Abdoulaye Hanne fait partie de la vingtaine de jeunes, habitant le quartier de Pikine Bas-Sénégal, dans la région de Saint-Louis, ayant péri dans l’incendie de la pirogue en partance vers l’Europe dont le moteur a explosé au large de Mbour. Un deuil qui a plongé toute sa famille et le voisinage dans l’émoi et la consternation. Une tristesse qui se lit sur tous les visages des personnes trouvées sur place, au domicile du défunt.
Assis sur une natte comme tous les autres, le père de famille, Moussa Mbaye, par ailleurs époux de la maman de la victime, de nous confier que le regretté Abdoulaye Hanne n’a informé personne de son voyage.
“Il nous a caché son départ car il n’a rien dit à propos de ce voyage vers l’Europe. Il a quitté la maison, le jeudi passé, au moment du déjeuner et il n’a même pas mangé. Il nous a dit qu’il allait juste bosser sur une affaire et revenir. Mais, hélas, il nous a trompés pour partir. Et voilà qu’il ne reviendra plus jamais”, a-t-il soutenu. Ils seraient plus d’une vingtaine de jeunes de ce quartier de Pikine ayant perdu la vie dans cet accident de la pirogue.
Rien que dans le quartier où résidait le défunt Abdoulaye Hanne, l’on dénombre plusieurs autres décès. “Il y a le nommé Bécaye Dia qui habitait juste derrière notre maison. Il en fait partie. Il y a aussi les nommés El Hadj Sarr et Oumar Sow, et tant d’autres qui ont péri dans cet accident”, a-t-il ajouté. Le défunt Abdoulaye Hanne était âgé d’une trentaine d’années et est parti pour toujours, laissant derrière lui deux épouses et des enfants. C’était un jeune respectueux, déterminé, sage, pieux, qui œuvrait beaucoup pour sa famille et surtout sa maman, pour reprendre les propos du père de la famille. “Il n’avait aucun problème dans le quartier. C’est lui qui me préparait le thé à la maison. Il disait souvent à sa maman qu’il désirait réussir dans la vie pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille”, a-t-il poursuivi, tout en précisant que c’est le manque d’emploi qui pousse ces jeunes à pratiquer l’émigration clandestine.
Une occasion saisie par la maman de la victime, Coumba Fall, très attristée par cette perte, pour attirer l’attention des autorités, du gouvernement, sur la problématique de l’emploi des jeunes. “J’ai le cœur meurtri. Si nos enfants avaient un emploi, ils ne s’adonneraient pas à ce phénomène de l’émigration clandestine. C’est à cause du manque d’emploi que ces jeunes prennent les pirogues et tentent, par tous les moyens, de rallier l’Europe. Donc l’État devrait leur venir en aide”, a-t-elle dit, tout en formulant des prières à l’endroit de son défunt fils pour le repos de son âme.
Yves TENDENG
SUDONLINE
Assis sur une natte comme tous les autres, le père de famille, Moussa Mbaye, par ailleurs époux de la maman de la victime, de nous confier que le regretté Abdoulaye Hanne n’a informé personne de son voyage.
“Il nous a caché son départ car il n’a rien dit à propos de ce voyage vers l’Europe. Il a quitté la maison, le jeudi passé, au moment du déjeuner et il n’a même pas mangé. Il nous a dit qu’il allait juste bosser sur une affaire et revenir. Mais, hélas, il nous a trompés pour partir. Et voilà qu’il ne reviendra plus jamais”, a-t-il soutenu. Ils seraient plus d’une vingtaine de jeunes de ce quartier de Pikine ayant perdu la vie dans cet accident de la pirogue.
Rien que dans le quartier où résidait le défunt Abdoulaye Hanne, l’on dénombre plusieurs autres décès. “Il y a le nommé Bécaye Dia qui habitait juste derrière notre maison. Il en fait partie. Il y a aussi les nommés El Hadj Sarr et Oumar Sow, et tant d’autres qui ont péri dans cet accident”, a-t-il ajouté. Le défunt Abdoulaye Hanne était âgé d’une trentaine d’années et est parti pour toujours, laissant derrière lui deux épouses et des enfants. C’était un jeune respectueux, déterminé, sage, pieux, qui œuvrait beaucoup pour sa famille et surtout sa maman, pour reprendre les propos du père de la famille. “Il n’avait aucun problème dans le quartier. C’est lui qui me préparait le thé à la maison. Il disait souvent à sa maman qu’il désirait réussir dans la vie pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille”, a-t-il poursuivi, tout en précisant que c’est le manque d’emploi qui pousse ces jeunes à pratiquer l’émigration clandestine.
Une occasion saisie par la maman de la victime, Coumba Fall, très attristée par cette perte, pour attirer l’attention des autorités, du gouvernement, sur la problématique de l’emploi des jeunes. “J’ai le cœur meurtri. Si nos enfants avaient un emploi, ils ne s’adonneraient pas à ce phénomène de l’émigration clandestine. C’est à cause du manque d’emploi que ces jeunes prennent les pirogues et tentent, par tous les moyens, de rallier l’Europe. Donc l’État devrait leur venir en aide”, a-t-elle dit, tout en formulant des prières à l’endroit de son défunt fils pour le repos de son âme.
Yves TENDENG
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