L’As : Les militants ont vigoureusement déploré le manque d’investissement de Cheikh Bamba Dièye et Me Alioune Cissé d’où la défaite de By à Guet-Ndar, est ce que vous avez tenu compte de cette dénonciation en faisant le bilan ?
Aïda Mbaye Dieng : En faisant le bilan, nous avons tenu en compte les zones où nous avons eu une défaite lors de ces dernières élections législatives, à savoir Fass Ngom et Guet-Ndar. On s’est dit qu’on ne peut pas gagner partout. Pour Fass Ngom, c’est une forte personnalité à savoir le Pcr Alioune Sarr qui a été titulaire. Malgré tout, la coalition Benno Gis Gis ne nous a devancées de peu, 143 voix car nous avons très bien travaillé dans le département. Pour le cas de Guet-Ndar, il y a plusieurs raisons. D’abord, il y a trois investis à Guet Ndar qui ne sont pas de notre coalition. Ensuite, il y a eu cette rivalité entre Pds et Bokk Gis Gis. Et afin, il y a nos ministres qui sont de Guet-Ndar. C’est vrai que Bamba Dièye a été à Saint-Louis. Il s’est investi durant la campagne mais c’est insuffisant. Il fallait que nos ministres qui sont de Guet-Ndar soient en permanence à Saint-Louis mais malheureusement, ce n’est pas le cas. Ils avaient des charges gouvernementales certes et en un moment donné, ils étaient à Ziguinchor et ne pouvaient pas être constamment à Saint-Louis. Nous avons beaucoup fait à Guet-Ndar mais malheureusement nous sommes sortis 3ème malgré notre victoire éclatante.
Mais, il ne faut pas oublier que le président Macky Sall avait demandé aux ministres de descendre battre campagne d’autant plus que celle-ci s’est étalée sur 3 semaines et d’autres ministres l’ont fait dans leurs zones, est ce qu’il n’y a pas anguille sous roche ?
Nous avons demandé et leurs appuis et leur présence surtout à Saint-Louis. Il faut dire que Cheikh Bamba Dièye est venu nous renforcer, peut-être que ce n’est pas suffisant. Par contre Me Alioune Badara Cissé, on a demandé mais il était tout le temps en voyage hors du Sénégal. On ne pouvait pas l’avoir sur place mais nous avons surtout senti leur absence à Guet-Ndar où l’électorat est très important. Maintenant, nous sommes en train de travailler pour inverser la tendance. Je l’ai dit tantôt, on ne peut pas gagner partout mais Guet-Ndar constitue une zone importante à ne pas négliger pour diverses raisons d’où l’implication des ministres originaires du milieu.
Qu’est-ce qu’il faudrait faire réellement pour réussir ce pari ?
Il faut faire un travail de proximité. Et puis, nous n’avons pas d’investi à Guet-Ndar où nous avons deux ministres. Nous devons prendre conscience et l’investir carrément sans relâche pour le contrôler définitivement. Vous verrez qu’aux prochaines élections, la tendance sera inversée.
Pourquoi, avez-vous tout à l’heure plaidé pour une assemblée nationale de rupture, qu’est ce qui se passe, vous avez des craintes ?
Il faut qu’il y ait une véritable mutation au sein de l’hémicycle. Nous ne voulons pas une assemblée nationale comme celle de la dernière législature où les députes ne faisaient qu’applaudir. Nous ne voulons plus entendre un député dire, je suis un député du président. Cela veut dire que tout projet de loi du président va passer comme lettre à la poste. Non, il faut y mettre un terme. Ces députés nouvellement élus vont penser au peuple et vont voter tout ce qui est bon pour notre pays. Ils vont aussi rejeter tout ce qui n’est pas bon pour le peuple même si ça vient du président. Ils ne seront pas à l’assemblée nationale pour applaudir, dormir ou percevoir leurs salaires.
Nous allons en ce sens constituer une équipe de conseil et d’encadrement pour les députés. Mais, nous allons inviter notre coalition de faire la même chose au niveau national. Je ne vais m’ériger en membre de la ligue démocratique seulement mais de Benno Bokk Yaakar. Nous sommes seul et unique. Nous allons travailler ensemble, toutes les parties confondues pour consolider nos acquis et surtout avoir le même type de député. Le président est d’accord sur ça. Il a dit qu’il ne va rien faire pour disloquer la coalition Bby. C’est l’esprit de la coalition et nous allons la continuer.
Entretien réalisé par Galaye Sène
Aïda Mbaye Dieng : En faisant le bilan, nous avons tenu en compte les zones où nous avons eu une défaite lors de ces dernières élections législatives, à savoir Fass Ngom et Guet-Ndar. On s’est dit qu’on ne peut pas gagner partout. Pour Fass Ngom, c’est une forte personnalité à savoir le Pcr Alioune Sarr qui a été titulaire. Malgré tout, la coalition Benno Gis Gis ne nous a devancées de peu, 143 voix car nous avons très bien travaillé dans le département. Pour le cas de Guet-Ndar, il y a plusieurs raisons. D’abord, il y a trois investis à Guet Ndar qui ne sont pas de notre coalition. Ensuite, il y a eu cette rivalité entre Pds et Bokk Gis Gis. Et afin, il y a nos ministres qui sont de Guet-Ndar. C’est vrai que Bamba Dièye a été à Saint-Louis. Il s’est investi durant la campagne mais c’est insuffisant. Il fallait que nos ministres qui sont de Guet-Ndar soient en permanence à Saint-Louis mais malheureusement, ce n’est pas le cas. Ils avaient des charges gouvernementales certes et en un moment donné, ils étaient à Ziguinchor et ne pouvaient pas être constamment à Saint-Louis. Nous avons beaucoup fait à Guet-Ndar mais malheureusement nous sommes sortis 3ème malgré notre victoire éclatante.
Mais, il ne faut pas oublier que le président Macky Sall avait demandé aux ministres de descendre battre campagne d’autant plus que celle-ci s’est étalée sur 3 semaines et d’autres ministres l’ont fait dans leurs zones, est ce qu’il n’y a pas anguille sous roche ?
Nous avons demandé et leurs appuis et leur présence surtout à Saint-Louis. Il faut dire que Cheikh Bamba Dièye est venu nous renforcer, peut-être que ce n’est pas suffisant. Par contre Me Alioune Badara Cissé, on a demandé mais il était tout le temps en voyage hors du Sénégal. On ne pouvait pas l’avoir sur place mais nous avons surtout senti leur absence à Guet-Ndar où l’électorat est très important. Maintenant, nous sommes en train de travailler pour inverser la tendance. Je l’ai dit tantôt, on ne peut pas gagner partout mais Guet-Ndar constitue une zone importante à ne pas négliger pour diverses raisons d’où l’implication des ministres originaires du milieu.
Qu’est-ce qu’il faudrait faire réellement pour réussir ce pari ?
Il faut faire un travail de proximité. Et puis, nous n’avons pas d’investi à Guet-Ndar où nous avons deux ministres. Nous devons prendre conscience et l’investir carrément sans relâche pour le contrôler définitivement. Vous verrez qu’aux prochaines élections, la tendance sera inversée.
Pourquoi, avez-vous tout à l’heure plaidé pour une assemblée nationale de rupture, qu’est ce qui se passe, vous avez des craintes ?
Il faut qu’il y ait une véritable mutation au sein de l’hémicycle. Nous ne voulons pas une assemblée nationale comme celle de la dernière législature où les députes ne faisaient qu’applaudir. Nous ne voulons plus entendre un député dire, je suis un député du président. Cela veut dire que tout projet de loi du président va passer comme lettre à la poste. Non, il faut y mettre un terme. Ces députés nouvellement élus vont penser au peuple et vont voter tout ce qui est bon pour notre pays. Ils vont aussi rejeter tout ce qui n’est pas bon pour le peuple même si ça vient du président. Ils ne seront pas à l’assemblée nationale pour applaudir, dormir ou percevoir leurs salaires.
Nous allons en ce sens constituer une équipe de conseil et d’encadrement pour les députés. Mais, nous allons inviter notre coalition de faire la même chose au niveau national. Je ne vais m’ériger en membre de la ligue démocratique seulement mais de Benno Bokk Yaakar. Nous sommes seul et unique. Nous allons travailler ensemble, toutes les parties confondues pour consolider nos acquis et surtout avoir le même type de député. Le président est d’accord sur ça. Il a dit qu’il ne va rien faire pour disloquer la coalition Bby. C’est l’esprit de la coalition et nous allons la continuer.
Entretien réalisé par Galaye Sène