‘’Le président de la République, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, les responsables des forces de sécurité et les guides religieux doivent s’asseoir autour d’une table et discuter du problème de la criminalité et trouver des solutions consensuelles’’, a-t-il déclaré dans son sermon précédant la grande prière du vendredi.
S’exprimant en wolof, le khalife de Serigne El Hadji Madior Cissé, a notamment fait part de son opposition au rétablissement et à l’application de la peine de mort pour résoudre le problème de la criminalité dans le pays.
‘’Dieu nous interdit de nous entretuer. Je ne pense pas, à mon humble avis, qu’appliquer la peine de mort soit la solution. Seul Dieu a un pouvoir de vie ou de mort sur les hommes’’, a-t-il fait valoir
‘’Nous avons le droit de juger, d’emprisonner ou de sensibiliser mais pas celui de tuer’’, a-t-il souligné en invoquant des versets coraniques pour étayer son point de vue.
Le président Macky Sall a récemment fait part de la volonté de l’Etat de procéder à une révision de la politique judiciaire afin de condamner à perpétuité tous les auteurs de meurtre au Sénégal.
Le chef de l’Etat réagissait au meurtre d’une vice-présidente du Conseil économique social et environnemental samedi dernier à Dakar. Le chauffeur de la victime, auteur présumé de ce meurtre est depuis lors aux arrêts.
L’assassinat de Fatoumata Mactar Ndiaye, dernier acte d’une série de meurtres enregistrées ces derniers mois, a suscité une vive émotion à travers le pays et ramené sur l’espace public le débat sur le rétablissement de la peine de mort abolie en 2004 au Sénégal.
APS