En effet, il ne reste plus rien du cimetière du village, qui a été rasé par un bulldozer. Du coup, à chaque fois qu’il y a décès, le corps est acheminé par pirogue sur la rive sénégalaise pour y être enterré. «Ceux qui meurent deviennent Sénégalais !», ironise Amadou Moktar Wane, le chef du village, qui témoigne dans Le Monde. Sans cimetière, les populations n’ont plus où cultiver.
Leurs terres ont été accaparées par un homme d’affaires. «Le village n’a plus d’espace vital. Nos champs ont été saisis, nous n’avons plus de prise sur nos terres ancestrales», dénonce le chef de village. Le malheur de Donaye remonte à 1989, quand les tensions avaient explosé entre la Mauritanie et le Sénégal ; des tensions identitaires, questions de souveraineté et aussi de propriété foncière sur les rives du fleuve où, d’un côté et de l’autre, vivent les mêmes communautés ethniques, les mêmes familles, établies depuis toujours.
Les Echos
Leurs terres ont été accaparées par un homme d’affaires. «Le village n’a plus d’espace vital. Nos champs ont été saisis, nous n’avons plus de prise sur nos terres ancestrales», dénonce le chef de village. Le malheur de Donaye remonte à 1989, quand les tensions avaient explosé entre la Mauritanie et le Sénégal ; des tensions identitaires, questions de souveraineté et aussi de propriété foncière sur les rives du fleuve où, d’un côté et de l’autre, vivent les mêmes communautés ethniques, les mêmes familles, établies depuis toujours.
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