Dans un entretien avec le journal « Les Echos », Cheikh Bamba Dièye marque, dès le début, son désaccord avec le chef de l’Etat concernant le décret permettant aux préfets et sous-préfets de signer des autorisations de construction. « Cela va à contre-courant de la décentralisation et de tous les grands concepts qu’il a mis en place. N’oubliez pas qu’on parle de déconcentration, de territorialisation des politiques publiques et de responsabilisation des autorités locales. Et dans ce sens-là, un maire qu’on dépouille de la capacité d’organiser l’habitation dans sa cité, ce maire-là n’existe plus. (…) », a-t-il expliqué. Avant de lancer ceci : « il y a des actes que le gouvernement doit réfléchir profondément avant de les poser ».
Il poursuit : « Le Code des collectivités locales confère une compétence aux maires, relativement au dossier lié à l’urbanisation et à la construction. Ça c’est la loi ! Et un décret présidentiel ne peut pas supplanter la loi ».
« Ce dialogue national n’avait qu’un seul but : celui de faire reculer les élections ! »
Et, M. Dièye est convaincu que tout maire qui se respecte, sans volonté de vouloir aller dans une forme de confrontation, ne doit pas accepter une spoliation des terres communales. « Un maire qui ne défend pas la terre de sa commune, n’en est pas un. Et ce n’est pas parce que ce décret existe qu’ils sont dépourvus de moyens pour s’opposer à cela », dixit-il.
Sur la question des Elections locales et de son couplage avec les Législatives de 2022, Cheikh Bamba Dièye se veut claire : « Je vais me répéter. Depuis le début, je dis que ce dialogue nationale n’avait qu’un seul but : celui de faire reculer les élections ! Ils ne les organiseront que le jour où ils seront absolument certains qu’ils ont l’argent pour corrompre les gens et le temps qu’il faut pour corrompre le système. (…) », a-t-il soutenu.
M. Dièye a saisi l’occasion pour annoncer sa candidature à la mairie de Saint-Louis. « (…) Je serais encore capable de défendre les intérêts de la ville contre tout le monde et contre toutes les forces. (…) »
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