Kayar, Saint-Louis, Sangomar et sa pointe perdue, le littoral Casamance de la Gambie et la Basse Casamance, tout est l'objet d'éboulement, d'effondrement de la terre et d'avancée de la mer sur le continent. Le professeur Madiagne Diagne, agroclimatologue doit être bien malheureux là où il est au ciel, lui a qui a consacré avec le professeur Isabelle Niang toute sa vie à cette question liée aussi au changement climatique. On n'arrête pas la mer avec ses bras, entend-t-on souvent. Mais, que reste-t-il aux hommes quand ils n'ont plus que cette mer devant eux pour résister aux ras de marée et à la montée des vagues. Les populations de Saint-Louis sur la langue de barbarie et Guet Ndar n'ont pas de solution et s'avouent vaincus. Malgré les brises lames et les enrochements sédimentaires, tout semble à faire dans les parties touristique de la Petite Côte entre la Somone et Joal. Que dire encore des îles et du delta du Saloum au nombre des hôtels fermés Mbour et ses environs sont entrain de battre des records depuis l'âge d'or du tourisme qui remonte au milieu des années 1970
Les hôteliers se plaignent, les populations font comme si rien ne devait se passer de pire ; et pourtant une simple tempête mettrait ces côtes hors d'état de nuire. « La faute à un manque d'autorité unique sur le littoral. Car entre le ministère du Tourisme, celui de l'environnement, et encore celui de l'urbanisme et d'autres encore, comme les collectivités locales, qui gère véritablement cet espace », se demande l'universitaire, en sa qualité de président du comité scientifique de l'aménagement côtier de l'Uemoa.
Une équation sénégalaise ; maintenant devenue un problème sous-régional. Pour Pape Goumbalo, « L'érosion côtière sévit partout en Afrique. Et il s'agit d'un phénomène naturel car au début, il faut savoir que des îles comme Gorée et les Madeleine étaient rattachées à Dakar. Et, en 1989, que l'aménagement du port de l'Espadon, a commencé à contribué à l'érosion côtière au niveau de la station de Saly. »
Dans cette région ouest-africaine qui compte nombre de pays situés sur le bord de mer comme le Togo, le Benin, le Nigeria, la Côte d'Ivoire, le Sénégal etc. des questions se posent sur la gestion durable de la zone côtière. Et au moment où se prépare en décembre prochain, la Conférence de Paris sur le changement climatique, le Sénégal et les pays de l'Afrique de l'ouest ont là, un sujet dé débat qui ne saurait laisser les bailleurs indifférents. Dans ce débat sur l'imaginaire environnemental qui hante encore le sommeil des spécialistes, le mérite revient cette fois aux dirigeants de l'Imem et d'Ecofund d'avoir pu poser le problème au bon moment. Comme pour le Tsunami, soulevé au début de ce dossier, anticiper sur les questions liées au danger venant de la mer où se trouvent des volcans et des failles énormes est un impératif. En prenant la leçon que les pays du pacifique et de l'Océan indien ont pris après de telles catastrophes l'on retiendra que lors du tsunami de 2004, il n'existait aucun système d'alerte dans l'océan Indien. En 2013, Australie, Indonésie et Inde ont déployé l'Indian Ocean Tsunami Warning System, qui déclenche l'alarme aux vagues submergeantes en cas de fort séisme. Les États-Unis ont pour leur part, musclé leurs équipes de veille à Hawaï et en Alaska pour le Pacifique.
Les hôteliers se plaignent, les populations font comme si rien ne devait se passer de pire ; et pourtant une simple tempête mettrait ces côtes hors d'état de nuire. « La faute à un manque d'autorité unique sur le littoral. Car entre le ministère du Tourisme, celui de l'environnement, et encore celui de l'urbanisme et d'autres encore, comme les collectivités locales, qui gère véritablement cet espace », se demande l'universitaire, en sa qualité de président du comité scientifique de l'aménagement côtier de l'Uemoa.
Que fait d'ailleurs la Sapco dans tout ce désastre en préparation, elle qui avait la mission d'organisation l'implantation des villages de vacances dans l'espace ? Selon les participants à cet Green talks, toutes les réunions et concertations du monde n'ont pas encore permis de faire des gestes durables sur les côtes sénégalaises.
Sauvegarde du domaine maritime : Un casse-tête sénégalais, un problème africain Une équation sénégalaise ; maintenant devenue un problème sous-régional. Pour Pape Goumbalo, « L'érosion côtière sévit partout en Afrique. Et il s'agit d'un phénomène naturel car au début, il faut savoir que des îles comme Gorée et les Madeleine étaient rattachées à Dakar. Et, en 1989, que l'aménagement du port de l'Espadon, a commencé à contribué à l'érosion côtière au niveau de la station de Saly. »
« Et, depuis que j'ai commencé à travailler sur la corniche de Dakar, la mer avance sur la côte. » Ainsi, poursuit le chercheur, « A l'époque où l'était des élèves au lycée Van vo, on jouait au football, sur le sable de mer aux abords de la corniche. La mer était bien loin pour nous permettre de mettre deux camps, aujourd'hui, la mer a pris cet espace. » Le professeur de conclure, « Pour vous dire autre chose, le roi du Maroc, Hassan II a construit la mosquée de Casablanca sur la partie la plus vulnérable de la côte casablancaise. Autre chose encore, les Hollandais disent souvent, « Dieu a créé les pays bas, nous, nous avons créé la Hollande. »
Pour le Sénégal, on pense ainsi que l'aménagement d'un aéroport aurait permis de bloquer l'avancée de la mer sur le continent du côté de l'ancien stade et de la place du millénaire. L'idée est là, mais il faut arriver à la transformer en projet réel.
Ainsi, explique le Pr Goumba Lo, « nous avons les clés pour stopper ce phénomène. Et, avec quelques aménagements, nous sommes capables aujourd'hui de gagner 200 à 300 mètres sur la mer. Il nous faut une stratégie et une vision sur des délais bien définis. Il nous faut aussi apprendre à réagir aux urgences. C'est cette vision, avertit le professeur, qu'on essaie de développer au niveau de l'Uemoa, parce qu'il est impossible de protéger le Sénégal seul sans la Gambie. » Sauver le littoral en réglementant son occupation, voilà le prochain vrai débat au sein de l'Uemoa et de la Cedeao. Dans cette région ouest-africaine qui compte nombre de pays situés sur le bord de mer comme le Togo, le Benin, le Nigeria, la Côte d'Ivoire, le Sénégal etc. des questions se posent sur la gestion durable de la zone côtière. Et au moment où se prépare en décembre prochain, la Conférence de Paris sur le changement climatique, le Sénégal et les pays de l'Afrique de l'ouest ont là, un sujet dé débat qui ne saurait laisser les bailleurs indifférents. Dans ce débat sur l'imaginaire environnemental qui hante encore le sommeil des spécialistes, le mérite revient cette fois aux dirigeants de l'Imem et d'Ecofund d'avoir pu poser le problème au bon moment. Comme pour le Tsunami, soulevé au début de ce dossier, anticiper sur les questions liées au danger venant de la mer où se trouvent des volcans et des failles énormes est un impératif. En prenant la leçon que les pays du pacifique et de l'Océan indien ont pris après de telles catastrophes l'on retiendra que lors du tsunami de 2004, il n'existait aucun système d'alerte dans l'océan Indien. En 2013, Australie, Indonésie et Inde ont déployé l'Indian Ocean Tsunami Warning System, qui déclenche l'alarme aux vagues submergeantes en cas de fort séisme. Les États-Unis ont pour leur part, musclé leurs équipes de veille à Hawaï et en Alaska pour le Pacifique.
Les pays riverains réfléchissent à un dispositif en Méditerranée. Car si «Avant 2004, on comptait une centaine de scientifiques dans le monde travaillant sur les tsunamis. Ils sont aujourd'hui un millier », souligne l'expert américain Eddie Bernard. Le nombre des bouées mesurant la pression au fond des océans, et informant en temps réel, a décuplé. Au Sénégal et les pays de la sous-région de suivre et de comprendre que Dieu est partout, même dans les pays où passent aussi les Tsunamis.
Par Mame Aly Konte
Par Mame Aly Konte