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Formation de 3000 enseignants et 5150 directeurs d’école : Les académies de Fatick, Kaffrine, Kaolack, Louga, Matam, Saint-Louis et Thiès visées

Lundi 7 Avril 2025

Des enseignants du moyen, prioritairement les professeurs qui exercent en milieu rural avec des possibilités réduites d’accès aux offres de formation continue des formateurs du Crfpe et Inspecteurs de l’enseignement moyen secondaire (Iems), des chefs d’établissement avec peu d’expérience professionnelle et des encadreurs (formateurs, Iems) sont en conclave à Thiès du 26 au 29 mars 2025, à la faveur d’un atelier de co-construction pour la mise en œuvre de l’Ifadem au moyen et secondaire général au Sénégal, au cours duquel les besoins en formation et les stratégies d’intervention seront stabilisés.Par Cheikh CAMARA –


Le Ministère de l’éducation nationale (Men), à travers la Direction de la formation et de la communication (Dfc), a mis en œuvre, depuis 2014, l’Initia­tive francophone pour la formation à distance des maîtres (Ifadem) pour former les titulaires du Ceap dans les inspections d’Académies de Fatick, Kaffrine, Kaolack, Louga, Matam, Saint-Louis et Thiès. Avec comme objectif : «Elaborer et mettre en œuvre un dispositif de formation des chefs d’établissement et des enseignants du moyen et du secondaire ; renforcer les compétences professionnelles des professeurs du moyen avec peu ou sans formation initiale ; améliorer les méthodes d’enseignement dans les diverses disciplines à la faveur de pratiques innovantes et de nouveaux outils didactiques ; renforcer les compétences professionnelles des chefs d’établissement et des encadreurs (formateurs des Crfpe, Iems).»

Le directeur de la Formation et de la communication au ministère de l’Education nationale, Daouda Guèye, de souligner que cet accompagnement des partenaires que sont l’Agence universitaire de la Francophonie (Auf), l’Organi­sation internationale de la Francophonie (Oif), par le biais de l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation (Ifef), et l’Association pour la promotion de l’éducation et de la formation à l’étranger (Apefe), «profitera à terme à 3000 enseignants et à 5150 directeurs dans les académies précitées».

Il relève qu’avec le succès noté, les parties prenantes ont voulu étendre l’expérience de l’élémentaire au niveau de l’enseignement moyen et secondaire général. Il s’agira alors, dit-il, de «capitaliser les acquis de l’Ifadem afin de combler les manquements notés dans le dispositif de formation continue des professeurs». Aussi de remarquer que cette contribution de l’Ifef dans l’amélioration de la qualité des enseignements-apprentissages s’inscrit dans le processus d’opérationnalisation de la nouvelle vision qui est de «faire évoluer notre système éducatif vers une société éducative inclusive et efficiente».

La volonté du gouvernement du Sénégal d’améliorer la qualité des enseignements-apprentissages, exprimée dans la Lettre de politique générale pour le secteur de l’éducation (Lpgsef-2018-2030), découle du Plan Sénégal émergent (Pse). En effet, l’Axe 2 sur «Capital humain, protection sociale et développement durable» de ce référentiel stratégique préconise «une offre éducative de qualité en adéquation avec les besoins socio-économiques, environnementaux et culturels». Daouda Guèye rappelle qu’en matière de formation, le ministère de l’Edu­cation nationale, pour opérationnaliser cette vision, se fixe des priorités stratégiques dans le Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet-Ef/2018-2030), parmi lesquelles on peut retenir «la mise en œuvre d’une politique pertinente de recrutement, de formation et d’utilisation des ressources humaines».

Les enseignants sont revenus sur «la refondation de la formation des enseignants qui constitue un des plus grands chantiers dans le monde de l’éducation. C’est un levier majeur pour rendre l’école plus efficace et plus juste. C’est pourquoi, dès 2011, le Sénégal s’est attelé à la mise sur pied du Crfpe pour une gestion plus efficiente de la formation initiale et continue de tous les personnels de l’éducation sous l’égide de la Dfc. Présentement, le Crfpe s’occupe uniquement de la Fc des enseignants du moyen et du secondaire. La formation initiale relève de l’université. C’est là une source de difficultés pour maintenir le continuum indispensable Fi/Fc».

A cette difficulté d’ordre structurel, s’ajoutent des difficultés conjoncturelles. D’une part, la Fc se doit de compléter une formation initiale dont elle ne possède pas tous les ressorts, et répondre aux besoins variés de différentes catégories d’enseignants, des personnels sans Fi désireux d’ajuster leurs capacités personnelles à leur nouveau métier aux enseignants expérimentés en quête d’expertise, en passant par des débutants avides d’accroître leurs propres compétences et qualifications, de compenser les manques éventuels de leur formation initiale pour se situer dans la profession enseignante. D’autre part, le déséquilibre noté dans la répartition du corps enseignant et même des administrateurs scolaires met en exergue le fait que certaines régions périphériques comme Kolda, Sédhiou, Matam, Kédougou et Tambacounda connaissent chaque année un départ massif d’encadreurs, de professeurs et de chefs d’établissement expérimentés. Les académies desdites régions se retrouvent, par conséquent, avec un corps enseignant et d’administrateurs qui se renouvelle continuellement, ce qui les pousse à recourir à des enseignants de l’élémentaire pour prendre en charge les enseignements-apprentissages au moyen. Ces différents personnels de l’éducation se retrouvent avec divers besoins.

C’est pour gérer ces besoins variés que la Dfc, avec le soutien de l’Ifef, s’inscrit, d’une part, dans une dynamique de fournir et de consolider la formation initiale et, d’autre part, de construire des outils d’appropriation des nouvelles techniques d’ingénierie pédagogiques et didactiques à même de concourir aux processus de professionnalisation de ces dits enseignants. Ce qui justifie amplement les termes de référence pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un dispositif de formation des chefs d’établissement et des enseignants du moyen et du secondaire.

Ancré dans les missions des Centres régionaux de formation des personnels de l’éducation (Crfpe), le projet aura pour base la Dfc et permettra de prendre en charge les besoins identifiés en termes de renforcement de capacités des professeurs du moyen et du secondaire dans les disciplines fondamentales (Maths, Sciences, Svt et Français) notamment. D’où l’importance que revêt la rencontre qui sera l’occasion de faire l’état des lieux sur les besoins de formation des différentes cibles et d’identifier les thèmes de formation pour prendre en charge lesdits besoins.

Par Cheikh CAMARA 
 


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