L’audition d’un petit garçon de 8 ans par la police pour apologie du terrorisme avait fait grand bruit en France il y a quelques jours.
Ahmed, 8 ans, avait été auditionné qu’il avait déclaré dans sa classe devant ses petits camarades ne pas «être Charlie» et «être avec les terroristes» au lendemain de la tuerie de Charlie Hebdo.
Dans une vidéo du Collectif contre l’islamophobie en France diffusée sur la chaîne YouTube Islamotion, le petit garçon, son père et son avocat ont donné leur version des faits. Leurs témoignages sont bien différents que ceux avancés par l’établissement scolaire du petit garçon et la ministre française de l’Education.
«J’avais dit que j’étais contre Charlie»
Dans la vidéo, Ahmed, dont le visage n’est pas montré, confirme qu’il avait dit ne pas être Charlie. «Le maître nous avait dit: ‘Est-ce que vous êtes pour Charlie ou vous êtes contre?’ . Moi j’avais dit que j’étais contre Charlie».
Cette réaction lui a valu d’être envoyé chez le directeur. «Le directeur m’avait dit: «Qui t’avais dit ça?». J’avais dit personne, continue le petit garçon. Il m’avait pris par ma joue et m’avait cogné trois fois la tête dans le tableau. Et après il m’avait mis dans le coin. Il m’a donné les ciseaux et m’a dit: «Tue qui ne te plaît pas». Et à la fin de la récré, pendant la minute de silence, il m’avait attrapé par la main, m’avait laissé en plein milieu et m’avait pas laissé faire la minute de silence».
Ahmed explique ensuite qu’à cause de cet incident, il n’aurait pas été autorisé à utiliser son dextro, un instrument pour calculer le taux de glycémie (Ahmed est diabétique). Il raconte ensuite qu’il a demandé à son professeur pourquoi il ne pouvait pas faire son dextro. «Il m’a dit: ‘Parce que tu souhaites la mort aux autres et pourquoi pas toi tu meurs’», poursuit-il avant d’expliquer que son professeur l’avait attrapé par les cheveux le lendemain et lui avait dit que son avenir serait fait de «kalachnikov» et de tirs «dans les fenêtres des autres».
«Il ne sait pas ce que veux dire ‘terrorisme’»
Dans la vidéo, le père d’Ahmed et son avocat prennent ensuite la parole. Ils expliquent que les accusations de l’école ne correspondent pas à la réalité.
Le père d’Ahmed explique être entré dans l’école pour vérifier l’état de santé de son petit garçon, comme il le fait régulièrement. Il dément donc l’intrusion dans l’établissement de laquelle il est accusé.
Il explique ensuite avoir demandé à son fils de s’excuser pour ce qu’il avait dit sans à aucun moment avoir été violent envers qui que ce soit.
«Je me suis tourné vers mon fils, a-t-il expliqué. Je lui ai dit ‘mon fils, est-ce que tu sais ce que c’est le terrorisme’. Il m’a dit ‘non’.»
Après la polémique suscitée par l’audition d’Ahmed, la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem avait répondu que seul le père a été entendu, pour des menaces, violences et intrusions dans l’école. L’avocat de ce dernier, de son côté, assure que seul le petit garçon a été entendu.
«L’enfant a été entendu et lui seul, pour apologie d’acte de terrorisme. Il a même signé le procès-verbal de ses propres mains, déclare maître Sefen Guez Guez.
«Si le père avait proféré menaces et violences, il y aurait eu des suites alors que là rien», conclut l'avocat.
Le 7 janvier 2015, une attaque visant le journal satirique Charlie Hebdo a fait 12 morts. Deux jours plus tard, 5 autres personnes ont été tuées dans un supermarché casher . Ces attentats ont été les plus meurtriers depuis un demi-siècle en France. Des dizaines d’actes qualifiés d’apologie du terrorisme avaient été recensées partout en France au cours des jours suivant les attaques.
Ahmed, 8 ans, avait été auditionné qu’il avait déclaré dans sa classe devant ses petits camarades ne pas «être Charlie» et «être avec les terroristes» au lendemain de la tuerie de Charlie Hebdo.
Dans une vidéo du Collectif contre l’islamophobie en France diffusée sur la chaîne YouTube Islamotion, le petit garçon, son père et son avocat ont donné leur version des faits. Leurs témoignages sont bien différents que ceux avancés par l’établissement scolaire du petit garçon et la ministre française de l’Education.
«J’avais dit que j’étais contre Charlie»
Dans la vidéo, Ahmed, dont le visage n’est pas montré, confirme qu’il avait dit ne pas être Charlie. «Le maître nous avait dit: ‘Est-ce que vous êtes pour Charlie ou vous êtes contre?’ . Moi j’avais dit que j’étais contre Charlie».
Cette réaction lui a valu d’être envoyé chez le directeur. «Le directeur m’avait dit: «Qui t’avais dit ça?». J’avais dit personne, continue le petit garçon. Il m’avait pris par ma joue et m’avait cogné trois fois la tête dans le tableau. Et après il m’avait mis dans le coin. Il m’a donné les ciseaux et m’a dit: «Tue qui ne te plaît pas». Et à la fin de la récré, pendant la minute de silence, il m’avait attrapé par la main, m’avait laissé en plein milieu et m’avait pas laissé faire la minute de silence».
Ahmed explique ensuite qu’à cause de cet incident, il n’aurait pas été autorisé à utiliser son dextro, un instrument pour calculer le taux de glycémie (Ahmed est diabétique). Il raconte ensuite qu’il a demandé à son professeur pourquoi il ne pouvait pas faire son dextro. «Il m’a dit: ‘Parce que tu souhaites la mort aux autres et pourquoi pas toi tu meurs’», poursuit-il avant d’expliquer que son professeur l’avait attrapé par les cheveux le lendemain et lui avait dit que son avenir serait fait de «kalachnikov» et de tirs «dans les fenêtres des autres».
«Il ne sait pas ce que veux dire ‘terrorisme’»
Dans la vidéo, le père d’Ahmed et son avocat prennent ensuite la parole. Ils expliquent que les accusations de l’école ne correspondent pas à la réalité.
Le père d’Ahmed explique être entré dans l’école pour vérifier l’état de santé de son petit garçon, comme il le fait régulièrement. Il dément donc l’intrusion dans l’établissement de laquelle il est accusé.
Il explique ensuite avoir demandé à son fils de s’excuser pour ce qu’il avait dit sans à aucun moment avoir été violent envers qui que ce soit.
«Je me suis tourné vers mon fils, a-t-il expliqué. Je lui ai dit ‘mon fils, est-ce que tu sais ce que c’est le terrorisme’. Il m’a dit ‘non’.»
Après la polémique suscitée par l’audition d’Ahmed, la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem avait répondu que seul le père a été entendu, pour des menaces, violences et intrusions dans l’école. L’avocat de ce dernier, de son côté, assure que seul le petit garçon a été entendu.
«L’enfant a été entendu et lui seul, pour apologie d’acte de terrorisme. Il a même signé le procès-verbal de ses propres mains, déclare maître Sefen Guez Guez.
«Si le père avait proféré menaces et violences, il y aurait eu des suites alors que là rien», conclut l'avocat.
Le 7 janvier 2015, une attaque visant le journal satirique Charlie Hebdo a fait 12 morts. Deux jours plus tard, 5 autres personnes ont été tuées dans un supermarché casher . Ces attentats ont été les plus meurtriers depuis un demi-siècle en France. Des dizaines d’actes qualifiés d’apologie du terrorisme avaient été recensées partout en France au cours des jours suivant les attaques.