"La situation du VIH est celle d’une épidémie qui est en train de baisser, parce que les nouvelles infections sont en train d’être éliminées", a-t-elle dit dans un entretien accordée à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Selon Mme Thiam, cette situation cache toutefois "des disparités parce que dans certains groupes la prévalence est très élevée. C’est le groupe que nous appelons les populations clés les plus exposées aux risques du VIH/Sida".
Elle a précisé que les hommes ayant des relations avec des hommes ont une prévalence "très élevée" de 24 % et "sont plus exposés", comme le sont également les consommateurs de drogues injectables chez lesquels "la prévalence est de 9%".
Bien qu’étant encore élevée avec 6, 6%, la prévalence chez les professionnelles du sexe "est en baisse comparée aux autres années".
Mais il y a aussi d’autres groupes où la prévalence est plus élevée que dans la population générale, "des fois de deux à trois fois’’ voire "jusqu’à quatre fois", a-t-elle relevé.
Elle a évoqué à cet effet "le cas des prisonniers chez qui la prévalence est de 2% là où elle est à 0,5% dans la population générale".
Dans certaines zones également qui sont des zones de haute vulnérabilité comme les zones d’orpaillage, "la prévalence est élevée pour les populations qui gravitent autour" de cette activité.
"Il y aussi les régions transfrontalières comme Kolda […] où la prévalence est supérieure à la moyenne nationale", a-t-elle ajouté.
APS