Il doit prendre officiellement les rênes du pays vendredi, a confirmé le président de l’Assemblée, Jacob Mudenda.
« Le camarade Emmerson Dambudzo Mnangagwa avait été nommé candidat de la Zanu-PF pour occuper la fonction de président de la République du Zimbabwe dans l’éventualité d’une démission ou d’une destitution du camarade Robert Gabriel Mugabe », a expliqué M. Mudenda devant la presse.
Dans son premier discours depuis le début de la crise zimbabwéienne, Emmerson Mnangagwa a appelé mercredi « tous les patriotes » de son pays à « travailler ensemble ». « Aujourd’hui, nous assistons au début d’une nouvelle démocratie », a-t-il lancé, sous les vivats de centaines de personnes réunies devant le siège du parti au pouvoir, la Zanu-PF.
Pourtant un fidèle de l’ancien président et de son régime, un héros de la guerre d’indépendance, plusieurs fois ministre, avait été sèchement remercié le 6 novembre dernier, sur injonction de l’épouse du président, Grace Mugabe, à qui il barrait la route de la succession de son mari. Il avait alors quitté le pays pour des raisons de sécurité.
Son éviction a provoqué dans la nuit du 14 au 15 novembre un coup de force de l’armée, catégoriquement opposée à l’arrivée au pouvoir de l’incontrôlable Grace.
« Ma décision de démissionner est volontaire. Elle est motivée par ma préoccupation pour le bien-être du peuple du Zimbabwe et mon souhait de permettre une transition en douceur, pacifique et non violente », a écrit M. Mugabe dans sa lettre de démission.
Quelques heures après les manifestations euphoriques qui ont salué son départ, la population du pays restait pleine d’espoir. De nombreux Zimbabwéens attendent désormais de M. Mnangagwa qu’il redresse une économie rendue exsangue par les réformes dévastatrices conduites par son prédécesseur : activité ralentie, manque d’argent, 90 % de la population au chômage et menace d’hyperinflation.
Mais certains émettent plus de réserves. Pilier de l’appareil sécuritaire zimbabwéen depuis quatre décennies, le « Crocodile » s’est signalé comme le fidèle exécuteur des basses besognes de Robert Mugabe. « Des dizaines de milliers de personnes ont été torturées, ont disparu ou ont été tuées » sous l’ère Mugabe, a insisté Amnesty International, appelant le pays à « renoncer aux abus du passé ».
LE MONDE
« Le camarade Emmerson Dambudzo Mnangagwa avait été nommé candidat de la Zanu-PF pour occuper la fonction de président de la République du Zimbabwe dans l’éventualité d’une démission ou d’une destitution du camarade Robert Gabriel Mugabe », a expliqué M. Mudenda devant la presse.
Dans son premier discours depuis le début de la crise zimbabwéienne, Emmerson Mnangagwa a appelé mercredi « tous les patriotes » de son pays à « travailler ensemble ». « Aujourd’hui, nous assistons au début d’une nouvelle démocratie », a-t-il lancé, sous les vivats de centaines de personnes réunies devant le siège du parti au pouvoir, la Zanu-PF.
Pourtant un fidèle de l’ancien président et de son régime, un héros de la guerre d’indépendance, plusieurs fois ministre, avait été sèchement remercié le 6 novembre dernier, sur injonction de l’épouse du président, Grace Mugabe, à qui il barrait la route de la succession de son mari. Il avait alors quitté le pays pour des raisons de sécurité.
Son éviction a provoqué dans la nuit du 14 au 15 novembre un coup de force de l’armée, catégoriquement opposée à l’arrivée au pouvoir de l’incontrôlable Grace.
Renoncer aux abus du passé
Après avoir résisté plusieurs jours, Robert Mugabe a finalement rendu les armes mardi, alors qu’il était sous la menace d’une procédure de destitution lancée par son propre parti.« Ma décision de démissionner est volontaire. Elle est motivée par ma préoccupation pour le bien-être du peuple du Zimbabwe et mon souhait de permettre une transition en douceur, pacifique et non violente », a écrit M. Mugabe dans sa lettre de démission.
Quelques heures après les manifestations euphoriques qui ont salué son départ, la population du pays restait pleine d’espoir. De nombreux Zimbabwéens attendent désormais de M. Mnangagwa qu’il redresse une économie rendue exsangue par les réformes dévastatrices conduites par son prédécesseur : activité ralentie, manque d’argent, 90 % de la population au chômage et menace d’hyperinflation.
Mais certains émettent plus de réserves. Pilier de l’appareil sécuritaire zimbabwéen depuis quatre décennies, le « Crocodile » s’est signalé comme le fidèle exécuteur des basses besognes de Robert Mugabe. « Des dizaines de milliers de personnes ont été torturées, ont disparu ou ont été tuées » sous l’ère Mugabe, a insisté Amnesty International, appelant le pays à « renoncer aux abus du passé ».
LE MONDE