![Saint-Louis : " beaucoup d’enfants victimes de diverses formes d’exploitation", selon un expert Saint-Louis : " beaucoup d’enfants victimes de diverses formes d’exploitation", selon un expert](https://www.ndarinfo.com/photo/art/default/86429361-61483436.jpg?v=1739380297)
Beaucoup d’enfants sont victimes de diverses formes d’exploitation à Saint-Louis (nord), a révélé, mardi, le secrétaire permanent de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (CNLTP), Mody Ndiaye, signalant la mise en œuvre de stratégies pour la protection des enfants.
‘’Parmi les personnes vulnérables, vous avez les enfants. A Saint-Louis, vous avez beaucoup d’enfants qui sont exploités de façon très diverse (…)’’ , a-t-il expliqué dans un entretien avec la presse.
Il souligne qu’’’il est important que l’ensemble des acteurs, notamment de la chaine pénale, puissent se retrouver au niveau local avec des experts, notamment de l’Union européenne (…) pour voir ensemble comment améliorer la protection des enfants mineurs sénégalais victimes de traite’’.
M. Ndiaye s’entretenait avec des journalistes en marge de la cérémonie d’ouverture d’un atelier de formation de trois jours (11-13 février), sur les techniques d’audition des mineurs en matière de traite des personnes.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action national de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes, dans le cadre de son axe ‘’Renforcement de capacité’’, indique un document parvenu à l’APS.
Il permet non seulement au projet de disposer d’un appui technique de qualité, mais surtout de répondre à un besoin identifié dans le plan de travail annuel de la Cellule, selon la même source.
Mody Ndiaye a rappelé que Saint-Louis est une ville d’histoire et une ville carrefour. C’est aussi ‘’une ville où se retrouvent beaucoup d’enfants’’. ‘’Alors, il est important de faire le tri. Tous les enfants ne sont pas victimes de traite, tous les enfants ne sont pas exploités, mais notre attention est attirée par le nombre exponentiel d’enfants qui potentiellement est victime de traite’’, a-t-il relevé.
Outre l’exploitation des enfants liée à la mendicité, dit-il, il faut aussi noter celle dans les autres secteurs économiques, notamment dans les marchés, dans les pirogues, dans l’agriculture.
Selon lui, ‘’partout où il y a un secteur économique, vous avez des enfants qui sont exploités et dont la place n’est pas là-bas’’. Il soutient que la place des enfants n’est ni dans l’exploitation ni dans la marchandisation des êtres humains.
‘’Nous avions constaté, il y a quelque temps, et j’espère que ça n’a pas évolué à Saint-Louis, que même dans certains foyers, les enfants avaient remplacé les jeunes filles majeures qui travaillaient’’, a-t-il déploré.
Sa conviction est que ‘’les enfants du Sénégal méritent la même protection que les enfants qu’on trouve dans les autres pays’’.
Il déclare que la traite des personnes et le trafic illicite des migrants sont des formes de criminalité très particulières, qui ont pour cible les êtres humains et parmi eux, les plus vulnérables.
A Saint-Louis, observe-t-il, ce fléau prend des proportions inquiétantes. Saint-Louis est, en effet, une ville carrefour, de transit, de destination des enfants talibés et présente une tradition de culture et d’enseignement coranique, depuis l’entrée de l’islam dans la sous-région, rappelle un document des initiateurs de l’atelier.
Aujourd’hui, les enfants sont recrutés à très bas âge dans la pêche et dans l’enseignement coranique pour être soumis à de pires formes d’exploitation dans une zone de départ pour les migrants vers l’Europe, poursuit le document.
L’atelier a enregistré la présence, en autres personnalités, d’Issa Saka, directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’ONG Free the slaves (FTS), Alain Boucherie, expert français pour Civipol et représentant du Programme opérationnel conjoint (POC).
CGD/AMD/ASG
APS
‘’Parmi les personnes vulnérables, vous avez les enfants. A Saint-Louis, vous avez beaucoup d’enfants qui sont exploités de façon très diverse (…)’’ , a-t-il expliqué dans un entretien avec la presse.
Il souligne qu’’’il est important que l’ensemble des acteurs, notamment de la chaine pénale, puissent se retrouver au niveau local avec des experts, notamment de l’Union européenne (…) pour voir ensemble comment améliorer la protection des enfants mineurs sénégalais victimes de traite’’.
M. Ndiaye s’entretenait avec des journalistes en marge de la cérémonie d’ouverture d’un atelier de formation de trois jours (11-13 février), sur les techniques d’audition des mineurs en matière de traite des personnes.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action national de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes, dans le cadre de son axe ‘’Renforcement de capacité’’, indique un document parvenu à l’APS.
Il permet non seulement au projet de disposer d’un appui technique de qualité, mais surtout de répondre à un besoin identifié dans le plan de travail annuel de la Cellule, selon la même source.
Mody Ndiaye a rappelé que Saint-Louis est une ville d’histoire et une ville carrefour. C’est aussi ‘’une ville où se retrouvent beaucoup d’enfants’’. ‘’Alors, il est important de faire le tri. Tous les enfants ne sont pas victimes de traite, tous les enfants ne sont pas exploités, mais notre attention est attirée par le nombre exponentiel d’enfants qui potentiellement est victime de traite’’, a-t-il relevé.
Outre l’exploitation des enfants liée à la mendicité, dit-il, il faut aussi noter celle dans les autres secteurs économiques, notamment dans les marchés, dans les pirogues, dans l’agriculture.
Selon lui, ‘’partout où il y a un secteur économique, vous avez des enfants qui sont exploités et dont la place n’est pas là-bas’’. Il soutient que la place des enfants n’est ni dans l’exploitation ni dans la marchandisation des êtres humains.
‘’Nous avions constaté, il y a quelque temps, et j’espère que ça n’a pas évolué à Saint-Louis, que même dans certains foyers, les enfants avaient remplacé les jeunes filles majeures qui travaillaient’’, a-t-il déploré.
Sa conviction est que ‘’les enfants du Sénégal méritent la même protection que les enfants qu’on trouve dans les autres pays’’.
Il déclare que la traite des personnes et le trafic illicite des migrants sont des formes de criminalité très particulières, qui ont pour cible les êtres humains et parmi eux, les plus vulnérables.
A Saint-Louis, observe-t-il, ce fléau prend des proportions inquiétantes. Saint-Louis est, en effet, une ville carrefour, de transit, de destination des enfants talibés et présente une tradition de culture et d’enseignement coranique, depuis l’entrée de l’islam dans la sous-région, rappelle un document des initiateurs de l’atelier.
Aujourd’hui, les enfants sont recrutés à très bas âge dans la pêche et dans l’enseignement coranique pour être soumis à de pires formes d’exploitation dans une zone de départ pour les migrants vers l’Europe, poursuit le document.
L’atelier a enregistré la présence, en autres personnalités, d’Issa Saka, directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’ONG Free the slaves (FTS), Alain Boucherie, expert français pour Civipol et représentant du Programme opérationnel conjoint (POC).
CGD/AMD/ASG
APS