Bordée par les eaux, Saint-Louis est le lieu, le trait d’union entre l’océan et le fleuve Sénégal ; cette sublime robe aquatique fait d’elle, la plus belle région naturelle de notre cher pays. Placée sur la liste du patrimoine mondiale de l’humanité par l’UNESCO, Saint-Louis est tout simplement une fierté pour le Sénégal. Une ville tricentenaire qui représente, à elle seule, un chapitre entier de l’histoire d’une part du Sénégal mais, d’autre part de l’Afrique francophone. Plus qu’un pan historique, Elle constitue un monument socioculturel et politique de notre riche passé et, par conséquent, une racine mère incontournable dans le projet de construction d’un futur radieux et émergent tant bénéfique pour sa population que pour celle du pays de la Téranga.
L’avenir repose sur l’importance que l’on donne au passé et le soin que l’on accorde au présent.
Cela dit, Mesdames et Messieurs, il subsiste des vérités indicibles, des vérités dures qui rougissent les pupilles et qui blessent : Saint-Louis, notre cher et tendre Saint-Louis natal et maternel demeure bien mal en point. Les saint-louisiens le savent. Ils en ont bien conscience. Constat amer et publiquement triste ! Il n’est nullement dans mes intentions de dénigrer ma chaleureuse doucereuse ville, plus que jamais, j’ai l’intention de critiquer pas pour froisser mais pour soigner des maux, projeter et établir un plan d’érection, de construction d’une cité digne de briller de mille étoiles au tableau des plus luxueuses cités classées historiques du monde.
Dans la vile caressée par les eaux, l’eau est de devenue un piège. Les vagues qui, jadis, nous berçaient, aujourd’hui elles nous noient, nous tuent au rythme d’une agonie aphone. Les habitants de la côte souffrent de maintes souffrances.
Les inondations de cette année (en passant par Diamminar, Pikine, Sor entre autres quartiers vulnérables et abandonnées à leur triste sort si souvent) suscitent un réel émoi, tandis que l’avancée de la mer décime et crée des centaines de réfugiés à Saint Louis sans que la mairie ne daigne prendre des dispositions appropriées. Les eaux avancent et s’installent systématiquement. Tristement l’on commence à s’y habituer, dans une résignation passive sans coup férir. L’autorité semble abdiquer. Le mal s’instaure en norme. Ma Saint Louis se meurt à petits feux sous les projecteurs sombres de démons politiques sans plans politiques pour nous sortir de la torpeur.
Est-ce là un manque de gestion, ou de compassion ? Est-ce là un abandon des autorités locales ou une fatalité ?
Quoi qu’il en soit, la population est en colère noire. Je sais qu’en vous, dignes fils et nobles dans l’âme, dort une colère saine, une colère qui grandit à chaque fois que nos terres sont grignotées par la mer sans que nous ne levions le petit doigt. Nous sommes tous coupables ! Mais je jetterai aujourd’hui le blâme sur la Mairie.
Mansour FAYE, notre élu local, est un homme pour qui j’ai beaucoup de respect, il s’agit certes d’un homme politique talentueux ; mais faudrait-il l’avouer sans ambages : Il n’est point l’homme qu’il nous faut. Le siège de maire sur lequel il s’assied ne lui sied pas. Je ne doute pas qu’il fût motivé par de bonnes intentions mais pour le salut de notre ville, il devrait se retirer. Je pense en même temps à d’autres prétendants au fauteuil municipal. Pensée pieuses pour vous intimer l’ordre et le conseil de rester à carreaux ; votre temps est révolu sur la scène politique de cette vieille et adorable Saint louis. En ce jour, on aurait presque l’impression que le Sénégal oublie notre ville alors que ce n’est qu’une faute interne.
Si l’orchestre joue mal ce n’est pas la faute des musiciens mais du chef d’orchestre.
Mesdames, Messieurs, tenez-vous bien, il y’a beaucoup d’autres fausses notes dans le plan de gestion de notre ville.
Les infrastructures éducatives sont ridiculement insuffisantes et je ne vous parle même pas de l’état de certaines écoles si délabrées que l’on se demande si la conscience est assez tranquille pour y mener nos enfants en toute quiétude !
Je ne saurais guère occulter le déficit remarquable parlant des aménagements urbain. Un secteur où l’autorité semble perdre la face politique en jouant dans l’errance et le tâtonnement.
Donnez-nous ce que l’on veut, donnez-nous ce qu’il nous faut, donnez-nous ce que nous méritons.
Il est temps pour la jeunesse brillante de Saint-Louis de se lever, d’espérer concrètement, de vouloir dans l’action, de revendiquer dans la construction le changement qu’il faut, le bon changement ourdi par un véritable plan de développement afin que Saint-Louis redevienne ce qu’elle était censée être : notre doux foyer de refuge et de tendre existence.
Par Aynina DIOP
L’avenir repose sur l’importance que l’on donne au passé et le soin que l’on accorde au présent.
Cela dit, Mesdames et Messieurs, il subsiste des vérités indicibles, des vérités dures qui rougissent les pupilles et qui blessent : Saint-Louis, notre cher et tendre Saint-Louis natal et maternel demeure bien mal en point. Les saint-louisiens le savent. Ils en ont bien conscience. Constat amer et publiquement triste ! Il n’est nullement dans mes intentions de dénigrer ma chaleureuse doucereuse ville, plus que jamais, j’ai l’intention de critiquer pas pour froisser mais pour soigner des maux, projeter et établir un plan d’érection, de construction d’une cité digne de briller de mille étoiles au tableau des plus luxueuses cités classées historiques du monde.
Dans la vile caressée par les eaux, l’eau est de devenue un piège. Les vagues qui, jadis, nous berçaient, aujourd’hui elles nous noient, nous tuent au rythme d’une agonie aphone. Les habitants de la côte souffrent de maintes souffrances.
Les inondations de cette année (en passant par Diamminar, Pikine, Sor entre autres quartiers vulnérables et abandonnées à leur triste sort si souvent) suscitent un réel émoi, tandis que l’avancée de la mer décime et crée des centaines de réfugiés à Saint Louis sans que la mairie ne daigne prendre des dispositions appropriées. Les eaux avancent et s’installent systématiquement. Tristement l’on commence à s’y habituer, dans une résignation passive sans coup férir. L’autorité semble abdiquer. Le mal s’instaure en norme. Ma Saint Louis se meurt à petits feux sous les projecteurs sombres de démons politiques sans plans politiques pour nous sortir de la torpeur.
Est-ce là un manque de gestion, ou de compassion ? Est-ce là un abandon des autorités locales ou une fatalité ?
Quoi qu’il en soit, la population est en colère noire. Je sais qu’en vous, dignes fils et nobles dans l’âme, dort une colère saine, une colère qui grandit à chaque fois que nos terres sont grignotées par la mer sans que nous ne levions le petit doigt. Nous sommes tous coupables ! Mais je jetterai aujourd’hui le blâme sur la Mairie.
Mansour FAYE, notre élu local, est un homme pour qui j’ai beaucoup de respect, il s’agit certes d’un homme politique talentueux ; mais faudrait-il l’avouer sans ambages : Il n’est point l’homme qu’il nous faut. Le siège de maire sur lequel il s’assied ne lui sied pas. Je ne doute pas qu’il fût motivé par de bonnes intentions mais pour le salut de notre ville, il devrait se retirer. Je pense en même temps à d’autres prétendants au fauteuil municipal. Pensée pieuses pour vous intimer l’ordre et le conseil de rester à carreaux ; votre temps est révolu sur la scène politique de cette vieille et adorable Saint louis. En ce jour, on aurait presque l’impression que le Sénégal oublie notre ville alors que ce n’est qu’une faute interne.
Si l’orchestre joue mal ce n’est pas la faute des musiciens mais du chef d’orchestre.
Mesdames, Messieurs, tenez-vous bien, il y’a beaucoup d’autres fausses notes dans le plan de gestion de notre ville.
Les infrastructures éducatives sont ridiculement insuffisantes et je ne vous parle même pas de l’état de certaines écoles si délabrées que l’on se demande si la conscience est assez tranquille pour y mener nos enfants en toute quiétude !
Je ne saurais guère occulter le déficit remarquable parlant des aménagements urbain. Un secteur où l’autorité semble perdre la face politique en jouant dans l’errance et le tâtonnement.
Donnez-nous ce que l’on veut, donnez-nous ce qu’il nous faut, donnez-nous ce que nous méritons.
Il est temps pour la jeunesse brillante de Saint-Louis de se lever, d’espérer concrètement, de vouloir dans l’action, de revendiquer dans la construction le changement qu’il faut, le bon changement ourdi par un véritable plan de développement afin que Saint-Louis redevienne ce qu’elle était censée être : notre doux foyer de refuge et de tendre existence.
Par Aynina DIOP