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Une nouvelle brèche pour fermer l’ancienne : la "solution durable et définitive", selon l’ANAM

Lundi 10 Décembre 2018

Une nouvelle brèche pour fermer l’ancienne : la "solution durable et définitive", selon l’ANAM
En plus des mesures d’urgence préconisées, consistant au dragage et au balisage de la bêche, une étude intégrale sera faite pour déterminer le modèle mathématique de stabilisation du canal, a renseigné la directrice de l'Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) lors du CRD sur la sécurisation de cette issue fluviomaritime. 

Ndéye Tické Ndiaye DIOP qui faisait une présentation en marge de cette rencontre signale que des travaux de stabilisation ne devront pas être lancés avant le rapport final de l’étude intégrale. 

« Cette étude est en cours dans le cadre du PROGEP, avec l’Agence de Développement municipal (ADM), membre de l’Unité de coordination sur la Brèche », a-t-elle dit.

Cette recherche devrait offrir « une solution durable et définitive à l’image des techniques connues à travers le monde et adaptées aux conditions locales ». 

Elle va consister à « ouvrir un canal de délestage au sud de l’embouchure pour créer un appel d’eau pouvant entraîner la fermeture de la brèche de 2003 » et « construire une digue et recharger en sable la brèche, après délimitation du chenal navigable », a-t-elle indiqué.

Les travaux de balisage que devront être mis à la charge de la Société marocaine de Génie civil (SOMAGEC) se fera sur la base de la recommandation des hollandais ROYAL HASKONING (RH), et sur la base du rapport de INROS LACKNER ayant évalué les quantités à draguer après la réalisation d’un sondage bathymétrique. C’est d’ailleurs la SOMAGEC qui avait creusé la brèche en 2003.

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1.Posté par Jean-Marie DUPART le 10/12/2018 11:10
Donc encore une énorme imbécilité .
A se demander si les soit-disant grands techniciens spécialistes ont une fois vraiment analysé le phénomène !!!!
D'abord le draguage : la même chose est faite depuis plusieurs dizaines d'années à l'embouchure de l'Adour en France: En dehors du prix de la drague Hondarrabia puisque c'est son nom, le coût annuel est de 4, 5 milliards de Francs CFA ( conversion faite pour 7 millions d'Euros ) ... Pour que cela soit efficace il faut draguer à minima 200 jours par ans soit un jour sur deux... Qui peut payer cela au Sénégal ??? Les pêcheurs de Get n'dar ??? Un futur port fluvial ? Qui osera un jour rentrer avec un cargo dans le fleuve ?? Aucun capitaine de bateau responsable .... De plus si l'on approfondit pour une meilleure passe l'embouchure actuelle, on va créer de fait une énorme érosion côtière sur Gandiol ce qui sacrifiera définitivement les villages de Pilote et de Tassinère....
Créer une brèche plus au Sud ? Elle va se faire toute seule déjà dans le courant de l'année 2019 à hauteur de Mouit !!!!
Installer une digue sur une brèche de la Langue de Barbarie ?? Foutaise D'abord elle ne tiendra pas ( voir la digue Eiffage) ensuite la création d'une digue entrainera un arrêt de l'apport en sable venu du Nord et automatiquement une disparition complète de la Langue de Barbarie au Sud !! Quid du Parc et des îlots de nidification ??? Quid du reste de Gandiol ???
Aujourd'ui la brèche dérive naturellement ( et gratuitement vers le Sud. Il semble même que l'embouchure depuis deux ans & tendance à se rétrécir... ( a confirmer avec des points GPS) ...
La nature répare toute seule les erreurs humaines des dernières décennies , pourquoi vouloir toucher à tout prix à cela en mettant de nouveau en danger des villages et tout un éco-système ???
Sinon vouloir encore gagner de l'argent sur les erreurs déjà commises....
Cet argent là peut être largement utiliser dans les recasement des quelques riverains qui seront impactés par la dérive naturelle. Cela coutera bien moins cher et n'impactera plus la nature...
Evidemment l'embouchure actuelle est dangereuse. Mais aussi les pêcheurs font n'importe quoi et même si je les aime bien c'est une triste réalité: ils sortent malgré les avis de forte houle , ils ont des moteurs sous-dimensionnés en terme de puissance et donc au retour chargés de poissons vont moins vite que les vagues et donc se font retourner. Ils sortent côte à côte et se heurtent et n'ont même pas besoin de danger naturel... Et cette semaine , ( photos à l'appui si nécessaire) tombent en panne dans l'embouchure et se font tirer par une autre pirogue dans les brisants pour rentrer quand même ...
La population et les villages de Gandiol n'ont pas à subir de nouveau les errances humaines ...
La nature se reconstruit seule, laissons la faire et elle se portera bien

2.Posté par Le poupon le 10/12/2018 23:32
Gestion catastrophique du gouvernement sur l écologie cette brèche n est que le résultat de l inconscience qui a amené tout ces morts!!!

3.Posté par Sakhéwar le 11/12/2018 01:21
Après l'erreur de 2003 : CHANGER D'OPTION.
L'image ci-dessus est parlante : la pelleteuse est en train de percer une dune de sable pour créer le canal.
C'est l'une de ces bonnes vieilles dunes de la Langue de Barbarie, recouvertes de filaos. On imagine que les arbres ont été abattus auparavant.
On connaît la suite. L'océan s'est engouffré dans le canal dont les parois sableuses se sont affaissées très vite.
Puis l'océan a recouvert des terres au nord et au sud du canal disparu. La brèche est née.
Les "autorités" et autres "agences" responsables de cette faute n'ont pas réagi pour arrêter le mal, pendant 15 ans. Elles ont fait le dos rond pour laisser passer la vague.
Entre l'océan et le fleuve, le combat est inégal. L'océan a investi le fleuve et recouvert une bonne partie de la Langue de Barbarie.
Que nous dit la responsable de l'ANAM ? Il faut "ouvrir un canal de délestage au sud de l'embouchure pour créer un appel d'eau pouvant entraîner la fermeture de la brèche de 2003".
D'abord de quelle embouchure parle cette responsable ?
S'il s'agit de l'embouchure naturelle située à Gandiole, le canal serait alors construit du côté de Tassinère et consisterait à prolonger le lit du fleuve vers le sud, ce qui est impensable !!!
En l'absence de précision, la responsable de l'ANAM désignerait par "embouchure" la brèche elle-même, comme le font par habitude beaucoup d'officiels sénégalais. Dans ce dernier cas, nous serions devant un nouveau projet de canal situé entre la brèche et Gandiole, en perçant encore la Langue de Barbarie.
Que d'obstination et d'entêtement !!! On persévère dans l'erreur. De plus, revoici l'entreprise marocaine SOMAGEC qui avait sévi en 2003 et qui est désormais associée au cauchemar de la brèche. On ne cherche même pas à chevaucher une autre monture !!!
IL FAUT CHANGER D'OPTION.
La brèche doit être entièrement comblée et la Langue de Barbarie rétablie dans son intégrité.
S'il faut construire un canal de délestage des eaux fluviales, en prévision des inondations, il peut être dirigé à l'intérieur des terres, dans le continent, et non vers l'océan. Le trop plein d'eau douce fluviale servirait alors à irriguer, dans le Cayor, des terres arides qui en ont bien besoin.
L'eau douce est une ressource précieuse. Il ne faut pas la laisser se perdre dans l'océan. Rappelons que, si les barrages de Manantali et de Diama ont été construits, c'est pour que le fleuve Sénégal devienne plus navigable et, surtout, pour que l'eau douce ainsi stockée serve au développement agricole dans les trois pays riverains que sont le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.
Ajoutons que la nappe d'eau qui recouvre actuellement une partie de la Langue de Barbarie depuis 2003, du fait de la brèche, est peu profonde. C'est précisément pour cette raison que les pirogues accrochent fréquemment les fonds rocheux. Il est donc parfaitement possible de combler la brèche, contrairement à ce que croient les fatalistes pour qui l'erreur de 2003 est irréparable. Cela demande simplement que les dépenses du pays soient utilement réorientées.
L'option présentée ici implique de rejeter tout projet de nouveau canal à travers la Langue de Barbarie.
Aujourd'hui, on sait que le Gouvernement avance l'idée de draguer et baliser la brèche actuelle, donc de maintenir la communication entre le fleuve et l'océan, en dehors de l'embouchure naturelle située à Gandiole.
Cette voie d'eau artificielle vise à donner un accès à la mer, pour les pêcheurs dont les pirogues sont actuellement amarrées sur les berges du petit bras du fleuve, depuis Guet Ndar jusqu'à Gokhoumbathie et le long de l'île, avec de fâcheuses conséquences pour la ville de Saint-Louis.
Le petit bras du fleuve est ainsi improvisé en port de pêche alors qu'il n'est pas un site pour un tel emploi. Ses eaux sont polluées par le mazout des pirogues. La nécessité d'un port de pêche peut trouver réponse à l'extérieur de la ville. C'est un problème qu'il serait trop long d'aborder dans le présent sujet.
La brèche, qu'elle soit, ou non, draguée et balisée, ouvre un boulevard à l'océan qui se propage ainsi jusqu'au grand quartier de Sor.
Où s'arrêtera alors l'océan quand on sait qu'à la hauteur de Saint-Louis, il est particulièrement offensif et dévastateur ?
Après Sor, ce sont les terres à l'est de Saint-Louis, situées dans le Walo et le Cayor, qui seront menacées.
Gouverner, c'est prévoir.
Face à un danger qui n'est pas une supputation alarmiste mais une hypothèse fondée sur des études connues, il reste une seule option : RÉTABLIR LA LANGUE DE BARBARIE ET NE PLUS JAMAIS Y PORTER ATTEINTE.

4.Posté par Issakha le 11/12/2018 06:42
Cette proposition de l’ANAM/ADM est la plus grande farce de la décennie. C’est comme si on disant [Fin de la première aventure de 2003,on recommence une nouvelle aventure en 2019].
Que ANAM et ADM le notent bien dans leurs calepin: Saint Louis n’acceptera plus la mis en œuvre de décisions aventurières et irréfléchies dans son périmètre communal, départemental ou régional.

5.Posté par Sakhéwar le 11/12/2018 08:43
La connaissance, condition de l'action.
René Descartes, mathématicien, physicien et philosophe disait : Se rendre maître et possesseur de la Nature.
Il entendait par là que l'Homme peut domestiquer la Nature, à condition qu'il découvre d'abord les lois qui la régissent et acquière de très hautes connaissances scientifiques.
Les personnes qui sont intervenues sur la Langue de Barbarie en 2003, qu'elles soient des décideurs ou des entrepreneurs, ignoraient tout des lois de la Nature. Elles ont causé une catastrophe sans précédent.
Descartes aurait pu ajouter : Ignorants, s'abstenir.
Ces "responsables" ont semé le malheur et la désolation dans la région.
Par exemple, les habitants du village de Doune Baba Dièye ont tout perdu, jusqu'à leur cimetière où les tombes ont disparu sous les flots marins qui se sont engouffrés dans la brèche.
Aujourd'hui, ont voit s'avancer des organismes qui veulent encore intervenir sur la brèche et qui sont tout aussi incompétents que ceux de 2003. Leurs noms sont ronflants ou leurs sigles sont muets, et force est de constater que leur bilan est nul sur le problème de la Langue de Barbarie :
Agence Nationale des Affaires Maritimes,
PROGEP (?),
Agence de Développement Municipal,
Unité de Coordination sur la Brèche.
De plus, on nous ramène la SOMAGEC (Société Marocaine de Génie Civil) qui avait percé le premier canal en 2003 et qui ne devrait plus jamais rien creuser au Sénégal.
Nous supplions tous ces organismes de ne rien faire.
Un jour, au Sénégal, des compétences verront le jour et s'occuperont bien du fleuve, de la mer et de la Langue de Barbarie.
Une dernière chose : draguer et baliser la brèche, c'est créer un couloir en espérant sécuriser la navigation des pirogues. Comment ne pas voir que c'est aussi ouvrir à l'océan une voie d'invasion plus dévastatrice ?
S'il pouvait parler, l'océan dirait : merci de supprimer les obstacles sur ma route !
Les élections approchent. Les politiques veulent toujours agir en pareille circonstance.
Adressons-leur une demande insistante : S'il vous plait, ne touchez pas à la brèche !!!

6.Posté par Momo le 11/12/2018 10:08
Sakhéwar, tout le monde aimerait savoir COMMENT peut-on refermer artificiellement 8km de brèche pour reconstituer la Langue de Barbarie? Techniquement et financièrement...

7.Posté par Borelli le 11/12/2018 15:28
Ce qui es horrible, inhumain et attristé dans cette affaire est que ces maudits et foutus techniciens ignorent que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets . je commence dès a présent a rendre hommage a ma chère ville Saint-Louis et présenter mes sincères condoléances aux futurs victimes (proies) de ces ignobles et
abâtardis prédateurs (politiciens et toutes ces pourritures qui ont participé de près ou de loin a ce fameux et minable projet
).Saint-Louis a encore les l'armes aux yeux.

8.Posté par Sakhéwar le 11/12/2018 16:34
Réponse à Momo.
1) La brèche, malgré sa surface étendue, est de faible profondeur.
Il est donc possible de la combler par des matériaux pris dans des sites terrestres éloignés : pierre et sable.
Cela répond au problème de la faisabilité technique.
2) La deuxième condition est financière.
Le Sénégal gaspille des milliards dans le surcoût du train express qui doit relier Dakar à l'aéroport de Diass.
Le Sénégal dilapide des milliards à rémunérer de nombreux ministres sans portefeuille et des notables transhumants casés dans plusieurs institutions de la République. Cette pratique a existé sous tous les gouvernements successifs. Disons-le en toute impartialité.
Le Sénégal pourrait récupérer des milliards en renégociant l'accord de pêche signé en 2014 avec l'Union Européenne et qui brade et le thon et le merlu de notre espace maritime.
Le Sénégal peut retirer des milliards supplémentaires de l'exploitation de son minerai de Zircon.
Le Sénégal pourrait gagner des milliers de milliards de l'extraction prochaine du pétrole et du gaz dans notre Région du Fleuve, et qu'il serait normal d'affecter prioritairement aux investissements que nous réclamons, depuis des décennies, dans ladite région.
Comme vous le voyez, l'argent ne manque pas.
Avec une saine gestion de ses propres ressources, le Sénégal n'a pas besoin d'une aide financière extérieure.
3) La troisième condition est la nécessité d'une approche scientifique du problème de la Langue de Barbarie.
Cet esprit et le savoir qu'il permet d'acquérir, manquent à ceux qui se sont occupés de cette affaire. Ce ne sont pas les amitiés avec le Maroc qui vont les remplacer. D'autre part, l'esprit scientifique est positif et chasse le fatalisme. Il n'y a aucune malédiction dans l'accident de la brèche ni dans les inondations à Ndar Toute et Guet Ndar. Ils sont les conséquences de certains mauvais choix, de l'imprévoyance et de l'attentisme.
L'avancée des océans est un phénomène mondial connu. La côte du Sénégal est sur la liste des zones les plus menacées. Certaines îles en face du Saloum ont déjà disparu.
Ici, à Saint-Louis, le fait de s'entêter à creuser ou draguer des canaux entre le fleuve et l'océan est une aberration que la simple logique devrait nous interdire.
Il est parfaitement possible de régler autrement la question de l'accès des pêcheurs à l'océan.
Ce n'est pas ici et maintenant que l'on va en parler.
Il faut s'armer de savoir, de volonté et de confiance pour faire face à nos problèmes.
Mais surtout ne pas recommencer les mêmes erreurs.
La sagesse populaire nous dit bien qu'il est humain de se tromper une fois mais qu'il est diabolique de persister dans l'erreur !!!

9.Posté par Tintin le 11/12/2018 18:52
Quand la ville de St-Louis est incapable de pondre un projet rationnel de ramassage des ordures je me demande quelles sont les compétences de l'ADM ? Si on veut agir sur la Langue de Barbarie il faut reconstituer à l'échelle en bassin des carènes toute toute la langue de Barbarie et les fonds marins en simulant les marées , les vents dominants , les mouvements de houle et grace aux modélisations mathematiques ont sait comment les sédiments se déplacent et comment agir ....il y a une société à Grenoble et en Hollande bien sûr qui pratiquent ce genre d"etudes
Je suis d'accord avec le post 1 de Jean Marie Dupart : laissons la nature réparer les bêtises de l'homme ....quand à un port fluvial à St-Louis sachant les cargos calent maintenant 10 à 12m de tirants d'eau , il faut creuser un chenal protégé par des jetées , construire un quai d'accostage tout ceci pour quel trafic ?????

10.Posté par Ngagne88 le 11/12/2018 19:54
@Sakhewar
Vous êtes entrain vous aussi de faire la même erreur que ces soi-disants Experts. Je vous recommande vivement d’éviter les propositions techniques et/ou financières. La somme des salaires de ministres et notables sur 100 ans ne permettraient pas de collecter les ressources nécessaires à l’engraissement de la plage de la Langue de Barbarie.
Des techniques éprouvées existent, iPour un non-initié, il suffit seulement de faire des recherches dans Google avec les expressions [engraissement plage] ou [rechargement plage] et vous trouverez plusieurs vidéos
Autant il faut rejeter l’ouverture d’une nouvelle brèche, au tant il faut s’inspirer des méthodes qui ont donné des résultats en Asie, en Europe, aux Golfes ou au Moyen Orient

Voir ce lien

11.Posté par Sakhéwar le 12/12/2018 00:15
Réponse à Ngagne88
Lisez la totalité de ce qu'écrivent les intervenants.
Sur les propositions financières, voici des mots-clés pour vous aider à revoir mon texte :
- train express
- ministres sans portefeuille, notables
- accord de pêche 2014
- Zircon
- pétrole, gaz.
Quand vous aurez tout lu, vous comprendrez mieux mon texte.
Vous n'avez retenu que les ministres sans portefeuille et les notables, donc une rubrique sur cinq.
C'est un peu court.
Les autres intervenants ont bien lu mon texte.
Vous pourrez aussi faire une recherche sur ces sujets.
Et puis, restons courtois.
Je ne suis pas un "soi-disant-expert".
Dans ce forum, nous ne connaissons pas nos personnes respectives.

12.Posté par Momo le 12/12/2018 08:01
Sakhéwar, vous êtes de bonne foi mais vous ne m'avez pas convaincu.

13.Posté par Sakhéwar le 12/12/2018 19:35
Momo,
Je ne cherche pas à vous convaincre. Vous m'avez posé une question. Je vous ai répondu.
Ici, chacun s'exprime à partir de son parcours personnel (formation, activité), de sa culture générale et de sa réflexion consacrée à un sujet donné.
La diversité des opinions est alors tout à fait normale et n'empêche pas la communication, dès lors que les règles de courtoisie et la tolérance sont respectées.
Le problème de la brèche et de la Langue de Barbarie peut être vu sous deux angles : les enjeux de long terme ou ceux de court terme.
Le long terme prend en compte la protection de l'environnement et la survie même du site de Saint-Louis.
Le court terme peut privilégier les intérêts des pêcheurs, notamment la question de leur accès plus rapide et plus sûr à la mer.
Là se situe, actuellement, le clivage entre les adversaires et les partisans d'un canal reliant le fleuve à la mer.
Les adversaires du canal ne sont pas, du reste, indifférents aux intérêts des pêcheurs, ni à la place de l'activité de pêche dans l'économie en général, bien au contraire. Ils envisagent, pour les pêcheurs, une solution alternative au canal, nécessitant des infrastructures et un parcours différent, qui peuvent être mis en place dans un délai raisonnable. Ces questions doivent être précisées dans un projet qui ouvrira un consensus.
En réalité, il n'y a pas une contradiction fondamentale entre les deux enjeux.
Le débat aura lieu, dans la clarté et la sérénité.
Pour moment, il faut empêcher les interventions irréfléchies, précipitées, démagogiques et électoralistes, sans aucune expertise scientifique, qui seraient opérées par les mêmes acteurs qu'en 2003, responsables de la catastrophe majeure que constitue la brèche, dont ils se sont d'ailleurs complètement désintéressés durant les 15 dernières années.

14.Posté par Mame Abdou le 13/12/2018 02:20
Jusque là il ta des techniciens ou experts en matières de génie civile ou autres domaines mais pas des spécialistes pour réparation de vies humaines. Personne n'est à mesure de dire avec exactitude le nombre de vaillants pêcheurs mort en traversant cette brèche qui a échappé à tout contrôle humain et technique. Il faut cependant penser à l'impact environnemental en préconisant des solutions durables.et tenant compte des changements climatiques car tout est imprévisible. Nous n'avons plus le temps consacré à de l'amateurisme on parle de vie humaine. Penser d'abord à la sécurisation effective de la langue de barbarie en s'inspirant aux modèles des grandes villes qui ne badinent et tâtonnent pas en matière de protection côtière.

15.Posté par Xunxunöor le 13/12/2018 09:10
La proposition de M. DUPART - Poste 1 - me parait la plus sage. Laissons à la Nature le soin de réparer nos erreurs humaines. Il en a toujours été ainsi.

16.Posté par Sakhéwar le 13/12/2018 21:46
La Nature, l'Homme et cetera.
Certains pensent que Dame Nature va réparer, toute seule, les erreurs et les fautes des humains.
C'est une illusion. Personne ne sait quand ni comment la Nature réagira.
Personne ne peut dire si elle rétablira, à l'identique, son état antérieur, après que les hommes lui ont infligé des destructions.
Sinon la communauté internationale ne se réunirait pas, chaque année, pour surveiller l'application des conventions adoptées sur le climat.
Sinon les humains n'auraient pas inventé la médecine et croiraient que leur corps se guérit tout seul.
De toute façon, on ne peut parler de la Nature comme d'une entité précise, consciente, dont les pouvoirs seraient identifiés.
C'est une notion vague à souhait, tout comme la Main Invisible qui réparerait les inégalités sociales, selon la promesse des libéraux.
Et puis, surtout, l'Homme, s'il est capable de commettre des erreurs, est capable aussi de les corriger.
Dans tous les cas, il faut le tenir pour responsable de ses actes et devant assumer une obligation de réparation s'il commet une faute. C'est cela qui est équitable.
La Langue de Barbarie ne va pas se réparer toute seule, par miracle. Ceux qui le croient attendront toute leur vie sans le voir.
15 ans sont déjà passés. Si on ne fait rien, l'océan va élargir et creuser davantage la brèche.
De 4 m de largeur, celle-ci est passée à 6 km. C'est la réalité.
À la latitude précise de Saint-Louis, l'océan est particulièrement offensif comme on l'a constaté depuis au moins 50 ans.
Aujourd'hui, dans le monde, les nations bien équipées engagent des travaux, reposant sur des technologies maîtrisées, pour récupérer des terres envahies par la mer. Ce n'est pas sorcier.
Saint-Louis bénéficiera de ce savoir-faire pour affronter, rationnellement, les problèmes de son littoral.
C'est sa seule chance de survie.

17.Posté par Tintin le 14/12/2018 08:21
Sakhewar : "ce n'est pas sorcier " OK , les études et techniques sont maitrisés , il suffit de faire un tour en Hollande pour voir les travaux pharaoniques entrepris par ce pays pour se protéger de la mer mais tout ceci est horriblement cher et manifestement le Senegal n'a pas les moyens financiers pour de tels travaux ......

18.Posté par Momo le 14/12/2018 12:33
Ce n'est pas une illusion Sakhéwar. A votre tour, lisez avec attention les propos de Jean-Marie Dupart. Savez-vous que l'histoire de l'embouchure naturelle a vu une quinzaine d'endroits différents, qui se sont fermés et ouverts par l'action des courants des fonds marins? La nature REAGIT à cette agression de l'homme, de manière problématique au sud (Gandiolais) et bénéfique au nord (Langue reconstituée): c'est UNE REALITE VISIBLE. Bien sûr, dame nature ne rétablira rien à l'identique, cela va sans dire. Connaissant notre Sénégal, il est important de dire qu'un dragage de la brèche serait une grosse bêtise de plus, vouloir stabiliser cette brèche un rêve inaccessible...Reste votre idée de combler 6km (ou 8, peu importe) de sable emporté par les flots. Connaissant toujours ce même Sénégal, c'est-à-dire son fonctionnement et ses projets, sa politique générale, toute personne sensée vous dira que c'est impossible. C'est une autre REALITE. Ceci dit, passez une bonne fin de semaine.

19.Posté par Xunxunöor le 14/12/2018 14:28
L' océan a toujours réglé ce genre d'anomalies tout seul. Pour preuve, l'embouchure du fleuve n'a jamais été à la même place. Elle a toujours migré selon les décennies, voire les siècles, se rapprochant ou s'éloignant de Saint Louis selon le rôle régulateur de l' océan, et cela n'a jamais posé problème, ni à la navigation, ni à la ville. Il faudra attendre le temps qu'il faut. C'est la note à payer.

20.Posté par Sakhéwar le 14/12/2018 20:22
Momo,
Il apparaît, dans tout ce que vous écrivez, que l'Homme ne doit rien faire, parce que toutes les actions proposées vous paraissent impossibles à réaliser.
Vous comptez alors sur la Nature pour opérer les réparations, sans pouvoir dire quel résultat précis sera produit, ni à quelle époque. C'est votre vision. Vous êtes libre de l'avoir choisie.
Mais qui est Dame Nature ? Vous ne pourrez jamais donner son identité !!!
Chacun se la représente comme il veut.
Votre postulat est que l'Homme est impuissant, par "nature" peut-être, pour le problème dont nous parlons ici, et qu'il doit attendre que la Nature agisse.
L'histoire géologique de l'embouchure du Fleuve Sénégal, à laquelle vous faites allusion rapidement, en termes généraux, je la connais dans le détail. Je ne vous dirai pas à quel titre car cela n'ajoutera rien au débat. Vous non plus, vous ne dites pas quelles sont vos compétences. Aucun de nous ne connaît les spécialités des autres personnes qui interviennent dans ce forum et ne peut les deviner. Tant mieux parce que c'est sans importance.
S'il vous plait, évitez de classer les gens en personnes sensées d'une part (dont vous faites partie évidemment), et en personnes non sensées de l'autre. Ce n'est pas respectueux et c'est arbitraire. Il n'y a aucun déficient mental parmi ceux qui écrivent ici.
Ne conseillez pas une manière de lire tel ou tel message posté ici. Nous avons tous été scolarisés par de bons instituteurs.
Que chacun se contente d'exposer son point de vue, avec des arguments bien sûr, en termes courtois. Remercions Ndarinfo de nous offrir cette possibilité.

21.Posté par Sakhéwar le 14/12/2018 21:17
Tintin, bonjour.
Je suis d'accord avec vous sur le fait que les travaux de réparation, sur la Langue de Barbarie, coûteront cher.
Mais pour sauver cet écosystème et, derrière lui, toute la ville de Saint-Louis qui est menacée d'être rayée de la carte si rien n'est fait (selon des études sérieuses), cela vaut la peine d'y allouer des ressources financières en toute priorité.
J'ai donné mon point de vue sur les moyens financiers que le Sénégal peut trouver, en comptant sur ses propres revenus et avec une meilleure gestion, pour couvrir ces travaux.
C'est dans le post n°8 du présent forum que je les expose.
Je vous prie de bien vouloir le lire ou relire.
En complément au paragraphe concerné, je précise ici que l'accord de pêche, signé en 2014 avec l'Union Européenne, est d'une durée de 5 ans. Il sera donc renégocié en 2019.
À cette occasion, le Sénégal pourra revoir à la hausse les indemnités trop faibles qu'il perçoit.
Merci.

22.Posté par Sakhéwar le 14/12/2018 23:21
Momo,
Le débat peut se poursuivre.
Je vous interroge sur deux phrases successives de votre dernier post, n° 18.
À mon avis, elles se contredisent. Je les soumets, du reste, à l'attention des lecteurs qui voudront relire la totalité de votre texte.
Voici ces phrases que je reproduis identiquement :
"Savez-vous que l'histoire de l'embouchure naturelle a vu une quinzaine d'endroits différents, qui se sont fermés et ouverts par l'action des courants des fonds marins? La nature REAGIT à cette agression de l'homme, de manière problématique au sud (Gandiolais) et bénéfique au nord (Langue reconstituée): c'est UNE REALITE VISIBLE."
Dans la première phrase (avant le point d'interrogation) vous dites que l'embouchure a eu une quinzaine d'emplacements "par l'action des courants des fonds marins".
Immédiatement après, dans la seconde phrase, vous écrivez "La nature REAGIT à cette agression de l'homme, de manière problématique au sud (Gandiolais) et bénéfique au nord (Langue reconstituée)...".
Je vous signale que l'action des courants des fonds marins n'est pas une agression de l'homme.
À moins de considérer que l'homme commande ces courants des fonds marins, ce que la science et l'histoire n'ont pas établi !!!
L'embouchure a toujours été déplacée par l'action conjuguée des courants marins et du Fleuve Sénégal lui-même par ses dépôts d'alluvions sur sa rive droite (rive convexe), du fait de la force centrifuge dans le méandre. Ainsi, le fleuve a obturé continuellement sa propre embouchure, la déplaçant progressivement vers le sud.
On a retrouvé une ancienne embouchure au nord de Gokhoumbathie. Elle existait avant l'occupation humaine du site de Saint-Louis.
L'homme n'est jamais intervenu sur l'embouchure naturelle du fleuve.
Les autorités coloniales ne l'ont pas fait. Le Sénégal indépendant non plus.
Ce seulement en 2003 qu'en amont de cette embouchure naturelle, le Gouvernement a autorisé l'ouverture d'un canal de délestage d'une largeur de 4m. On connaît la suite.

23.Posté par Momo le 17/12/2018 08:05
Je vois que vous avez bcp de temps à consacrer à ce sujet Sakhéwar, moi pas. Vous sous-entendez que vous êtes spécialiste. Vous parlez philosophie, cosmogonie et tutti quanti...Vous demandez respect, courtoisie, etc. Je ne pense pas vous avoir manqué de respect. Est-ce bien du même Sénégal dont nous parlons tous dans ce débat? Vous me faîtes penser à un homme politique dans l'air du temps qui a un programme irréalisable...Pour moi, la nature a de multiples "personnalités" tout comme l'humanité, à la seule différence qu'elle ne commet pas d'erreur, car elle EST. Et je n'ai jamais dit que l'homme, par nature, ne peut rien...et vous me manquez de respect en me faisant dire de telles idioties.Concernant le sujet qui nous occupe, et qui aurait du être le seul sans vos digressions, nous pouvons raisonnablement prendre en charge financièrement la construction d'un ouvrage pérenne pour endiguer les flots à Goxumbacc et Guet Ndar...pour le reste, la révolution en profondeur du Sénégal que vous attendez de vos voeux n'étant pas pour demain, nous attendrons ce miracle...Et Dame Nature, comme vous dîtes, fera ce qu'elle voudra bien faire!

24.Posté par Sakhéwar le 18/12/2018 00:01
Momo,
Le débat est clos.
Il est regrettable que vous ne répondiez pas sur les deux phrases contradictoires que vous avez écrites.
Un discours doit être cohérent.
Mais les lecteurs sont juges.
C'est vous qui êtes dans la cosmogonie, quand je suis dans le rationnel.
Au centre de vos croyances, vous placez la "Nature" dont vous n'esquissez aucune description, la laissant dans la pénombre mystérieuse.
Je crois, du reste, que derrière cette "Nature" protéiforme que vous proposez comme régulatrice du monde, vous pensez à Dieu que vous n'osez pas nommer ni impliquer dans vos discours insaisissables.
Restez assis si vous le voulez mais n'imaginez pas que tout le monde fera de même.
Les humains réfléchissent et agissent partout dans le monde, y compris en Afrique.
Puisque je vous fais penser à un certain homme politique irréaliste dont vous ne dites pas le nom, laissez-moi vous dire à quoi vous me faites penser : à cet archétype fabriqué par le faux penseur Sarkosy pour représenter l'homme africain. Il prétend qu'en Afrique, on est spectateur de l'histoire, on subit les événements, on s'en remet toujours à des forces mystiques, comme Dame Nature, pour agir à notre place.

25.Posté par Momo le 18/12/2018 07:11
Monsieur, sachez que je suis athée à 100%, que mon discours est intelligible par tous, réaliste et que j'ai les pieds sur terre, ce qui n'est pas votre cas.

26.Posté par Sakhéwar le 18/12/2018 11:16
Monsieur Momo,
Arrêtons ces échanges sans intérêt.
Mes textes s'adressent aux lecteurs de Ndarinfo qui ne participent pas nécessairement au forum.
Je leur fais part de ce que je sais, suivant mes formations que vous ne connaissez pas.
Je ne vous propose rien, à vous personnellement.
C'est vous qui m'aviez interpellé.
Désormais, je ne vous répondrai plus.
Le sujet de la Langue de Barbarie est trop sérieux.
Nos personnes importent peu.

27.Posté par Momo le 18/12/2018 12:41
Monsieur Sakhéwar,
Arrêtons ces échanges sans intérêt.
Mes textes s'adressent aux lecteurs de Ndarinfo qui ne participent pas nécessairement au forum.
Je leur fais part de ce que je sais, suivant mes formations que vous ne connaissez pas.
Je ne vous propose rien, à vous personnellement.
C'est vous qui m'aviez interpellé.
Désormais, je ne vous répondrai plus.
Le sujet de la Langue de Barbarie est trop sérieux.
Nos personnes importent peu.

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