Voici l’intégralité de sa publication !
« C’est pour très bientôt que le puzzle post- mars 2021 de Macky Sall, avec la complicité d’Emmanuel Macron, sera compris de tous.
Mars 2021 est resté en travers de la gorge de Macky Sall. Cette démonstration de force d’Ousmane Sonko dans la rue, c’est le premier grand échec politique du président sénégalais. Alors qu’avant il avançait à marche forcée sur ses ennemis, en les écartant de toutes courses électorales avec aisance, le voilà en posture vincible pour la toute première fois.
L’étendue de sa défaite, ces jours de mars 2021, ne s’arrête pas là ! Cette affaire, apparemment judiciaro-politique nationale, prend une dimension internationale. Touché-coulé les biens de son meilleur ami-allié français, c’est aussi causer le discrédit du régime de Macky Sall. Peut-on compter sur lui, se demande-t-on à Paris, alors qu’il était la pièce maîtresse de la stratégie macronienne en Afrique ?
Après quelques mois, une fois l’uppercut oublié, Macky Sall reprend du poil de la bête. Il change ses chefs de la sécurité, il renforce ses moyens logistiques de répression. Et surtout la modification du code pénal concernant le terrorisme, même purement symbolique, est là pour rassurer les investisseurs étrangers.
Il y a quelques jours, Nicolas Sarkozy, à la demande de son réseau d’affaires, voulait se rendre compte par lui-même si Macky Sall tenait toujours la baraque. A Dakar, dont cette visite n’est pas restée inaperçue, le président sénégalais a donné l’assurance qu’Ousmane Sonko était en voie d’être neutralisé.
Et c’est là que je ressors le débat de fin juin 2021 autour de la loi sur le terrorisme. A l’époque, sur Radio Sud FM, j’avais parlé de l’influence jouée par la France au sujet de la réforme de cette loi. Bien entendu, il est normal que chaque pays puisse disposer d’un arsenal juridique pour contrer la menace terroriste. En revanche, il est plus discutable que ce droit exceptionnel, dérogatoire du droit commun à bien des égards, puisse aussi être utilisé pour des questions politiques ordinaires, à l’exemple de la manifestation du 8 juin.
Tout comme en mars 2021, le ministre de l’Intérieur a recherché des infiltrés terroristes parmi les manifestants du 8 juin dernier. Cette technique commence à se roder ! Si ces terroristes pouvaient venir de préférence de la Casamance, le lien avec le nouveau Maire de Ziguinchor n’en serait plus qu’établi. Le puzzle se reconstitue peu à peu.
Cette loi réformée, juste après les émeutes de mars 2021 (quelle coïncidence !), sera l’arsenal juridique pour mettre hors d’état de nuire Ousmane Sonko. Plus les échéances présidentielles se rapprocheront, plus les manifestations se feront importantes, et plus l’instabilité inquiètera. C’est alors que la loi « franco-sénégalaise » sur le terrorisme se refermera sur Ousmane Sonko. Ce sera bien la dernière pièce du puzzle abattue par Macky Sall ! »
« C’est pour très bientôt que le puzzle post- mars 2021 de Macky Sall, avec la complicité d’Emmanuel Macron, sera compris de tous.
Mars 2021 est resté en travers de la gorge de Macky Sall. Cette démonstration de force d’Ousmane Sonko dans la rue, c’est le premier grand échec politique du président sénégalais. Alors qu’avant il avançait à marche forcée sur ses ennemis, en les écartant de toutes courses électorales avec aisance, le voilà en posture vincible pour la toute première fois.
L’étendue de sa défaite, ces jours de mars 2021, ne s’arrête pas là ! Cette affaire, apparemment judiciaro-politique nationale, prend une dimension internationale. Touché-coulé les biens de son meilleur ami-allié français, c’est aussi causer le discrédit du régime de Macky Sall. Peut-on compter sur lui, se demande-t-on à Paris, alors qu’il était la pièce maîtresse de la stratégie macronienne en Afrique ?
Après quelques mois, une fois l’uppercut oublié, Macky Sall reprend du poil de la bête. Il change ses chefs de la sécurité, il renforce ses moyens logistiques de répression. Et surtout la modification du code pénal concernant le terrorisme, même purement symbolique, est là pour rassurer les investisseurs étrangers.
Il y a quelques jours, Nicolas Sarkozy, à la demande de son réseau d’affaires, voulait se rendre compte par lui-même si Macky Sall tenait toujours la baraque. A Dakar, dont cette visite n’est pas restée inaperçue, le président sénégalais a donné l’assurance qu’Ousmane Sonko était en voie d’être neutralisé.
Et c’est là que je ressors le débat de fin juin 2021 autour de la loi sur le terrorisme. A l’époque, sur Radio Sud FM, j’avais parlé de l’influence jouée par la France au sujet de la réforme de cette loi. Bien entendu, il est normal que chaque pays puisse disposer d’un arsenal juridique pour contrer la menace terroriste. En revanche, il est plus discutable que ce droit exceptionnel, dérogatoire du droit commun à bien des égards, puisse aussi être utilisé pour des questions politiques ordinaires, à l’exemple de la manifestation du 8 juin.
Tout comme en mars 2021, le ministre de l’Intérieur a recherché des infiltrés terroristes parmi les manifestants du 8 juin dernier. Cette technique commence à se roder ! Si ces terroristes pouvaient venir de préférence de la Casamance, le lien avec le nouveau Maire de Ziguinchor n’en serait plus qu’établi. Le puzzle se reconstitue peu à peu.
Cette loi réformée, juste après les émeutes de mars 2021 (quelle coïncidence !), sera l’arsenal juridique pour mettre hors d’état de nuire Ousmane Sonko. Plus les échéances présidentielles se rapprocheront, plus les manifestations se feront importantes, et plus l’instabilité inquiètera. C’est alors que la loi « franco-sénégalaise » sur le terrorisme se refermera sur Ousmane Sonko. Ce sera bien la dernière pièce du puzzle abattue par Macky Sall ! »