L’absence de l’athlétisme sénégalais aux championnats du monde d’athlétisme de Londres (5-13 août) correspond à une situation "hallucinante" traduisant "l’état de déliquescence’’ dans lequel se trouve cette discipline au Sénégal, a déclaré l’ancien athlète Amadou Gackou, recordman national du 400m.
"C’est tout simplement hallucinant qu’on puisse organiser des Mondiaux en athlétisme sans le Sénégal, quand on voit le potentiel et tout ce qui a été fait pour baliser la voie", a dit l’ancien spécialiste du tour de piste dans un entretien
avec l’APS.
A ses yeux, "ce n’est point une surprise’’, si l’on regarde de "très près l’organisation de la discipline et les résultats de ces derniers temps".
Revenant sur son record national (45s 01), toujours de référence 49 ans après, il estime que ce chrono est "la personnification" du retard pris par l’athlétisme sénégalais.
"Je suis la personnification de ce retard. Je n’aurais jamais cru que ce record tiendrait aussi longtemps avec les moyens modernes d’entraînement", a commenté l’ancien spécialiste du tour de piste masculin.
Amadou Gackou, actuellement âgé de 77 ans, avait établi son record du Sénégal du 400m lors de la finale du 400m aux Jeux olympiques de 1968 à Mexico (Mexique).
Comme en 2015, aux Mondiaux de Pékin, le Sénégal avait bénéficié d’une invitation pour Londres 2017, mais le destinataire de cette ’’Wild Card’’, le sprinter Moulaye Sonko, n’a pu l’honorer à cause d’une blessure contractée lors des Jeux de la Francophonie d’Abidjan (21 au 30 juillet) en Côte d’Ivoire.
APS
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