Cette abstention des Sénégalais, au-delà d’une certaine indifférence que suscite ce genre de consultation, peut être décryptée comme un cinglant avertissement. Le président Macky Sall et le camp du Oui devront forcément en tirer les leçons. Les citoyens sénégalais quelque part n’ont pas voulu prendre part à des joutes dont ils n’ont aucune maîtrise. Par leur inaction lors de ce référendum, on peut dénoter la manifestation d’une incompréhension mais surtout d’une prise en charge insuffisante de leurs préoccupations.
Les électeurs dans leur grande majorité, notamment plus de 50% ont croisé les bras. Même si le référendum n’est pas une consultation qui généralement draine du monde, comparativement à celui de 2001 où sur 2.552.589 électeurs, les 1.678.097 s’étaient exprimés et le “Oui” l’avait remporté à hauteur de 94%.
Cette tradition des citoyens sénégalais à aller aux urnes traduit une maturité surtout dans le choix. Chaque fois qu’ils sont interrogés, ils arrivent dans le calme et la sérénité à opter pour un camp et sanctionner un candidat.
Ce référendum est ainsi l’un des plus disputés et aux enjeux les plus complexes. Mais toujours est-il que ce taux d’abstention serait fortement préjudiciable au pouvoir en place qui a déployé la grosse artillerie financière, politique, religieuse et mystique pour se tirer d’affaire.
En revanche, ce n’est pas seulement Macky Sall et ses alliés qui devront tirer des enseignements de cette abstention des électeurs. L’opposition accompagnée par la société civile a aussi battu campagne. Même si c’est à des degrés moindre avec des moyens très modestes, le front du Non a cherché à labourer l’électorat sénégalais.
Le plus frappant, serait la perte de terrain de certains de ses grosses pontes comme Khalifa Sall, Idrissa Seck, Abdoulaye Baldé, Aissata Tall Sall, entre autres. En effet, la coalition au pouvoir a pris sa revanche sur le maire de Dakar, Khalifa Sall dans la capitale, Ziguinchor, même s’il remporte la commune, l’édile de la capital du Sud constate que son électorat s’est érodé gravement. A Thiès, ça a été plus grave car, Idrissa Seck, tout au long du dépouillement, était aux coude à coude avec le “Oui”. Aujourd’hui, il a le triomphe modeste dans sa commune mais au niveau régional, son électorat lui aussi est en train de diminuer comme peau de chagrin
L’autre entité qui est sortie perdante de cette consultation référendum, ce sont les mouvements de la société civile, et notamment «Y en a marre». Ce mouvement qui, hier, a fait trembler le pouvoir de Me Abdoulaye Wade, a lui aussi battu campagne pour un Non massif. Mais il n’a pas non plus eu gain de cause. Parce que non seulement le peuple n’est pas sorti massivement, mais la majeure partie de ceux qui se sont rendus aux urnes ne se sont pas montrés très réceptifs à leur appel.
Donc, à l’issue de ce référendum, la seule partie qui semble avoir gagné, c’est le peuple, semble-t-il parce que voter Nul, aurait été plus judicieux car, leur abstention fait l’objet d’une récupération aussi bien par les vainqueurs que par les vaincus.
En définitif, personne ne sort vainqueur de ce referendum.
PRESSAFRIK
Les électeurs dans leur grande majorité, notamment plus de 50% ont croisé les bras. Même si le référendum n’est pas une consultation qui généralement draine du monde, comparativement à celui de 2001 où sur 2.552.589 électeurs, les 1.678.097 s’étaient exprimés et le “Oui” l’avait remporté à hauteur de 94%.
Cette tradition des citoyens sénégalais à aller aux urnes traduit une maturité surtout dans le choix. Chaque fois qu’ils sont interrogés, ils arrivent dans le calme et la sérénité à opter pour un camp et sanctionner un candidat.
Ce référendum est ainsi l’un des plus disputés et aux enjeux les plus complexes. Mais toujours est-il que ce taux d’abstention serait fortement préjudiciable au pouvoir en place qui a déployé la grosse artillerie financière, politique, religieuse et mystique pour se tirer d’affaire.
En revanche, ce n’est pas seulement Macky Sall et ses alliés qui devront tirer des enseignements de cette abstention des électeurs. L’opposition accompagnée par la société civile a aussi battu campagne. Même si c’est à des degrés moindre avec des moyens très modestes, le front du Non a cherché à labourer l’électorat sénégalais.
Le plus frappant, serait la perte de terrain de certains de ses grosses pontes comme Khalifa Sall, Idrissa Seck, Abdoulaye Baldé, Aissata Tall Sall, entre autres. En effet, la coalition au pouvoir a pris sa revanche sur le maire de Dakar, Khalifa Sall dans la capitale, Ziguinchor, même s’il remporte la commune, l’édile de la capital du Sud constate que son électorat s’est érodé gravement. A Thiès, ça a été plus grave car, Idrissa Seck, tout au long du dépouillement, était aux coude à coude avec le “Oui”. Aujourd’hui, il a le triomphe modeste dans sa commune mais au niveau régional, son électorat lui aussi est en train de diminuer comme peau de chagrin
L’autre entité qui est sortie perdante de cette consultation référendum, ce sont les mouvements de la société civile, et notamment «Y en a marre». Ce mouvement qui, hier, a fait trembler le pouvoir de Me Abdoulaye Wade, a lui aussi battu campagne pour un Non massif. Mais il n’a pas non plus eu gain de cause. Parce que non seulement le peuple n’est pas sorti massivement, mais la majeure partie de ceux qui se sont rendus aux urnes ne se sont pas montrés très réceptifs à leur appel.
Donc, à l’issue de ce référendum, la seule partie qui semble avoir gagné, c’est le peuple, semble-t-il parce que voter Nul, aurait été plus judicieux car, leur abstention fait l’objet d’une récupération aussi bien par les vainqueurs que par les vaincus.
En définitif, personne ne sort vainqueur de ce referendum.
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