Dans un entretien au journal La Tribune, Me Abdoulaye Wade, parle de la longévité des membres de sa famille. Il s’exprime aussi sur les manifestations du 19 mars.
Le 19 mars, le jour du onzième anniversaire de votre élection, des manifestations se sont déroulées à Dakar. Cela vous inquiète ?
Pas le moins du monde. Il n'y aura ni coup d'Etat ni révolution au Sénégal. Il est vrai qu'il y a des manifestations, et tant mieux car je les souhaite ! Nous avons eu avec mon équipe une réunion vis-à-vis de ces manifestations et la question s'est posée de les interdire. J'étais le seul à vouloir les laisser se dérouler, le seul ! J'ai choisi de laisser faire. Ces manifestations ne sont pas représentatives de la majorité des Sénégalais. Ici, la démocratie est une réalité, et les gens me soutiennent massivement. Si un jour le peuple sort en masse pour me mettre à la porte, je ne ferais pas d'histoires. Je suis tout entier dévoué à mon pays.
Vous-même, à 84 ans, avez déjà annoncé que vous vous présenterez pour un troisième mandat en 2012...
Il y a des chefs d'Etat qui ont fait beaucoup plus que trois mandats. L'âge est une obsession en Europe, mais pas en Afrique. Mon père a vécu 105 ans, ma grand-mère 120 ans, donc j'ai encore du temps devant moi ! On a l'âge de ses artères. Tant que je conserverai mes capacités physiques et intellectuelles, je n'envisagerai pas de partir.
Ne craignez-vous pas l'usure du pouvoir ?
Je suis le seul président en état perpétuel de grâce. L'usure du pouvoir ne s'applique pas à moi. C'est un phénomène spécial lié à ma personnalité, à mon charisme, car je ne suis pas un baratineur mais un homme d'action. Je me compare à John Maynard Keynes, mon maître en économie, car son économie est fondée sur l'enrichissement pour redistribuer les richesses. Mais je pense déjà à ma succession. Je regarde autour de moi. Il est difficile de trouver chez quelqu'un les qualités d'un homme d'état. Mon successeur devra être intelligent, imaginatif, charismatique, mais surtout, populaire. On ne peut pas nier le rôle des personnalités dans l'histoire.
Le 19 mars, le jour du onzième anniversaire de votre élection, des manifestations se sont déroulées à Dakar. Cela vous inquiète ?
Pas le moins du monde. Il n'y aura ni coup d'Etat ni révolution au Sénégal. Il est vrai qu'il y a des manifestations, et tant mieux car je les souhaite ! Nous avons eu avec mon équipe une réunion vis-à-vis de ces manifestations et la question s'est posée de les interdire. J'étais le seul à vouloir les laisser se dérouler, le seul ! J'ai choisi de laisser faire. Ces manifestations ne sont pas représentatives de la majorité des Sénégalais. Ici, la démocratie est une réalité, et les gens me soutiennent massivement. Si un jour le peuple sort en masse pour me mettre à la porte, je ne ferais pas d'histoires. Je suis tout entier dévoué à mon pays.
Vous-même, à 84 ans, avez déjà annoncé que vous vous présenterez pour un troisième mandat en 2012...
Il y a des chefs d'Etat qui ont fait beaucoup plus que trois mandats. L'âge est une obsession en Europe, mais pas en Afrique. Mon père a vécu 105 ans, ma grand-mère 120 ans, donc j'ai encore du temps devant moi ! On a l'âge de ses artères. Tant que je conserverai mes capacités physiques et intellectuelles, je n'envisagerai pas de partir.
Ne craignez-vous pas l'usure du pouvoir ?
Je suis le seul président en état perpétuel de grâce. L'usure du pouvoir ne s'applique pas à moi. C'est un phénomène spécial lié à ma personnalité, à mon charisme, car je ne suis pas un baratineur mais un homme d'action. Je me compare à John Maynard Keynes, mon maître en économie, car son économie est fondée sur l'enrichissement pour redistribuer les richesses. Mais je pense déjà à ma succession. Je regarde autour de moi. Il est difficile de trouver chez quelqu'un les qualités d'un homme d'état. Mon successeur devra être intelligent, imaginatif, charismatique, mais surtout, populaire. On ne peut pas nier le rôle des personnalités dans l'histoire.