La dimension humaine de Cheikh Anta Diop (1923-1986) est tout aussi fulgurante que sa vie intellectuelle, déclare la sociologue Aoua Bocar Ly-Tall, auteure d’un essai-témoignage sur le savant sénégalais.
La chercheure en sciences sociales vivant au Canada présentait, samedi, à Dakar, son dernier livre, ‘’Cheikh Anta Diop : l’humain derrière le savant’’, paru cette année aux éditions L’Harmattan Sénégal.
Aoua Bocar Ly-Tall, docteure en sociologie, explore la vie du savant et du politique, de l’humain, de l’éducateur et du panafricaniste que fut Cheikh Anta Diop en même temps, selon la quatrième de couverture de l’ouvrage.
L’auteure s’est employée à ‘’peindre’’ l’éminent historien célébré aujourd’hui pour ses idées politiques, scientifiques et idéologiques, qu’elle a fréquenté pendant neuf ans. Son livre est fait, entre autres aspects, d’anecdotes sur la vie sociale et politique du savant dont la première université publique sénégalaise porte le nom depuis 1987.
‘’Cheikh Anta Diop, c’est la grandeur dans l’humilité’’, a témoigné Aoua Bocar Ly-Tall lors de la cérémonie de présentation de son livre, se souvenant des visites qu’elle effectuait à l’improviste au domicile du célèbre égyptologue, historien et homme politique, près de l’Université de Dakar – qui portera son nom plus tard.
La sociologue loue ‘’le respect et la sensibilité de Cheikh Anta Diop pour la cause paysanne’’. Selon elle, les paysans, que l’élite intellectuelle méprise par moments, était, aux yeux du savant, ‘’dépositaire de la sagesse africaine’’. ‘’On ne peut pas prétendre diriger un peuple sans le connaître dans sa profondeur’’, a commenté Aoua Bocar Ly-Tall, estimant qu’il en va de même pour qui veut diriger les paysans.
De même a-t-elle évoqué la contribution de Cheikh Anta Diop au débat politique au Sénégal, une contribution véhiculée par son parti politique, son journal d’opposition et le syndicat paysan dont il était le fondateur.
Une confrontation intellectuelle et politique
L’écrivain, professeur et ancien ministre de la Culture Abdoulaye Elimane Kane, prenant part à la cérémonie de présentation du livre, a loué la ‘’sobriété’’ et la ‘’rigueur’’ de Cheikh Anta Diop, qui adorait ‘’la simplicité’’, dans le port vestimentaire comme dans le régime alimentaire.
L’ambassadeur du Congo au Sénégal, Luc Aka-Evy, également neveu de Théophile Obenga, égyptologue et compagnon de Cheikh Anta Diop, se souvient encore de l’‘’humanisme’’ et de la ‘’générosité’’ du savant, qui ‘’n’hésitait jamais à introduire dans le cercle des savants, lors des rencontres scientifiques internationales’’ auxquelles ils participaient tous les deux, en France.
Le décès de Cheikh Anta Diop, survenu le 7 février 1986 à Dakar, mit fin à une intense vie politique, militante et scientifique. Outre son égypto-centrisme, il lui a été souvent reproché l’importance qu’il accordait à la notion de race et la grande influence de son combat politique sur ses théories scientifiques.
La période 1960-1980, marquée sa confrontation intellectuelle et politique avec le président et grammairien Léopold Sédar Senghor (1906-2001), président du Sénégal, est considéré comme l’un des épisodes culturels et politiques les plus saillants de l’histoire africaine contemporaine.
‘’Nations nègres et culture : de l’Antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l’Afrique noire d’aujourd’hui’’, publié en 1954, fait partie des nombreux essais publiés par Cheikh Anta Diop et devenus de véritables références scientifiques et historiques.
La chercheure en sciences sociales vivant au Canada présentait, samedi, à Dakar, son dernier livre, ‘’Cheikh Anta Diop : l’humain derrière le savant’’, paru cette année aux éditions L’Harmattan Sénégal.
Aoua Bocar Ly-Tall, docteure en sociologie, explore la vie du savant et du politique, de l’humain, de l’éducateur et du panafricaniste que fut Cheikh Anta Diop en même temps, selon la quatrième de couverture de l’ouvrage.
L’auteure s’est employée à ‘’peindre’’ l’éminent historien célébré aujourd’hui pour ses idées politiques, scientifiques et idéologiques, qu’elle a fréquenté pendant neuf ans. Son livre est fait, entre autres aspects, d’anecdotes sur la vie sociale et politique du savant dont la première université publique sénégalaise porte le nom depuis 1987.
‘’Cheikh Anta Diop, c’est la grandeur dans l’humilité’’, a témoigné Aoua Bocar Ly-Tall lors de la cérémonie de présentation de son livre, se souvenant des visites qu’elle effectuait à l’improviste au domicile du célèbre égyptologue, historien et homme politique, près de l’Université de Dakar – qui portera son nom plus tard.
La sociologue loue ‘’le respect et la sensibilité de Cheikh Anta Diop pour la cause paysanne’’. Selon elle, les paysans, que l’élite intellectuelle méprise par moments, était, aux yeux du savant, ‘’dépositaire de la sagesse africaine’’. ‘’On ne peut pas prétendre diriger un peuple sans le connaître dans sa profondeur’’, a commenté Aoua Bocar Ly-Tall, estimant qu’il en va de même pour qui veut diriger les paysans.
De même a-t-elle évoqué la contribution de Cheikh Anta Diop au débat politique au Sénégal, une contribution véhiculée par son parti politique, son journal d’opposition et le syndicat paysan dont il était le fondateur.
Une confrontation intellectuelle et politique
L’écrivain, professeur et ancien ministre de la Culture Abdoulaye Elimane Kane, prenant part à la cérémonie de présentation du livre, a loué la ‘’sobriété’’ et la ‘’rigueur’’ de Cheikh Anta Diop, qui adorait ‘’la simplicité’’, dans le port vestimentaire comme dans le régime alimentaire.
L’ambassadeur du Congo au Sénégal, Luc Aka-Evy, également neveu de Théophile Obenga, égyptologue et compagnon de Cheikh Anta Diop, se souvient encore de l’‘’humanisme’’ et de la ‘’générosité’’ du savant, qui ‘’n’hésitait jamais à introduire dans le cercle des savants, lors des rencontres scientifiques internationales’’ auxquelles ils participaient tous les deux, en France.
Le décès de Cheikh Anta Diop, survenu le 7 février 1986 à Dakar, mit fin à une intense vie politique, militante et scientifique. Outre son égypto-centrisme, il lui a été souvent reproché l’importance qu’il accordait à la notion de race et la grande influence de son combat politique sur ses théories scientifiques.
La période 1960-1980, marquée sa confrontation intellectuelle et politique avec le président et grammairien Léopold Sédar Senghor (1906-2001), président du Sénégal, est considéré comme l’un des épisodes culturels et politiques les plus saillants de l’histoire africaine contemporaine.
‘’Nations nègres et culture : de l’Antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l’Afrique noire d’aujourd’hui’’, publié en 1954, fait partie des nombreux essais publiés par Cheikh Anta Diop et devenus de véritables références scientifiques et historiques.