Officiellement, en effet, Bennoo Siggil Senegaal dans sa configuration actuelle avait obtenu 891.090 voix.
La coalition And Ligguey Senegaal qui regroupait Idrissa Seck et alliés et n’était présente que sur une maigre partie du territoire national, avait obtenu : 203 538 voix ; soit : 9,64%.
Le score de la Coaliton Sopi 2009, présente sur l’ensemble du territoire national additionné au score de la totalité de ses listes dissidentes correspond, d’après Iba Der Thiam lui-même, à 1.024.278 voix. Citons ses propos dans la presse du jeudi 2 avril 2009 avant de rectifier ses calculs :
"voici la situation pour les principales coalitions et forces politiques en compétition ce qui prouve que nous avons gagné les élections [il parle de la Coalition Sopi 2009] : 970.220 + 30.353 (listes dissidentes) + 14.227 [glanées par le Parti de la Réforme hors coalition] + 9.478 [AJ hors coalition] = 1.024.278, sur un nombre de voix exprimées de 2.109.498, soit 48,55 % de suffrages exprimés".
La victoire dont parlait Iba Der Thiam ne correspondait donc qu’à une majorité relative.
Soulignons que le nombre de suffrages valablement exprimés est de près de 16 mille voix supérieur à celui donné par Iba Der Thiam. Il est en effet de 2 125 257 voix. De même, si le ralliement de Demba Dia avait eu lieu à l’époque, il aurait théoriquement permis un gain de 6351 voix à cette coalition et fait passer ses suffrages de : 1.024.278 voix à : 1.030.629. Soulignons aussi que ce score total de la Coalition proche de Wade correspond à 48,33% des suffrages exprimés et non aux 48,55% donnés par Thiam.
Récapitulons.
*Bennoo Siggil Senegaal (BSS) : 769 613 voix ; soit : 36,21% des suffrages exprimés ;
*And Dekkal Ngor (Macky Sall sur ses listes hors Bennoo) : 121 477 voix ; soit : 5,72% ;
*And Ligguey Senegaal (Idrissa Seck et alliés) : 203 538 voix ; soit : 9,58% ;
Total de BSS+Idrissa Seck (sans le reste du M23) : 1.094.628 voix ; soit : 51,50%. La vraie victoire, celle avec majorité absolue, est donc du côté de l’actuel M23.
Pour la Coalition FAL 2012
*Coalition Sopi 2009 : 970.220 voix ; soit : 45,56%
*Toutes listes dissidentes confondues : 30.353 voix ; soit : 1,43%
*Listes du Parti de la Réforme hors Coalition Sopi 2009 : 14.227 voix ; soit : 0,67%
*Liste AJ hors Coalition : 9.478 voix ; soit : 0,45%
*Liste MAC de Demba Dia avant explosion : 6351 voix ; soit : 0,30%
Total FAL 2012 (compte non tenu des départs et compte indûment tenu du score du MAC de Demba Dia) : 1.030.629 voix soit 48,33. Wade est battu !
Commentaires
On remarque que si au niveau local, l’existence de listes dissidentes de la Coalition Sopi 2009 a peut-être eu quelques impacts çà et là, empêchant la prise de telle ou telle collectivité, au niveau national, leur performance est plus que dérisoire. Elles ne totalisent, toutes ces listes confondues, que : 30.353 voix ; soit : 1,43%. Ainsi, même rentrées dans les rangs en 2012, ces dissidents n’auraient qu’une influence très marginale sur l’issue du scrutin à venir. Le buzz médiatique des dissidences internes de la coalition au pouvoir, n’est pas toujours le meilleur baromètre à leur poids électoral.
Ces chiffres confirment aussi la majorité électorale de l’Opposition et le peu d’impact que les listes dissidentes ont eu dans la défaite du camp du Pouvoir. L’Opposition ne doit sa victoire qu’à elle-même et non à une prétendue dispersion des forces alliées au PDS. En d’autres termes, il n’est pas exact de dire, comme on l'a souvenu prétendu, que c’est le PDS qui a battu le PDS. La Coalition au Pouvoir a été défaite parce que les Sénégalais ont voté majoritairement contre elle et ses alliés et en faveur de ce qui est devenu maintenant une partie du M23.
La victoire de l’Opposition aurait pu être bien moins étriquée et même sans bavure, si Bennoo Siggil Senegaal n’était pas absente dans un lieu de vote sur quatre et ce, à cause d’une publication extrêmement tardive et à dessein, du découpage administratif fantaisiste de Wade qui la contraignit à la forclusion dans 144 collectivités locales sur les 543 que comptaient le scrutin des Locales et à ne prendre part à la compétition que dans les 399 restantes. Et même s’il est vrai que dans 63 collectivités locales où BSS était absente, il y a eu des listes certes de moindres envergures mais qui lui étaient apparentées, il reste tout de même 81 localités où ni Bennoo ni listes apparentés n’étaient présentes et où la Coalition Sopi 2009, seule en lice, a pu bourrer les urnes ! De même et pour les mêmes raisons, ni And Dekkal Ngor de Macky Sall, ni And Ligguey Senegaal d’Idrissa Seck, ni la coalition de Robert Sagna n’a été partout présente.
Au vu de ces rappels, l’Opposition sait à quoi s’en tenir. Il est peu probable que le Pouvoir a pu entretemps renverser la tendance. Il y a même fort à parier que, malgré les fanfaronnades de la Coalition Fal 2012, l’écart s’est creusé et que des 55,90% attribués à Wade en 2007, il ne reste plus de quoi lui permettre un passage dès le premier tour avec les départs non compensés de Macky Sall, Aminata Tall, Me El Hadji Diouf, Cheikh Tidiane Gadio, Samba Diouldé Thiam, Lamine Ba, Me Massokhna Kâne, Bakar Dia, Abdourahmane Sow, Mamadou Sidibé, Abdourahmane Touré et peut-être bientôt Abdoulaye Baldé.
L’enjeu pour l’Opposition, maintenant que la bataille pour le bulletin fut trop vite abandonnée, doit être d’être PRÉSENTE PARTOUT et pas seulement dans 3/4 des lieux de votes comme ce fut le cas en mars 2009 et de mutualiser la présence physique dans les bureaux de vote pour contrôler chaque urne. Si elle y parvient, la fraude très sera marginale, son score majoré. Ainsi, même en cas de validation de la candidature de Wade, l’Opposition, bien organisée, sera un rouleau compresseur et le massacre entamé en 2009 va continuer. Abdoulaye Wade sera laminé et éjecté de la vie publique, les membres du Conseil Constitutionnel remis à la justice.
Par Ouly Salamata et Siga
La coalition And Ligguey Senegaal qui regroupait Idrissa Seck et alliés et n’était présente que sur une maigre partie du territoire national, avait obtenu : 203 538 voix ; soit : 9,64%.
Le score de la Coaliton Sopi 2009, présente sur l’ensemble du territoire national additionné au score de la totalité de ses listes dissidentes correspond, d’après Iba Der Thiam lui-même, à 1.024.278 voix. Citons ses propos dans la presse du jeudi 2 avril 2009 avant de rectifier ses calculs :
"voici la situation pour les principales coalitions et forces politiques en compétition ce qui prouve que nous avons gagné les élections [il parle de la Coalition Sopi 2009] : 970.220 + 30.353 (listes dissidentes) + 14.227 [glanées par le Parti de la Réforme hors coalition] + 9.478 [AJ hors coalition] = 1.024.278, sur un nombre de voix exprimées de 2.109.498, soit 48,55 % de suffrages exprimés".
La victoire dont parlait Iba Der Thiam ne correspondait donc qu’à une majorité relative.
Soulignons que le nombre de suffrages valablement exprimés est de près de 16 mille voix supérieur à celui donné par Iba Der Thiam. Il est en effet de 2 125 257 voix. De même, si le ralliement de Demba Dia avait eu lieu à l’époque, il aurait théoriquement permis un gain de 6351 voix à cette coalition et fait passer ses suffrages de : 1.024.278 voix à : 1.030.629. Soulignons aussi que ce score total de la Coalition proche de Wade correspond à 48,33% des suffrages exprimés et non aux 48,55% donnés par Thiam.
Récapitulons.
*Bennoo Siggil Senegaal (BSS) : 769 613 voix ; soit : 36,21% des suffrages exprimés ;
*And Dekkal Ngor (Macky Sall sur ses listes hors Bennoo) : 121 477 voix ; soit : 5,72% ;
*And Ligguey Senegaal (Idrissa Seck et alliés) : 203 538 voix ; soit : 9,58% ;
Total de BSS+Idrissa Seck (sans le reste du M23) : 1.094.628 voix ; soit : 51,50%. La vraie victoire, celle avec majorité absolue, est donc du côté de l’actuel M23.
Pour la Coalition FAL 2012
*Coalition Sopi 2009 : 970.220 voix ; soit : 45,56%
*Toutes listes dissidentes confondues : 30.353 voix ; soit : 1,43%
*Listes du Parti de la Réforme hors Coalition Sopi 2009 : 14.227 voix ; soit : 0,67%
*Liste AJ hors Coalition : 9.478 voix ; soit : 0,45%
*Liste MAC de Demba Dia avant explosion : 6351 voix ; soit : 0,30%
Total FAL 2012 (compte non tenu des départs et compte indûment tenu du score du MAC de Demba Dia) : 1.030.629 voix soit 48,33. Wade est battu !
Commentaires
On remarque que si au niveau local, l’existence de listes dissidentes de la Coalition Sopi 2009 a peut-être eu quelques impacts çà et là, empêchant la prise de telle ou telle collectivité, au niveau national, leur performance est plus que dérisoire. Elles ne totalisent, toutes ces listes confondues, que : 30.353 voix ; soit : 1,43%. Ainsi, même rentrées dans les rangs en 2012, ces dissidents n’auraient qu’une influence très marginale sur l’issue du scrutin à venir. Le buzz médiatique des dissidences internes de la coalition au pouvoir, n’est pas toujours le meilleur baromètre à leur poids électoral.
Ces chiffres confirment aussi la majorité électorale de l’Opposition et le peu d’impact que les listes dissidentes ont eu dans la défaite du camp du Pouvoir. L’Opposition ne doit sa victoire qu’à elle-même et non à une prétendue dispersion des forces alliées au PDS. En d’autres termes, il n’est pas exact de dire, comme on l'a souvenu prétendu, que c’est le PDS qui a battu le PDS. La Coalition au Pouvoir a été défaite parce que les Sénégalais ont voté majoritairement contre elle et ses alliés et en faveur de ce qui est devenu maintenant une partie du M23.
La victoire de l’Opposition aurait pu être bien moins étriquée et même sans bavure, si Bennoo Siggil Senegaal n’était pas absente dans un lieu de vote sur quatre et ce, à cause d’une publication extrêmement tardive et à dessein, du découpage administratif fantaisiste de Wade qui la contraignit à la forclusion dans 144 collectivités locales sur les 543 que comptaient le scrutin des Locales et à ne prendre part à la compétition que dans les 399 restantes. Et même s’il est vrai que dans 63 collectivités locales où BSS était absente, il y a eu des listes certes de moindres envergures mais qui lui étaient apparentées, il reste tout de même 81 localités où ni Bennoo ni listes apparentés n’étaient présentes et où la Coalition Sopi 2009, seule en lice, a pu bourrer les urnes ! De même et pour les mêmes raisons, ni And Dekkal Ngor de Macky Sall, ni And Ligguey Senegaal d’Idrissa Seck, ni la coalition de Robert Sagna n’a été partout présente.
Au vu de ces rappels, l’Opposition sait à quoi s’en tenir. Il est peu probable que le Pouvoir a pu entretemps renverser la tendance. Il y a même fort à parier que, malgré les fanfaronnades de la Coalition Fal 2012, l’écart s’est creusé et que des 55,90% attribués à Wade en 2007, il ne reste plus de quoi lui permettre un passage dès le premier tour avec les départs non compensés de Macky Sall, Aminata Tall, Me El Hadji Diouf, Cheikh Tidiane Gadio, Samba Diouldé Thiam, Lamine Ba, Me Massokhna Kâne, Bakar Dia, Abdourahmane Sow, Mamadou Sidibé, Abdourahmane Touré et peut-être bientôt Abdoulaye Baldé.
L’enjeu pour l’Opposition, maintenant que la bataille pour le bulletin fut trop vite abandonnée, doit être d’être PRÉSENTE PARTOUT et pas seulement dans 3/4 des lieux de votes comme ce fut le cas en mars 2009 et de mutualiser la présence physique dans les bureaux de vote pour contrôler chaque urne. Si elle y parvient, la fraude très sera marginale, son score majoré. Ainsi, même en cas de validation de la candidature de Wade, l’Opposition, bien organisée, sera un rouleau compresseur et le massacre entamé en 2009 va continuer. Abdoulaye Wade sera laminé et éjecté de la vie publique, les membres du Conseil Constitutionnel remis à la justice.
Par Ouly Salamata et Siga