Des blindés et des coups de feu
Le mouvement « demande à tous les jeunes des forces de défense et de sécurité et à toute la jeunesse gabonaise de se joindre à nous », a déclaré le militaire en annonçant la mise en place de ce « Conseil national de restauration ». « Nous ne pouvons abandonner la patrie », a-t-il déclaré en jugeant les institutions « illégitimes et illégales ».
Des coups de feu ont été entendus au même moment par l’AFP autour de la Radio Télévision Gabonaise (RTG), sur le boulevard Triomphal, dans le centre-ville. Des blindés des forces de sécurité gabonaises bloquaient à 7 heures l’accès à ce boulevard, a constaté un correspondant.
Prise de parole d’Ali Bongo
Le 24 octobre, alors qu’il se trouvait en Arabie saoudite, le président Bongo, victime d’un AVC, a été hospitalisé à Ryad où il a été soigné pendant plus d’un mois avant d’être transféré à Rabat, où il se trouve toujours en convalescence. Depuis deux mois, la communication officielle a été rare et partielle quant à la santé du chef de l’Etat, alimentant les rumeurs les plus folles sur les réseaux sociaux.
Le 31 décembre, le président Bongo a pris la parole pour la première fois depuis son hospitalisation. Cette prise de parole, peu fluide, était pour le MPJFDS une « honte » pour un « pays (qui) a perdu sa dignité ». La vacance du pouvoir n’a pas été déclarée au Gabon en l’absence du chef de l’Etat. La Cour constitutionnelle a transféré en partie des pouvoirs du président au Premier ministre et au vice-président.
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