Il a du soleil dans la voix, un air de Bob Marley à 20 ans, Sun Sooley, qui a fait les beaux jours du Jant-bi, chante en français, en anglais et en ouolof et on est tout de suite impressionné par la qualité des textes et l'originalité du "beat" reggae qui les accompagne. L'artiste sénégalais, aujourd'hui installé en Europe, était venu présenter aux Saint-louisiens son nouvel album "Afreeka Rise Up", depuis hier dans les bacs au Sénégal.
En première partie, Ombre Zion, la star montante du hip-hop dakarois, a enflammé le parvis de l'Institut où il a interprété, pour le plus grand plaisir du public, son nouveau single, "Xalebi dina ma gaagne", mixture de mbalax, rap et ragga.
Le reggae, un genre mineur au pays du mbalax ? Sun Sooley réhabilite ce style musical qu'il remet d'actualité en l'assaisonnant aux saveurs locales. L'artiste émigré n'a pas renié son ancrage au terroir. Allure martiale, casquette militaire et treillis avec le drapeau national en macaron sur une manche, le reggaeman brocarde les politiciens ("Mister Président"), évoque la poudrière sociale (" Safara di na boy'), s'érige en "African Rebel" dans un plaidoyer émouvant pour un monde sans visa, le tout sur une musique profondément "roots", dont les consonances métisses reflètent les expériences plurielles d'un artiste qui a roulé sa bosse.
On pourra néanmoins regretter l'investissement sommaire sur scène, avec seulement un D-Jay et deux choristes aux côtés du chanteur, là où on attendait un orchestre au grand complet. Bon vent à Sooley au soleil dans la voix qui entame ainsi une tournée nationale qui se poursuivra à Dakar, Kaolack, Banjul et Ziguinchor.
Charles Camara
En première partie, Ombre Zion, la star montante du hip-hop dakarois, a enflammé le parvis de l'Institut où il a interprété, pour le plus grand plaisir du public, son nouveau single, "Xalebi dina ma gaagne", mixture de mbalax, rap et ragga.
Le reggae, un genre mineur au pays du mbalax ? Sun Sooley réhabilite ce style musical qu'il remet d'actualité en l'assaisonnant aux saveurs locales. L'artiste émigré n'a pas renié son ancrage au terroir. Allure martiale, casquette militaire et treillis avec le drapeau national en macaron sur une manche, le reggaeman brocarde les politiciens ("Mister Président"), évoque la poudrière sociale (" Safara di na boy'), s'érige en "African Rebel" dans un plaidoyer émouvant pour un monde sans visa, le tout sur une musique profondément "roots", dont les consonances métisses reflètent les expériences plurielles d'un artiste qui a roulé sa bosse.
On pourra néanmoins regretter l'investissement sommaire sur scène, avec seulement un D-Jay et deux choristes aux côtés du chanteur, là où on attendait un orchestre au grand complet. Bon vent à Sooley au soleil dans la voix qui entame ainsi une tournée nationale qui se poursuivra à Dakar, Kaolack, Banjul et Ziguinchor.
Charles Camara