Comme qui part en guerre, Macky Sall est prêt à utiliser tous les moyens légaux pour apporter la lumière sur les sombres accusations dont fait l’objet son frère, Aliou Sall, dans le présumé scandale Petro Tim.
Le sobriquet lui colle comme une seconde peau. Parce que l’homme ne tient pas son surnom de «Niangal Sall» de nulle part. On le sait austère, parfois têtu, mais toujours très déterminé à «aller au charbon» si sa conscience – et parfois, ses intérêts- le lui commande(nt). Quand Macky Sall engage un combat, c’est pour y aller à fond, quitte à y laisser (parfois) des plumes.
Sa vie publique et son parcours politique restent jalonnés de ces batailles de longue haleine qui ont façonné son pedigree. Entêté dans l’affaire Karim Wade, malgré les interventions venues de partout, Macky Sall a adopté la même démarche froide dans l’affaire Khalifa Sall. Et, aujourd’hui, face à l’affaire Aliou Sall, épinglé par les révélations de la BBC sur le pétrole sénégalais, le locataire du Palais tient à suivre la même ligne de conduite, selon son entourage.
Ce «jusqu’au-boutisme» qui caractérise Macky Sall, quand l’heure impose de faire face à l’adversité, quelle qu’elle soit. C’est une vraie déclaration sur l’honneur que le Président a faite très tôt dans la journée de mardi devant des collaborateurs et proches, avant de s’envoler pour le Japon où il doit participer au Sommet du G20, prévu vendredi et samedi à Osaka. «L’affaire sera diligentée et l’on saura où se situe la vérité», s’est-il engagé en substance.
En attendant que l’ambition de transparence qui lui est prêtée dans «l’affaire Petro Tim» soit soumise à l’épreuve des faits, le chef de l’Etat a réaffirmé sa détermination à élucider ce dossier gênant pour sa personne, sa famille et son Pouvoir. Son entourage révèle que la démission de son frère, Aliou Sall, de la Direction générale de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc), l’a davantage mis à l’aise dans sa volonté manifeste de livrer tous les secrets qui se cacheraient derrière «l’agitation de certaines personnes».
Un sentiment conforté par sa conviction selon laquelle «en politique, la démission n’est pas signe de culpabilité. C’est plutôt un acte de courage politique». Au Palais, où l’on concocte une grande offensive politico-médiatique, on estime qu’en se déchargeant de ses fonctions, Aliou Sall a, d’une part, pris date et d’autre part, pris l’opinion à témoin pour se soumettre à l’arbitrage du «juge et celui du peuple».
Selon certains de ses proches, la conviction de Macky Sall est faite que le tollé suscité par cette affaire relève davantage de la politique. Mais, il a assuré, en petit comité, que les différentes procédures judiciaires enclenchées vont aller jusqu’au bout et qu’il sera le premier à assurer sa collaboration avec la justice. C’est pourquoi il veut rester dans sa logique de ne protéger personne. Le Président aurait déjà prévenu qu’il va libérer tout collaborateur appelé à aider à la manifestation de la vérité.
«A quelque niveau où il se trouve», a-t-il martelé. Va-t-il autoriser la justice à entendre Aly Ngouille Ndiaye, un de ses plus fidèles collaborateurs, accusé par l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye d’avoir «fait du faux» dans la présentation du dossier Petro Tim ? Seule l’évolution de l’information judiciaire, ouverte à sa demande par le Procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, pourra édifier l’opinion sur cette question cruciale dans la quête de vérité sur l’attribution des deux blocs de pétrole à Frank Timis.
A la Présidence, l’on avance que le chef de l’Etat n’a pas souhaité attendre les conclusions des investigations de la justice pour se faire une idée sur les accusations formulées contre son frère.
D’après des informations reçues à L’Observateur, le Palais se serait lancé dans des enquêtes parallèles pour avoir des informations précises et pointues sur les transactions financières révélées par la BBC dans son enquête journalistique. Aliou Sall a beau donner «(ses) assurances» sur le caractère erroné de ce qui lui est reproché, son frère de Président serait parti à la quête de preuves plus formelles et inattaquables.
Par des canaux appropriés et avec le concours des services de renseignements, des «réquisitions» auraient été faites auprès d’institutions financières pour se faire une religion sur certains transferts d’argent présentés par la BBC dans son document explosif. Parce que Macky Sall se prépare à une guerre «juridico-politico-médiatique» et il n’est pas question, pour le Président, de ne pas s’armer de tous les arguments afin de faire face à une opposition politique et de ramener à sa faveur une opinion plus que dubitative, depuis les embarrassantes révélations de la BBC.
NDIAGA NDIAYE
Le sobriquet lui colle comme une seconde peau. Parce que l’homme ne tient pas son surnom de «Niangal Sall» de nulle part. On le sait austère, parfois têtu, mais toujours très déterminé à «aller au charbon» si sa conscience – et parfois, ses intérêts- le lui commande(nt). Quand Macky Sall engage un combat, c’est pour y aller à fond, quitte à y laisser (parfois) des plumes.
Sa vie publique et son parcours politique restent jalonnés de ces batailles de longue haleine qui ont façonné son pedigree. Entêté dans l’affaire Karim Wade, malgré les interventions venues de partout, Macky Sall a adopté la même démarche froide dans l’affaire Khalifa Sall. Et, aujourd’hui, face à l’affaire Aliou Sall, épinglé par les révélations de la BBC sur le pétrole sénégalais, le locataire du Palais tient à suivre la même ligne de conduite, selon son entourage.
Ce «jusqu’au-boutisme» qui caractérise Macky Sall, quand l’heure impose de faire face à l’adversité, quelle qu’elle soit. C’est une vraie déclaration sur l’honneur que le Président a faite très tôt dans la journée de mardi devant des collaborateurs et proches, avant de s’envoler pour le Japon où il doit participer au Sommet du G20, prévu vendredi et samedi à Osaka. «L’affaire sera diligentée et l’on saura où se situe la vérité», s’est-il engagé en substance.
En attendant que l’ambition de transparence qui lui est prêtée dans «l’affaire Petro Tim» soit soumise à l’épreuve des faits, le chef de l’Etat a réaffirmé sa détermination à élucider ce dossier gênant pour sa personne, sa famille et son Pouvoir. Son entourage révèle que la démission de son frère, Aliou Sall, de la Direction générale de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc), l’a davantage mis à l’aise dans sa volonté manifeste de livrer tous les secrets qui se cacheraient derrière «l’agitation de certaines personnes».
Un sentiment conforté par sa conviction selon laquelle «en politique, la démission n’est pas signe de culpabilité. C’est plutôt un acte de courage politique». Au Palais, où l’on concocte une grande offensive politico-médiatique, on estime qu’en se déchargeant de ses fonctions, Aliou Sall a, d’une part, pris date et d’autre part, pris l’opinion à témoin pour se soumettre à l’arbitrage du «juge et celui du peuple».
Selon certains de ses proches, la conviction de Macky Sall est faite que le tollé suscité par cette affaire relève davantage de la politique. Mais, il a assuré, en petit comité, que les différentes procédures judiciaires enclenchées vont aller jusqu’au bout et qu’il sera le premier à assurer sa collaboration avec la justice. C’est pourquoi il veut rester dans sa logique de ne protéger personne. Le Président aurait déjà prévenu qu’il va libérer tout collaborateur appelé à aider à la manifestation de la vérité.
«A quelque niveau où il se trouve», a-t-il martelé. Va-t-il autoriser la justice à entendre Aly Ngouille Ndiaye, un de ses plus fidèles collaborateurs, accusé par l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye d’avoir «fait du faux» dans la présentation du dossier Petro Tim ? Seule l’évolution de l’information judiciaire, ouverte à sa demande par le Procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, pourra édifier l’opinion sur cette question cruciale dans la quête de vérité sur l’attribution des deux blocs de pétrole à Frank Timis.
A la Présidence, l’on avance que le chef de l’Etat n’a pas souhaité attendre les conclusions des investigations de la justice pour se faire une idée sur les accusations formulées contre son frère.
D’après des informations reçues à L’Observateur, le Palais se serait lancé dans des enquêtes parallèles pour avoir des informations précises et pointues sur les transactions financières révélées par la BBC dans son enquête journalistique. Aliou Sall a beau donner «(ses) assurances» sur le caractère erroné de ce qui lui est reproché, son frère de Président serait parti à la quête de preuves plus formelles et inattaquables.
Par des canaux appropriés et avec le concours des services de renseignements, des «réquisitions» auraient été faites auprès d’institutions financières pour se faire une religion sur certains transferts d’argent présentés par la BBC dans son document explosif. Parce que Macky Sall se prépare à une guerre «juridico-politico-médiatique» et il n’est pas question, pour le Président, de ne pas s’armer de tous les arguments afin de faire face à une opposition politique et de ramener à sa faveur une opinion plus que dubitative, depuis les embarrassantes révélations de la BBC.
NDIAGA NDIAYE