Abdelaziz Bouteflika, le chef de l’État algérien, est hospitalisé depuis samedi soir au Val-de-Grâce, pour y subir des examens complémentaires, officiellement après un accident ischémique transitoire sans séquelles (petit accident vasculaire cérébral).
Hier, à la mi-journée, le Pr Bougherbal assurait que l’état de santé de M. Bouteflika « évoluait bien » : « Le président de la République n’a pas subi de séquelles irréversibles », a-t-il déclaré à l’agence officielle APS, expliquant qu’« aucune fonction motrice ou sensorielle n’a été altérée ».
Si l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika, 76 ans, n’est pas inquiétant dans l’immédiat, selon les médecins, il suscite des interrogations sur sa capacité à continuer de diriger l’Algérie, un pays quasiment bloqué par la lutte des clans au sommet de l’État en prévision de la présidentielle de 2014.
La contestation monte
Au contexte politique trouble s’ajoute la montée en puissance de la contestation sociale dans le sud pétrolier, qui vit au rythme des manifestations de chômeurs. En Kabylie, région abandonnée par le pouvoir central, les autonomistes kabyles gagnent chaque jour du terrain.
Cette accident cérébral affaiblit davantage l’actuel chef de l’État alors que son entourage est éclaboussé par des scandales de corruption. Le département du Renseignement et de la Sécurité (services secrets) enquête depuis plusieurs mois sur l’implication de proches de Bouteflika dans la corruption généralisée qui gangrène le pays.
Abdelaziz Bouteflika est tombé malade au mauvais moment. Il s’apprêtait à effectuer un léger remaniement ministériel pour reprendre la main face à ses adversaires au sein du régime, hostiles à un quatrième mandat du « raïs » en 2014, pourtant peu probable en raison de son état de santé.
Son projet de révision de la Constitution, dernière étape de ses réformes politiques annoncées en 2011 pour calmer la rue dans la foulée des révoltes arabes, risque d’être retardé ou entièrement compromis.
Depuis son opération « d’un ulcère hémorragique au niveau de l’estomac », à la fin de 2005, au Val-de-Grâce, le président Bouteflika est souvent malade. Surnommé « président voyageur » au début de son mandat, pour ses multiples visites à l’étranger, M. Bouteflika a presque cessé de voyager à l’étranger et limite ses visites à l’intérieur du pays.
Il s’éclipse souvent
Hyperactif au début de son règne, entamé en 1999, Bouteflika n’apparaît plus que rarement à la télévision publique. Il a réduit son activité et a considérablement allégé son agenda politique, déléguant à son Premier ministre, Abdelmalek Sellal, la conduite des affaires politiques et économiques du pays. Il ne s’est pas adressé aux Algériens depuis mars 2011 et son discours prononcé dans la foulée des révoltes du printemps arabe. Le président algérien a pris l’habitude de s’éclipser pendant plusieurs semaines, sans donner signe de vie, pour se soigner dans une clinique en Suisse. À maintes reprises, des rumeurs l’ont donné pour mort !
Sudouest.fr
Hier, à la mi-journée, le Pr Bougherbal assurait que l’état de santé de M. Bouteflika « évoluait bien » : « Le président de la République n’a pas subi de séquelles irréversibles », a-t-il déclaré à l’agence officielle APS, expliquant qu’« aucune fonction motrice ou sensorielle n’a été altérée ».
Si l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika, 76 ans, n’est pas inquiétant dans l’immédiat, selon les médecins, il suscite des interrogations sur sa capacité à continuer de diriger l’Algérie, un pays quasiment bloqué par la lutte des clans au sommet de l’État en prévision de la présidentielle de 2014.
La contestation monte
Au contexte politique trouble s’ajoute la montée en puissance de la contestation sociale dans le sud pétrolier, qui vit au rythme des manifestations de chômeurs. En Kabylie, région abandonnée par le pouvoir central, les autonomistes kabyles gagnent chaque jour du terrain.
Cette accident cérébral affaiblit davantage l’actuel chef de l’État alors que son entourage est éclaboussé par des scandales de corruption. Le département du Renseignement et de la Sécurité (services secrets) enquête depuis plusieurs mois sur l’implication de proches de Bouteflika dans la corruption généralisée qui gangrène le pays.
Abdelaziz Bouteflika est tombé malade au mauvais moment. Il s’apprêtait à effectuer un léger remaniement ministériel pour reprendre la main face à ses adversaires au sein du régime, hostiles à un quatrième mandat du « raïs » en 2014, pourtant peu probable en raison de son état de santé.
Son projet de révision de la Constitution, dernière étape de ses réformes politiques annoncées en 2011 pour calmer la rue dans la foulée des révoltes arabes, risque d’être retardé ou entièrement compromis.
Depuis son opération « d’un ulcère hémorragique au niveau de l’estomac », à la fin de 2005, au Val-de-Grâce, le président Bouteflika est souvent malade. Surnommé « président voyageur » au début de son mandat, pour ses multiples visites à l’étranger, M. Bouteflika a presque cessé de voyager à l’étranger et limite ses visites à l’intérieur du pays.
Il s’éclipse souvent
Hyperactif au début de son règne, entamé en 1999, Bouteflika n’apparaît plus que rarement à la télévision publique. Il a réduit son activité et a considérablement allégé son agenda politique, déléguant à son Premier ministre, Abdelmalek Sellal, la conduite des affaires politiques et économiques du pays. Il ne s’est pas adressé aux Algériens depuis mars 2011 et son discours prononcé dans la foulée des révoltes du printemps arabe. Le président algérien a pris l’habitude de s’éclipser pendant plusieurs semaines, sans donner signe de vie, pour se soigner dans une clinique en Suisse. À maintes reprises, des rumeurs l’ont donné pour mort !
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