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Khadim Mbacké DIATTA, président de séance de la coordination des étudiants de Saint-Louis
L’Université Gaston Berger se vide de ses étudiants après l’annonce de la grève illimitée, décrétée par la Coordination des Étudiants de Saint-Louis (Cesl). L’étau s’est resserré et la situation entre les étudiants et leur ministre de tutelle devient de plus en plus tendue. Dans un entretien exclusif accordé à Ndarinfo.com, la vitrine de Saint-Louis, Khadim Mbacké Diatta, le président de séance de la Cesl, retrace l’historique de ce divorce, les principaux points de revendication des étudiants et la cause de la grève illimitée.Entretien
NDARINFO.COM : Bonjour, M. DIATTA, pouvez-vous revenir sur l’origine de votre mésentente avec le ministère ?
Les reformes sur l’enseignement supérieur sont mises en place avec une grande dictature. Nous avions tenté de leur barrer la route à ces nouvelles réglementations, en vain. Nous pensions que ces réformes installées que nous avions jugées négatives seraient atténuées par des conditions mettant plus à l’aise les étudiants. À notre grande surprise, aucune disposition n’a été mise sur place pour que les étudiants travaillent dans de bonnes conditions. Nous avons aussi constaté qu’en plus d’une augmentation des frais d’inscription et du nombre de nouveaux bacheliers orientés à l’UGB de Saint-Louis, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche est en voie de supprimer les bourses et de privatiser les universités sénégalaises. Mary Teuw Niane veut revenir sur la suppression du caractère automatique du changement de taux et sur la revalorisation des bourses. Il nous fait comprendre d’ailleurs que cette situation ne dépend pas de lui, mais d’une enveloppe financière qui lui été attribuée et que c’est en fonction de ce budget que se sera fera la revalorisation des bourses. Une mesure que nous avons vivement déplorée et que nous ne sommes pas prêts, aujourd’hui, à accepter.
NDARINFO.COM : Quel est le principal point de discorde qui sépare le Ministère et la coordination ?
Étant donné que la coordination est une structure responsable, nous privilégions toujours des démarches pacifiques. Nous avions écrit plusieurs demandes d’audience pour rencontrer le ministre. Mais nous constatons que depuis la signature du contrat, il n’a jamais cherché à rencontrer les étudiants. Il se désintéresse de notre sort. Il nous a mis en contact avec le Sg du Ministère de l’enseignement et celui-ci ne nous répétait que cette position de M. Niane que nous combattions. Le Sg reflétait à travers son discours, le radicalisme du ministre. Alors, nous lui avons fait savoir que nous aussi, nous restons dans notre position et que nous n’accepterons nullement que le caractère automatique des changements de bourses soit supprimé. Nous avons vraiment usé de tous les recours pacifiques pour que ce problème puisse être réglé. Par la suite, la ministre nous a donné une autre réponse. Il a dit qu’il accepte de faire les changements pour tous les étudiants, mais que cette mesure ne sera appliquée que cette année, ce qui veut dire que le problème reviendra l’année prochaine. Nous ne pouvons pas accepter cela. Il vaut mieux lutter contre l’injustice pour toujours que de le combattre pour une année.
NDARINFO.COM : Bonjour, M. DIATTA, pouvez-vous revenir sur l’origine de votre mésentente avec le ministère ?
Les reformes sur l’enseignement supérieur sont mises en place avec une grande dictature. Nous avions tenté de leur barrer la route à ces nouvelles réglementations, en vain. Nous pensions que ces réformes installées que nous avions jugées négatives seraient atténuées par des conditions mettant plus à l’aise les étudiants. À notre grande surprise, aucune disposition n’a été mise sur place pour que les étudiants travaillent dans de bonnes conditions. Nous avons aussi constaté qu’en plus d’une augmentation des frais d’inscription et du nombre de nouveaux bacheliers orientés à l’UGB de Saint-Louis, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche est en voie de supprimer les bourses et de privatiser les universités sénégalaises. Mary Teuw Niane veut revenir sur la suppression du caractère automatique du changement de taux et sur la revalorisation des bourses. Il nous fait comprendre d’ailleurs que cette situation ne dépend pas de lui, mais d’une enveloppe financière qui lui été attribuée et que c’est en fonction de ce budget que se sera fera la revalorisation des bourses. Une mesure que nous avons vivement déplorée et que nous ne sommes pas prêts, aujourd’hui, à accepter.
NDARINFO.COM : Quel est le principal point de discorde qui sépare le Ministère et la coordination ?
Étant donné que la coordination est une structure responsable, nous privilégions toujours des démarches pacifiques. Nous avions écrit plusieurs demandes d’audience pour rencontrer le ministre. Mais nous constatons que depuis la signature du contrat, il n’a jamais cherché à rencontrer les étudiants. Il se désintéresse de notre sort. Il nous a mis en contact avec le Sg du Ministère de l’enseignement et celui-ci ne nous répétait que cette position de M. Niane que nous combattions. Le Sg reflétait à travers son discours, le radicalisme du ministre. Alors, nous lui avons fait savoir que nous aussi, nous restons dans notre position et que nous n’accepterons nullement que le caractère automatique des changements de bourses soit supprimé. Nous avons vraiment usé de tous les recours pacifiques pour que ce problème puisse être réglé. Par la suite, la ministre nous a donné une autre réponse. Il a dit qu’il accepte de faire les changements pour tous les étudiants, mais que cette mesure ne sera appliquée que cette année, ce qui veut dire que le problème reviendra l’année prochaine. Nous ne pouvons pas accepter cela. Il vaut mieux lutter contre l’injustice pour toujours que de le combattre pour une année.
Les étudiants rentrent chez eux !
NDARINFO.COM : Pourquoi le Cesl a décrété 96 heures renouvelables ? N’y a-t-il pas d’autres solutions envisageables pour attirer l’attention de l’autorité ?
Après avoir décrété 96 heures au niveau du campus pédagogique, nous avons ordonné ces 96 heures de Journées sans Tickets (Jst) car les nouveaux bacheliers ne sont toujours pas en possession de leurs bourses. Cette situation a provoqué beaucoup de cas sociaux à l’Université de Saint-Louis et les gens n’arrivaient pas à acheter des tickets pour manger. La revalorisation des bourses n’étant pas encore effective, cela empêche les anciens étudiants d’aider financièrement les nouveaux, en cas de besoin. Nous avons décrété les JST pour que les gens entrent tranquillement dans les restos pour manger à leur faim. C’est un principe qui est là depuis des années. Mais le directeur du Centre des Œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS) a fermé les restaurants, en nous informant que c’est une décision émanant du Ministère. Pourtant, nous avons pris sur nous la décision de discuter avec l’administration du CROUS mais aucun responsable ne voulait rester sur place pour dialoguer avec la Coordination. C’est pour cela que nous avons décidé d’aller nous servir du riz qui se trouvait dans les restos, de manière pacifique et responsable.
NDARINFO.COM : Pourquoi avez-vous décrété une grève illimitée. Quelle est la cause concrète de ce radicalisme ?
Lorsque nous avons invité l’administration du Crous à une concertation dans notre siège, des rumeurs ont été distillées pour dire que les étudiants avaient séquestré ces derniers. Ce qui est faux. Munie de cette fausse information, l’autorité avait décidé de mettre sur place des forces de l’ordre. Cette situation s’était déjà produite le 3 août 2010 et des forces de l’ordre avaient violé les franchises universitaires pour venir tabasser les étudiants dans leur propre campus social. Cet incident, nous tenons vaille que vaille à l’éviter, raison pour laquelle nous ayons demandé aux étudiants de rentrer chez eux afin que nous puissions restons ici, seuls, pour que ce problème soit résolu de la plus belle des manières. Ensuite, nous allons explorer toutes les pistes possibles pour informer tous les étudiants sur l’évolution de la situation. Nous travaillerons avec la Direction de la Communication et du Marketing pour que tous les étudiants soient mis au parfum des événements. Nous lançons un appel au Président Macky Sall pour qu’il puisse nous accueillir et qu’ensemble on puisse trouver une solution définitive aux problèmes qui gangrènent le monde universitaire.
C.S.SEYE
Ndarinfo.com
Après avoir décrété 96 heures au niveau du campus pédagogique, nous avons ordonné ces 96 heures de Journées sans Tickets (Jst) car les nouveaux bacheliers ne sont toujours pas en possession de leurs bourses. Cette situation a provoqué beaucoup de cas sociaux à l’Université de Saint-Louis et les gens n’arrivaient pas à acheter des tickets pour manger. La revalorisation des bourses n’étant pas encore effective, cela empêche les anciens étudiants d’aider financièrement les nouveaux, en cas de besoin. Nous avons décrété les JST pour que les gens entrent tranquillement dans les restos pour manger à leur faim. C’est un principe qui est là depuis des années. Mais le directeur du Centre des Œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS) a fermé les restaurants, en nous informant que c’est une décision émanant du Ministère. Pourtant, nous avons pris sur nous la décision de discuter avec l’administration du CROUS mais aucun responsable ne voulait rester sur place pour dialoguer avec la Coordination. C’est pour cela que nous avons décidé d’aller nous servir du riz qui se trouvait dans les restos, de manière pacifique et responsable.
NDARINFO.COM : Pourquoi avez-vous décrété une grève illimitée. Quelle est la cause concrète de ce radicalisme ?
Lorsque nous avons invité l’administration du Crous à une concertation dans notre siège, des rumeurs ont été distillées pour dire que les étudiants avaient séquestré ces derniers. Ce qui est faux. Munie de cette fausse information, l’autorité avait décidé de mettre sur place des forces de l’ordre. Cette situation s’était déjà produite le 3 août 2010 et des forces de l’ordre avaient violé les franchises universitaires pour venir tabasser les étudiants dans leur propre campus social. Cet incident, nous tenons vaille que vaille à l’éviter, raison pour laquelle nous ayons demandé aux étudiants de rentrer chez eux afin que nous puissions restons ici, seuls, pour que ce problème soit résolu de la plus belle des manières. Ensuite, nous allons explorer toutes les pistes possibles pour informer tous les étudiants sur l’évolution de la situation. Nous travaillerons avec la Direction de la Communication et du Marketing pour que tous les étudiants soient mis au parfum des événements. Nous lançons un appel au Président Macky Sall pour qu’il puisse nous accueillir et qu’ensemble on puisse trouver une solution définitive aux problèmes qui gangrènent le monde universitaire.
C.S.SEYE
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