'État autrichien s'efforce probablement de faire payer aux musulmans la facture du génocide qu’il a commis contre les Juifs", a-t-il cinglé.
Face aux violents affrontements entre le Hamas et Israël, Joe Biden avait maintenu le soutien traditionnel des Américains au droit de l'État hébreu "à se défendre" et, à trois reprises en une semaine, les États-Unis se sont opposés à l'adoption d'une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à "une cessation des violences" entre Israéliens et Palestiniens. Dans la soirée, lundi 17 mai, Joe Biden a exprimé son "soutien" à un cessez-le-feu lors d'un échange avec Benyamin Netanyahu.
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La rédaction de LCI