Imam Serigne Lamine WADE
SERIGNE LAMINE WADE, UN GENEREUX TRANSMETTEUR DU SAVOIR (Par Pr. Mame Doudou Kane)
A-t-on le droit de dire beaucoup de choses sur cet homme qui avait toujours voulu qu’on parlât très peu de lui. Un être que de nombreux témoignages concordants par nous recueillis, ont décrit comme un homme de Dieu, un soufi, discret et effacé, qui a consacré toute sa vie à une seule et unique chose : l’enseignement et l’éducation islamiques.
Mais qui ose parler de Nguick sans faire référence à un symbole de Nguick : Serigne Lamine Wade. Ce fils de Serigne Dame Wade émerveillait tout son entourage par sa beauté physique et sa pureté spirituelle. De sa naissance à Kelle en 1925 (14/07/1925) à sa mort en 2008 (17/07/2008), Serigne Lamine Wade est parvenu à dompter plaisirs et passions pour se consacrer entièrement à la Sunnah prophétique. Il avait une belle façon d’enseigner à son entourage que le besoin pour l’au-delà est presque incompatible avec les délices d’ici bas. Et l’on convient avec lui que la meilleure des bonnes œuvres est sans aucun doute le savoir, la piété, la dévotion. Ce triptyque semblait être son sacerdoce. Pouvait-il en être autrement pour un disciple émérite qui a bien su maitriser la leçon du maitre et l’appliquer à la lettre. Serigne Lamine Wade est certainement l’un des plus beaux produits de Serigne Abass. Depuis sa tendre enfance, il a bénéficié des enseignements et instructions de son maitre spirituel. Pape Lamine excellait en matière d’orthophonie. Son maitre coranique Serigne Mamoune Ndiaye sublimait sa diction coranique. À la ziaara de Nguick, il émerveillait toute l’assistance en psalmodiant de belles invocations écrites par son maître.
Tout cela nous conforte dans notre ferme conviction que l’Imam Serigne Lamine Wade était un musulman accompli, un homme de Dieu. En l’observant dans ses faits et gestes, on comprend mieux l’enseignement du Prophète Mouhamed (PSL), dont il faisait une application constante et lucide. Courtois et discret, il exerçait par son attitude une influence décisive sur son entourage, particulièrement la frange juvénile. Incontestablement, Pape Lamine Wade est parmi ceux qui ont le plus et le mieux assimilé l’enseignement de Serigne Abass Sall.
À vrai dire, le père de Baye Dame Wade vouait au prophète un amour sincère. Il faisait de sa personne l’apparence de l’être qui savait se manifester sans se montrer. L’imam qui vibrait d’émotions et de sensations dés que le premier muezzin faisait son appel, l’imam qui raisonnait par l’exégèse coranique, l’imam qui raisonnait pour magnifier dans tous les sens l’œuvre du pôle caché Cheikh Ahmed Tidiany (RTA), l’imam qui brillait par sa piété, son humilité, ses humanités, c’est l’imam Ahmad Al Amine Wade.
Il fait bien partie de ces âmes purifiées qui retournent à leur Seigneur, accueillies par ces mots : « Entre au nombre de mes serviteurs, entre dans mon jardin » (LXXXIX, 29-30).
Qui pourrait lui rendre hommage en occultant ce beau poème ci-après de 34 vers que lui avait décerné Oustaz Djibril Gaye et qui a été traduit en français par l’universitaire Cheikh Tidiane Fall ?
LE FAVORI DES HOMMES DE DIEU : Imam Mouhammad Al amine Wade (Par Oustaz Djibril Gaye)
1- La nouvelle a tellement secoué les quatre coins du pays qu’elle ne m’a pas laissé indifférent.
2- Si elle survint par la volonté du Détenteur du Décret, elle semble remporter la primeur de tout élément descriptif.
3- En effet, la mort est une source à laquelle boira tout être vivant, qu’il soit grand ou petit.
4- De par sa soudaineté, nous ressentons les effets de la douleur. Mieux, nous sommes sensibles aux conséquences de cette perte.
5- Perte d’un être cher qui prêchait avec compassion afin de préserver le genre humain de l’injustice et de la tyrannie.
6- C’est bien lui qui dirigeait la prière en psalmodiant les sourates les plus appropriés. Durant l’office, l’assistance, réceptive à souhait, se désaltérait spirituellement.
7- Il récitait le Coran sans en écorcher un mot qui travestirait le sens à l’instar de la Révélation par l’Ange Gabriel (Jibriil) interposé.
8- En outre, il enseignait la piété, l’hygiene mentale, la compréhension, la meilleure ; et cela en usant de la rhétorique du meilleur des êtres.
9- Il est aussi l’Imam qui ne s’absentait de la mosquée qu’en cas de maladie ou de voyage.
10- Et la colere ne l’habitait temporairement que si la religion accusait réception de préjudice ternissant ainsi son honneur.
11- Ou bien si une tiere personne se plaignait aupres de lui qu’elle soit sérieuse ou qu’elle plaisante, qu’elle soit aveugle ou voyante.
12- Père des nécessiteux et des orphelins, il les couvait de compassion. Qui, après lui, va se charger de leurs griefs ?
13- Dans la difficulté ou le besoin, qui va prendre en charge les préoccupations estudiantines ?
14- Si quelqu’un venait lui faire part de tristesse, il ne repartait jamais sans être soulagé.
15- À son absence, qui va se substituer à lui pour la prière avec autant d’affection ?
16- L’Imam ne se contentait jamais de régler des contentieux à la légère, mais plutôt il leur consacrait le temps nécessaire après moult vérifications.
17- C’est pour cette raison et pour d’autres dont je ne me souviens plus que je m’attriste profondément. D’ailleurs, y a-t-il raison de s’angoisser ?
18- Je m’en suis intérieurement attristé mais pas manifestement. Car j’ai la ferme conviction que le Shaykh jouit présentement d’un repos mérité.
19- Si l’on se fonde sur ses bienfaits visibles et ses adorations secrètes qu’il accomplissait de la façon la plus parfaite.
20- Un musulman qui ne s’est pas hissé à cette hauteur peut-il espérer plus que lui la miséricorde divine et les récompenses promises aux méritants.
21- Vous êtes le fidele attesté par le témoignage du voisinage. Donc, les commérages et médisances à votre endroit n’ont aucun fondement.
22- Vous êtes indulgent à l’endroit de celui qui vient présenter ses excuses. Vous incarnez aussi la magnanimité sans faiblesse aucune.
23- Vous êtes l’enseignant qui exige de ses étudiants la perfection autant que faire se peut. Vous inculquez l’éducation spirituelle par les allusions et la cogitation.
24- La bonne pratique religieuse consiste à adresser de sages conseils à tous ceux qui en ont besoin. Et vous Imam, vous en aviez fait un crédo votre vie durant.
25- Vos étudiants ont exprimé leur contentement à l’endroit du maître. De même, vous avez reçu le satisfecit de celui qui la Tarbiyya depuis votre prime jeunesses : Chaïkhana Ibn Abbas Sall.
26- Compte tenu des privilèges et distinctions tous empreints de haute moralité, vous êtes devenu le favori des Hommes de Dieu.
27- À votre disparition, une bonne mine va manquer à leur cercle à l’instar d’une nuit sans clair de lune.
28- Certes, vous avez laissé un vide difficile à combler. Seule la grâce divine pourrait aider à trouver un substitut à la hauteur.
29- Oh Seigneur ! nous sollicitions assistance pouvant nous permettre de nous délivrer de l’erreur, de nous en tenir à l’orthodoxie pure et de nous armer de la plus grande prudence.
30- Ce grand concours, nous l’implorons en faveur de sa famille tout en étant soumis au décret de la Providence.
31- Oh Imam ! nous demandons à Allah de vous couvrir de sa Miséricorde infinie doublée de son Agrément : tout cela couronné par les joyeux jardins paradisiaques.
32- Maisons de délices expressément conçus pour les pieux et dont vous êtes, s’il plaît à Dieu, un des meilleurs prétendants.
33- Oh Seigneur, notre seul refuge ! par pure générosité de votre part, que nos espoirs sur lui ne soient pas vains. Car, vous êtes le Bienfaisant, le Tout Miséricordieux.
34- Que la paix la plus complète soit sur Al Amine tant que l’oiseau gazouillera, à l’aube, de son nid.
A-t-on le droit de dire beaucoup de choses sur cet homme qui avait toujours voulu qu’on parlât très peu de lui. Un être que de nombreux témoignages concordants par nous recueillis, ont décrit comme un homme de Dieu, un soufi, discret et effacé, qui a consacré toute sa vie à une seule et unique chose : l’enseignement et l’éducation islamiques.
Mais qui ose parler de Nguick sans faire référence à un symbole de Nguick : Serigne Lamine Wade. Ce fils de Serigne Dame Wade émerveillait tout son entourage par sa beauté physique et sa pureté spirituelle. De sa naissance à Kelle en 1925 (14/07/1925) à sa mort en 2008 (17/07/2008), Serigne Lamine Wade est parvenu à dompter plaisirs et passions pour se consacrer entièrement à la Sunnah prophétique. Il avait une belle façon d’enseigner à son entourage que le besoin pour l’au-delà est presque incompatible avec les délices d’ici bas. Et l’on convient avec lui que la meilleure des bonnes œuvres est sans aucun doute le savoir, la piété, la dévotion. Ce triptyque semblait être son sacerdoce. Pouvait-il en être autrement pour un disciple émérite qui a bien su maitriser la leçon du maitre et l’appliquer à la lettre. Serigne Lamine Wade est certainement l’un des plus beaux produits de Serigne Abass. Depuis sa tendre enfance, il a bénéficié des enseignements et instructions de son maitre spirituel. Pape Lamine excellait en matière d’orthophonie. Son maitre coranique Serigne Mamoune Ndiaye sublimait sa diction coranique. À la ziaara de Nguick, il émerveillait toute l’assistance en psalmodiant de belles invocations écrites par son maître.
Tout cela nous conforte dans notre ferme conviction que l’Imam Serigne Lamine Wade était un musulman accompli, un homme de Dieu. En l’observant dans ses faits et gestes, on comprend mieux l’enseignement du Prophète Mouhamed (PSL), dont il faisait une application constante et lucide. Courtois et discret, il exerçait par son attitude une influence décisive sur son entourage, particulièrement la frange juvénile. Incontestablement, Pape Lamine Wade est parmi ceux qui ont le plus et le mieux assimilé l’enseignement de Serigne Abass Sall.
À vrai dire, le père de Baye Dame Wade vouait au prophète un amour sincère. Il faisait de sa personne l’apparence de l’être qui savait se manifester sans se montrer. L’imam qui vibrait d’émotions et de sensations dés que le premier muezzin faisait son appel, l’imam qui raisonnait par l’exégèse coranique, l’imam qui raisonnait pour magnifier dans tous les sens l’œuvre du pôle caché Cheikh Ahmed Tidiany (RTA), l’imam qui brillait par sa piété, son humilité, ses humanités, c’est l’imam Ahmad Al Amine Wade.
Il fait bien partie de ces âmes purifiées qui retournent à leur Seigneur, accueillies par ces mots : « Entre au nombre de mes serviteurs, entre dans mon jardin » (LXXXIX, 29-30).
Qui pourrait lui rendre hommage en occultant ce beau poème ci-après de 34 vers que lui avait décerné Oustaz Djibril Gaye et qui a été traduit en français par l’universitaire Cheikh Tidiane Fall ?
LE FAVORI DES HOMMES DE DIEU : Imam Mouhammad Al amine Wade (Par Oustaz Djibril Gaye)
1- La nouvelle a tellement secoué les quatre coins du pays qu’elle ne m’a pas laissé indifférent.
2- Si elle survint par la volonté du Détenteur du Décret, elle semble remporter la primeur de tout élément descriptif.
3- En effet, la mort est une source à laquelle boira tout être vivant, qu’il soit grand ou petit.
4- De par sa soudaineté, nous ressentons les effets de la douleur. Mieux, nous sommes sensibles aux conséquences de cette perte.
5- Perte d’un être cher qui prêchait avec compassion afin de préserver le genre humain de l’injustice et de la tyrannie.
6- C’est bien lui qui dirigeait la prière en psalmodiant les sourates les plus appropriés. Durant l’office, l’assistance, réceptive à souhait, se désaltérait spirituellement.
7- Il récitait le Coran sans en écorcher un mot qui travestirait le sens à l’instar de la Révélation par l’Ange Gabriel (Jibriil) interposé.
8- En outre, il enseignait la piété, l’hygiene mentale, la compréhension, la meilleure ; et cela en usant de la rhétorique du meilleur des êtres.
9- Il est aussi l’Imam qui ne s’absentait de la mosquée qu’en cas de maladie ou de voyage.
10- Et la colere ne l’habitait temporairement que si la religion accusait réception de préjudice ternissant ainsi son honneur.
11- Ou bien si une tiere personne se plaignait aupres de lui qu’elle soit sérieuse ou qu’elle plaisante, qu’elle soit aveugle ou voyante.
12- Père des nécessiteux et des orphelins, il les couvait de compassion. Qui, après lui, va se charger de leurs griefs ?
13- Dans la difficulté ou le besoin, qui va prendre en charge les préoccupations estudiantines ?
14- Si quelqu’un venait lui faire part de tristesse, il ne repartait jamais sans être soulagé.
15- À son absence, qui va se substituer à lui pour la prière avec autant d’affection ?
16- L’Imam ne se contentait jamais de régler des contentieux à la légère, mais plutôt il leur consacrait le temps nécessaire après moult vérifications.
17- C’est pour cette raison et pour d’autres dont je ne me souviens plus que je m’attriste profondément. D’ailleurs, y a-t-il raison de s’angoisser ?
18- Je m’en suis intérieurement attristé mais pas manifestement. Car j’ai la ferme conviction que le Shaykh jouit présentement d’un repos mérité.
19- Si l’on se fonde sur ses bienfaits visibles et ses adorations secrètes qu’il accomplissait de la façon la plus parfaite.
20- Un musulman qui ne s’est pas hissé à cette hauteur peut-il espérer plus que lui la miséricorde divine et les récompenses promises aux méritants.
21- Vous êtes le fidele attesté par le témoignage du voisinage. Donc, les commérages et médisances à votre endroit n’ont aucun fondement.
22- Vous êtes indulgent à l’endroit de celui qui vient présenter ses excuses. Vous incarnez aussi la magnanimité sans faiblesse aucune.
23- Vous êtes l’enseignant qui exige de ses étudiants la perfection autant que faire se peut. Vous inculquez l’éducation spirituelle par les allusions et la cogitation.
24- La bonne pratique religieuse consiste à adresser de sages conseils à tous ceux qui en ont besoin. Et vous Imam, vous en aviez fait un crédo votre vie durant.
25- Vos étudiants ont exprimé leur contentement à l’endroit du maître. De même, vous avez reçu le satisfecit de celui qui la Tarbiyya depuis votre prime jeunesses : Chaïkhana Ibn Abbas Sall.
26- Compte tenu des privilèges et distinctions tous empreints de haute moralité, vous êtes devenu le favori des Hommes de Dieu.
27- À votre disparition, une bonne mine va manquer à leur cercle à l’instar d’une nuit sans clair de lune.
28- Certes, vous avez laissé un vide difficile à combler. Seule la grâce divine pourrait aider à trouver un substitut à la hauteur.
29- Oh Seigneur ! nous sollicitions assistance pouvant nous permettre de nous délivrer de l’erreur, de nous en tenir à l’orthodoxie pure et de nous armer de la plus grande prudence.
30- Ce grand concours, nous l’implorons en faveur de sa famille tout en étant soumis au décret de la Providence.
31- Oh Imam ! nous demandons à Allah de vous couvrir de sa Miséricorde infinie doublée de son Agrément : tout cela couronné par les joyeux jardins paradisiaques.
32- Maisons de délices expressément conçus pour les pieux et dont vous êtes, s’il plaît à Dieu, un des meilleurs prétendants.
33- Oh Seigneur, notre seul refuge ! par pure générosité de votre part, que nos espoirs sur lui ne soient pas vains. Car, vous êtes le Bienfaisant, le Tout Miséricordieux.
34- Que la paix la plus complète soit sur Al Amine tant que l’oiseau gazouillera, à l’aube, de son nid.
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