Le manque de réceptifs hôteliers à Diourbel fait que le gouvernement a passé la nuit à Touba lors du Conseil des ministres. En tant ministre du Tourisme qu’est-ce cela vous fait ?
Vous savez que Diourbel disposait d’un seul grand réceptif hôtelier qui s’appelait le Baobab. Mais depuis un certain temps, l’hôtel ne fonctionne plus. Lors du Conseil interministériel, nous avons pensé qu’il fallait tout faire pour relancer ce complexe. L’Etat avait cédé l’hôtel à la mairie de Diourbel. Mais nous allons voir avec elle ou avec des privées comment faire fonctionner cet hôtel. Mais le problème des réceptifs ne sera pas résolu dans l’immédiat parce que l’Etat ne construit pas des hôtels. Mais va s’ouvrir à des investisseurs qui pourront venir relancer ce réceptif qui est dans un carrefour important situé à cheval entre Diourbel, Thiès, Fatick, Kaolack… Donc je peux vous assurer que le gouvernement fera le nécessaire pour que l’hôtel Baobab puisse redémarrer. D’autres hôtels pourraient aussi voir le jour dans cette région qui est visitée chaque année par des milliers de personnes.
Diourbel est aussi une ville qui regorge de monuments historiques en voie de disparition. Que compte faire votre ministère pour sauver ce patrimoine menacé du Baol ?
La ville de Diourbel dispose d’énormes potentialités culturelles. Il y a même des musées naturels qui n’existent que dans cette localité. Je prends l’exemple de la grande mosquée Medinatoul de Diourbel construite en 1917 par Cheikh Ahmadou Bamba, la seule mosquée qu’il a construite avec l’architecture Turque. La seule mosquée également où il a prié pendant des années avant son rappel à Dieu.
Plusieurs objets lui appartenant se trouvent ici à Diourbel. Ce sont des sites importants qui peuvent profiter non seulement au Sénégal, mais à l’humanité tout entière. Ces sites peuvent aussi renforcer le développement du tourisme dans le Baol. Le ministère de la Culture fera tout pour la conservation et l’entretien réguliers de ces sites. Il existe dans le ministère une direction du patrimoine national. Et cette mosquée dont je parlais tantôt fait partie de notre patrimoine. Diourbel est une ville qui dispose d’acteurs culturels traditionnels de renoms. Il y a même un festival annuel de musique traditionnelle que nous comptons renforcer. Nous pensons qu’à partir de 2013, beaucoup de choses vont changer et la culture va en tirer un grand bénéfice dans cette localité. Et toutes les autres villes qui disposent de potentialités culturelles en feront de même. Nous avons parlé également lors du Conseil interministériel du centre culturel régional de Diourbel, le site sera rééquipé et renforcé afin qu’il puisse être aux services des acteurs culturels de la région.
Les sites historiques du Mali sont en voie de disparition du fait de leur destruction par des islamistes qui occupent les régions de Gao et Tombouctou. Est-ce que vous avez pris vos dispositions en tant pays frontalier ?
Avant de donner mon point de vue, je vous informe que dés le début de l’occupation du Nord-Mali, Monsieur le Président de la République m’a appelé pour me demander avec tous les ministères concernés de fermer les frontières aux éventuels objets appartenant au patrimoine culturel malien afin qu’ils n’atterrissent dans notre pays. Et depuis lors, nous veillons à cela. Pour ce qui est de ma lecture personnelle, je pense sincèrement que ces gens qui détruisent les tombeaux des saints et les sites historiques ne sont pas des musulmans. Ils ternissent l’image de l’islam à travers les actes ignobles qu’ils posent depuis l’occupation du Nord-Mali. Nous prions pour que cela cesse et nous espérons que malgré la crise, la situation reviendra à la normale et que le patrimoine culturel malien sera reconstruit et bien conservé.
El Modou GUEYE (Correspondant)
popxibaar
Vous savez que Diourbel disposait d’un seul grand réceptif hôtelier qui s’appelait le Baobab. Mais depuis un certain temps, l’hôtel ne fonctionne plus. Lors du Conseil interministériel, nous avons pensé qu’il fallait tout faire pour relancer ce complexe. L’Etat avait cédé l’hôtel à la mairie de Diourbel. Mais nous allons voir avec elle ou avec des privées comment faire fonctionner cet hôtel. Mais le problème des réceptifs ne sera pas résolu dans l’immédiat parce que l’Etat ne construit pas des hôtels. Mais va s’ouvrir à des investisseurs qui pourront venir relancer ce réceptif qui est dans un carrefour important situé à cheval entre Diourbel, Thiès, Fatick, Kaolack… Donc je peux vous assurer que le gouvernement fera le nécessaire pour que l’hôtel Baobab puisse redémarrer. D’autres hôtels pourraient aussi voir le jour dans cette région qui est visitée chaque année par des milliers de personnes.
Diourbel est aussi une ville qui regorge de monuments historiques en voie de disparition. Que compte faire votre ministère pour sauver ce patrimoine menacé du Baol ?
La ville de Diourbel dispose d’énormes potentialités culturelles. Il y a même des musées naturels qui n’existent que dans cette localité. Je prends l’exemple de la grande mosquée Medinatoul de Diourbel construite en 1917 par Cheikh Ahmadou Bamba, la seule mosquée qu’il a construite avec l’architecture Turque. La seule mosquée également où il a prié pendant des années avant son rappel à Dieu.
Plusieurs objets lui appartenant se trouvent ici à Diourbel. Ce sont des sites importants qui peuvent profiter non seulement au Sénégal, mais à l’humanité tout entière. Ces sites peuvent aussi renforcer le développement du tourisme dans le Baol. Le ministère de la Culture fera tout pour la conservation et l’entretien réguliers de ces sites. Il existe dans le ministère une direction du patrimoine national. Et cette mosquée dont je parlais tantôt fait partie de notre patrimoine. Diourbel est une ville qui dispose d’acteurs culturels traditionnels de renoms. Il y a même un festival annuel de musique traditionnelle que nous comptons renforcer. Nous pensons qu’à partir de 2013, beaucoup de choses vont changer et la culture va en tirer un grand bénéfice dans cette localité. Et toutes les autres villes qui disposent de potentialités culturelles en feront de même. Nous avons parlé également lors du Conseil interministériel du centre culturel régional de Diourbel, le site sera rééquipé et renforcé afin qu’il puisse être aux services des acteurs culturels de la région.
Les sites historiques du Mali sont en voie de disparition du fait de leur destruction par des islamistes qui occupent les régions de Gao et Tombouctou. Est-ce que vous avez pris vos dispositions en tant pays frontalier ?
Avant de donner mon point de vue, je vous informe que dés le début de l’occupation du Nord-Mali, Monsieur le Président de la République m’a appelé pour me demander avec tous les ministères concernés de fermer les frontières aux éventuels objets appartenant au patrimoine culturel malien afin qu’ils n’atterrissent dans notre pays. Et depuis lors, nous veillons à cela. Pour ce qui est de ma lecture personnelle, je pense sincèrement que ces gens qui détruisent les tombeaux des saints et les sites historiques ne sont pas des musulmans. Ils ternissent l’image de l’islam à travers les actes ignobles qu’ils posent depuis l’occupation du Nord-Mali. Nous prions pour que cela cesse et nous espérons que malgré la crise, la situation reviendra à la normale et que le patrimoine culturel malien sera reconstruit et bien conservé.
El Modou GUEYE (Correspondant)
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