Le retrait des enfants de la rue a un coût. Le gouvernement a décidé de remettre de l’argent et des vivres aux maîtres coraniques et familles frappés par cette mesure.
Le gouvernement va de l’avant. Après le démarrage de l’opération du retrait des enfants de la rue, il se penche sur les mesures d’accompagnement en appuyant les 20 maîtres coraniques recensés considérés comme les tuteurs des mendiants. Ainsi que 22 femmes et leurs enfants qui squattaient la rue pour vivre. Ministre de la Femme, de la famille et de l’Entreprenariat féminin, Mariama Sarr prévoit des lendemains meilleurs à ces bénéficiaires : «Ils ne vont pas le regretter parce qu’ils vont être accompagnés par l’Etat du Sénégal.» Lors de l’opération, 15 maîtres coraniques étaient présents. Et 5 ont décidé de retourner dans leurs foyers, convaincus par cette mesure gouvernementale.
Cette première opération permettra de supporter les charges des maîtres coraniques et d’offrir aux enfants un cadre familial. «Nous avons fait un schéma de distribution de ce que nous avons proposé aux maîtres coraniques ici présents pour ce mois de juillet, 3 sacs de riz, 2 bidons de 5litres d’huile, 10kilos de sucre en poudre, 1paquet de 24 savons avec une enveloppe de 75000 Cfa», explique Mariama Sarr. Quid des femmes mendiantes retrouvées avec leurs progénitures ? Le ministre informe qu’elles seront inscrites sur le programme des bourses de sécurité familiale avec des projets en vue pour les aider à travailler, retenir leurs enfants et les amener à l’école. «Chaque famille, c’est-à-dire ces enfants et leur maman, aura 5 sachets de 500 g de lait, un sac de riz, 5 l d’huile, 5kg de sucre, 1paquet composé de 12 savons avec une enveloppe de 50000 Cfa», informe Mme Sarr.
Ces engagements laissent entrevoir le coût de cette opération à cause du nombre élevé d’enfants à prendre en charge. Depuis le début des recensements, les autorités ont sorti de la rue 200 enfants environ dont 90 n’étaient pas accompagnés, et étaient trouvés dans la rue sans chaussures et sales,114 étaient accompagnés de leurs mamans qui étaient au nombre de 58. Les détails du recensement montrent que Dakar est une destination privilégiée des mendiants de la sous-région. «Nous avons 153 Sénégalais, 37 Bissau-guinéens, 2 Ghanéens, 3 Guinéens, un Sierra léonais et 11 Maliens», explique la maire de Kaolack, qui soutient que l’opération va se poursuivre. Après cette opération, le gouvernement devra relever le défi de la réinsertion et du suivi.
«Ce n’est pas suffisant»
Du côté des maîtres coraniques et des familles, les avis sont partagés. Cherif Baldé, maître coranique, ne cache pas sa déception après avoir reçu l’appui de l’Etat. Il dit : «C’est ce qu’elles (autorités) nous ont donné. C’est elles qui nous l’ont proposé, ce n’est pas suffisant. On paie l’eau et l’électricité. Elles ont dit que ceci concerne seulement le mois de juillet, nous attendons de voir la suite.» Malgré ses réserves, il va se plier à cette décision étatique. «Nous allons retenir les enfants car nous n’avons pas le choix, si une fois qu’ils seront dehors elles vont les récupérer. Je leur ai même fait une proposition leur disant que je suis en train de construire une maison si elles m’aident à la finir j’irai là-bas avec mes élèves. Mais les autorités disent qu’elles n’ont pas encore pris cet engagement.» Aicha Ndiaye, maman mendiante, approuve l’initiative des autorités : «Ce qu’elles m’ont donné me suffit, la rue ne m’appartient pas.»
Stagiaire
Le gouvernement va de l’avant. Après le démarrage de l’opération du retrait des enfants de la rue, il se penche sur les mesures d’accompagnement en appuyant les 20 maîtres coraniques recensés considérés comme les tuteurs des mendiants. Ainsi que 22 femmes et leurs enfants qui squattaient la rue pour vivre. Ministre de la Femme, de la famille et de l’Entreprenariat féminin, Mariama Sarr prévoit des lendemains meilleurs à ces bénéficiaires : «Ils ne vont pas le regretter parce qu’ils vont être accompagnés par l’Etat du Sénégal.» Lors de l’opération, 15 maîtres coraniques étaient présents. Et 5 ont décidé de retourner dans leurs foyers, convaincus par cette mesure gouvernementale.
Cette première opération permettra de supporter les charges des maîtres coraniques et d’offrir aux enfants un cadre familial. «Nous avons fait un schéma de distribution de ce que nous avons proposé aux maîtres coraniques ici présents pour ce mois de juillet, 3 sacs de riz, 2 bidons de 5litres d’huile, 10kilos de sucre en poudre, 1paquet de 24 savons avec une enveloppe de 75000 Cfa», explique Mariama Sarr. Quid des femmes mendiantes retrouvées avec leurs progénitures ? Le ministre informe qu’elles seront inscrites sur le programme des bourses de sécurité familiale avec des projets en vue pour les aider à travailler, retenir leurs enfants et les amener à l’école. «Chaque famille, c’est-à-dire ces enfants et leur maman, aura 5 sachets de 500 g de lait, un sac de riz, 5 l d’huile, 5kg de sucre, 1paquet composé de 12 savons avec une enveloppe de 50000 Cfa», informe Mme Sarr.
Ces engagements laissent entrevoir le coût de cette opération à cause du nombre élevé d’enfants à prendre en charge. Depuis le début des recensements, les autorités ont sorti de la rue 200 enfants environ dont 90 n’étaient pas accompagnés, et étaient trouvés dans la rue sans chaussures et sales,114 étaient accompagnés de leurs mamans qui étaient au nombre de 58. Les détails du recensement montrent que Dakar est une destination privilégiée des mendiants de la sous-région. «Nous avons 153 Sénégalais, 37 Bissau-guinéens, 2 Ghanéens, 3 Guinéens, un Sierra léonais et 11 Maliens», explique la maire de Kaolack, qui soutient que l’opération va se poursuivre. Après cette opération, le gouvernement devra relever le défi de la réinsertion et du suivi.
«Ce n’est pas suffisant»
Du côté des maîtres coraniques et des familles, les avis sont partagés. Cherif Baldé, maître coranique, ne cache pas sa déception après avoir reçu l’appui de l’Etat. Il dit : «C’est ce qu’elles (autorités) nous ont donné. C’est elles qui nous l’ont proposé, ce n’est pas suffisant. On paie l’eau et l’électricité. Elles ont dit que ceci concerne seulement le mois de juillet, nous attendons de voir la suite.» Malgré ses réserves, il va se plier à cette décision étatique. «Nous allons retenir les enfants car nous n’avons pas le choix, si une fois qu’ils seront dehors elles vont les récupérer. Je leur ai même fait une proposition leur disant que je suis en train de construire une maison si elles m’aident à la finir j’irai là-bas avec mes élèves. Mais les autorités disent qu’elles n’ont pas encore pris cet engagement.» Aicha Ndiaye, maman mendiante, approuve l’initiative des autorités : «Ce qu’elles m’ont donné me suffit, la rue ne m’appartient pas.»
Stagiaire
Auteur: Mame Fatou KEBE - Lequotidien