On ne sait toujours pas en quoi consiste le dragage et le balisage. Ce que l'on sait à coup sûr, c'est que ces deux opérations ne peuvent résorber la brèche large de plusieurs kilomètres, ouverte depuis 15 ans. Il s'agit alors, à l'intérieur de cette brèche géante, de draguer et baliser un chenal par lequel passeraient les pirogues pour aller du fleuve à l'océan et vice versa, sans risquer d'accrocher les hauts fonds rocheux qui sont la cause principale des naufrages.
En dehors de ce chenal, la mer continuerait donc d'occuper une vaste étendue de la Langue de Barbarie qu'elle a envahie depuis 2003.
Le mal réside dans une communication entre le fleuve et l'océan, en dehors de l'embouchure naturelle située à Gandiole, que la géographie a bâtie pendant des millénaires, dans un jeu d'équilibre entre les flux et les reliefs.
Par cette embouchure, l'océan n'a jamais été invasif. On ne pouvait déplorer, autrefois, que la remontée de l'eau salée dans le lit du fleuve, sur des centaines de kilomètres, mais ce problème a été résolu par le barrage de Diama.
Le gouvernement aurait pu choisir le projet ambitieux de réparer l'ensemble de la brèche pour récupérer toute la Langue de Barbarie dont l'inondation est un accident, dû à une erreur humaine, et non une fatalité définitive.
Cette option salutaire n'aurait pas été un chantier pharaonique. Elle est du même ordre de grandeur que les travaux entrepris par des pays comme la Hollande ou le Japon pour se préserver de l'avancée marine, et par Monaco pour gagner des terres sur la Méditerranée.
Ce projet aurait alors été couplé avec la construction d'un mur de protection le long des secteurs urbains de Saint-Louis où les habitations ont été endommagées. Car la Langue de Barbarie s'est défendue toute seule, au fil des temps, dans tous les autres secteurs où elle avait conservé ses dunes et ses filaos. Elle n'a été atteinte que par le fait de la brèche mal conçue, installée en 2003, sans un système d'écluses qui était d'une nécessité impérative. Ces écluses n'auraient été ouvertes qu'à marée basse, pour évacuer à sens unique l'eau du fleuve vers l'océan, et seulement en période d'inondation.
Oui, mais il semble bien que la brèche initiale n'avait pas été seulement prévue pour abaisser le niveau du fleuve, mais aussi pour permettre le passage des pirogues du fleuve à l'océan et vice versa. Or toute communication entre le fleuve et l'océan, sans un système protégeant le premier, ne peut aboutir qu'à son invasion par l'océan car les forces des deux flots sont sans commune mesure.
L'actuel projet de dragage et de balisage n'est pas exposé dans son détail.
On ne sait pas s'il prévoit une protection du fleuve face à la mer. Si c'est le cas, cela doit être dit clairement devant le public.
DOMOU NDAR
En dehors de ce chenal, la mer continuerait donc d'occuper une vaste étendue de la Langue de Barbarie qu'elle a envahie depuis 2003.
Le mal réside dans une communication entre le fleuve et l'océan, en dehors de l'embouchure naturelle située à Gandiole, que la géographie a bâtie pendant des millénaires, dans un jeu d'équilibre entre les flux et les reliefs.
Par cette embouchure, l'océan n'a jamais été invasif. On ne pouvait déplorer, autrefois, que la remontée de l'eau salée dans le lit du fleuve, sur des centaines de kilomètres, mais ce problème a été résolu par le barrage de Diama.
Le gouvernement aurait pu choisir le projet ambitieux de réparer l'ensemble de la brèche pour récupérer toute la Langue de Barbarie dont l'inondation est un accident, dû à une erreur humaine, et non une fatalité définitive.
Cette option salutaire n'aurait pas été un chantier pharaonique. Elle est du même ordre de grandeur que les travaux entrepris par des pays comme la Hollande ou le Japon pour se préserver de l'avancée marine, et par Monaco pour gagner des terres sur la Méditerranée.
Ce projet aurait alors été couplé avec la construction d'un mur de protection le long des secteurs urbains de Saint-Louis où les habitations ont été endommagées. Car la Langue de Barbarie s'est défendue toute seule, au fil des temps, dans tous les autres secteurs où elle avait conservé ses dunes et ses filaos. Elle n'a été atteinte que par le fait de la brèche mal conçue, installée en 2003, sans un système d'écluses qui était d'une nécessité impérative. Ces écluses n'auraient été ouvertes qu'à marée basse, pour évacuer à sens unique l'eau du fleuve vers l'océan, et seulement en période d'inondation.
Oui, mais il semble bien que la brèche initiale n'avait pas été seulement prévue pour abaisser le niveau du fleuve, mais aussi pour permettre le passage des pirogues du fleuve à l'océan et vice versa. Or toute communication entre le fleuve et l'océan, sans un système protégeant le premier, ne peut aboutir qu'à son invasion par l'océan car les forces des deux flots sont sans commune mesure.
L'actuel projet de dragage et de balisage n'est pas exposé dans son détail.
On ne sait pas s'il prévoit une protection du fleuve face à la mer. Si c'est le cas, cela doit être dit clairement devant le public.
DOMOU NDAR