Dans la capitale comme dans les zones rurales du pays, les impacts de la surconsommation de plastiques à usage unique sont omniprésents.
Lors d'une opération de nettoyage dans la commune de Fann-Point E-Amitié, les employés municipaux et les citoyens volontaires ont pu constater l'ampleur du problème. "C'est dégueulasse, ce n’est pas hygiénique", se désole une employée citée par RFI, face aux énormes quantités de déchets plastiques accumulés, parmi lesquels "des bouteilles d'huile qui viennent certainement des mécaniciens" et "des sachets en plastique d’eau".
Pour Amadou Mbengue, responsable communal de la société nationale de gestion des déchets Sonaged, "Même en boutique pour acheter pour 25 francs de sucre, c’est [distribué] dans un sachet plastique. On est en train de surproduire des déchets plastique", s'alarme-t-il. Pourtant, le Sénégal a bien adopté en 2020 une loi interdisant tous les plastiques à usage unique, mais celle-ci reste lettre morte, selon M. Mbengue, qui souligne qu'« La sanction manque dans ce pays. La sanction pécuniaire ».
Outre les impacts environnementaux, les déchets plastiques posent aussi un problème sanitaire majeur, comme l'explique le professeur Adams Tidjani, spécialiste des microplastiques à l’institut des métiers de l’environnement et de la métrologie. "Quand il se dégrade, la chaîne du polymère, du plastique donc, devient des microplastiques. Et donc ce microplastique, à ce moment, peut être ingéré par les animaux, les animaux errants, comme dans la mer par les poissons", indique-t-il. "Donc, depuis quelque temps, on s'est rendu compte que dans nos assiettes, on retrouvait du microplastique. On ne sait pas quelles seront les conséquences de ce microplastique pour notre santé.»
Bien que balbutiant, le professeur Tidjani croit en l'importance de développer le recyclage au Sénégal. "Je suis convaincu qu’on peut faire beaucoup de choses. Mais ce ne serait possible que lorsque vous avez un "back-up", un laboratoire de recherche, parce qu'il faut faire des tests", explique ce spécialiste, qui voit dans le recyclage des pistes prometteuses, comme « les clôtures de village [...] ou des bouées dans les mers ». Pourtant, selon le ministère de l’Urbanisme, à peine 30 000 tonnes sur les 250 000 tonnes de plastiques jetées chaque année au Sénégal sont actuellement recyclées, démontrant l'ampleur du défi qui attend le pays.
En définitive, cle fléau des déchets plastiques perdure à Dakar et dans le reste du Sénégal, malgré les efforts et la loi adoptée, appelant à renforcer les actions pour mettre un terme à cette crise environnementale et sanitaire majeure.
SENEPLUS
Lors d'une opération de nettoyage dans la commune de Fann-Point E-Amitié, les employés municipaux et les citoyens volontaires ont pu constater l'ampleur du problème. "C'est dégueulasse, ce n’est pas hygiénique", se désole une employée citée par RFI, face aux énormes quantités de déchets plastiques accumulés, parmi lesquels "des bouteilles d'huile qui viennent certainement des mécaniciens" et "des sachets en plastique d’eau".
Pour Amadou Mbengue, responsable communal de la société nationale de gestion des déchets Sonaged, "Même en boutique pour acheter pour 25 francs de sucre, c’est [distribué] dans un sachet plastique. On est en train de surproduire des déchets plastique", s'alarme-t-il. Pourtant, le Sénégal a bien adopté en 2020 une loi interdisant tous les plastiques à usage unique, mais celle-ci reste lettre morte, selon M. Mbengue, qui souligne qu'« La sanction manque dans ce pays. La sanction pécuniaire ».
Outre les impacts environnementaux, les déchets plastiques posent aussi un problème sanitaire majeur, comme l'explique le professeur Adams Tidjani, spécialiste des microplastiques à l’institut des métiers de l’environnement et de la métrologie. "Quand il se dégrade, la chaîne du polymère, du plastique donc, devient des microplastiques. Et donc ce microplastique, à ce moment, peut être ingéré par les animaux, les animaux errants, comme dans la mer par les poissons", indique-t-il. "Donc, depuis quelque temps, on s'est rendu compte que dans nos assiettes, on retrouvait du microplastique. On ne sait pas quelles seront les conséquences de ce microplastique pour notre santé.»
Bien que balbutiant, le professeur Tidjani croit en l'importance de développer le recyclage au Sénégal. "Je suis convaincu qu’on peut faire beaucoup de choses. Mais ce ne serait possible que lorsque vous avez un "back-up", un laboratoire de recherche, parce qu'il faut faire des tests", explique ce spécialiste, qui voit dans le recyclage des pistes prometteuses, comme « les clôtures de village [...] ou des bouées dans les mers ». Pourtant, selon le ministère de l’Urbanisme, à peine 30 000 tonnes sur les 250 000 tonnes de plastiques jetées chaque année au Sénégal sont actuellement recyclées, démontrant l'ampleur du défi qui attend le pays.
En définitive, cle fléau des déchets plastiques perdure à Dakar et dans le reste du Sénégal, malgré les efforts et la loi adoptée, appelant à renforcer les actions pour mettre un terme à cette crise environnementale et sanitaire majeure.
SENEPLUS