Ils sont connus comme écrivains dans le milieu littéraire sénégalais. Felwine Sarr est l’auteur de Dahij (publié en 2003 aux Editions Gallimard France) et 105 rue Carnot (Edition Mémoire d’Encrier Québec, 2011). Boubacar Boris Diop a publié plusieurs ouvrages dont Murambi, le livre des ossements (Paris, 2000) et Doomi Golo (Dakar Papyrus, 2003).
Ils ajoutent une autre corde à leur arc. Les écrivains ont créé une Maison d’édition à Saint-Louis. Le lieu dénommé Jimsaan - un nom sérère emprunté à un endroit où l’on cultive du riz à Niodior dans les Iles du Saloum - est situé à la cité Vauvert sur la route de Khor. Le choix de la dénomination n’est pas fortuit. Les nouveaux éditeurs veulent voir de jeunes pousses venir à éclosion.
Les deux écrivains fort de leurs expériences d’auteur souhaitent s’implanter en Afrique de l’Ouest et offrir un espace alternatif de qualité, où l’objet livre sera pris en considération. Cette volonté a suivi un constat sévère sur l’édition au Sénégal qui connaît un réel manque de moyens et de qualité. Sarr confie avoir soumis à une Maison d’édition sénégalaise un ouvrage qui est resté près de dix ans dans les cartons.
Aidés de professionnels du métier, de lecteurs, correcteurs et de typographes certifiés, ils souhaitent répondre aux objectifs qu’ils se sont fixés. «C’est une exigence de rigueur, de qualité, offrant une réelle alternative qui nous pousse à mettre en place cette maison d’édition», dit Felwine Sarr rencontré à Saint-Louis après sa participation au Salon du livre de Paris tenu en mars dernier.
Des auteurs connus et inconnus ont déjà envoyé leurs manuscrits. Les deux compères restent ouverts pour l’instant à toutes propositions de textes à envoyer sur editionsjimsaan@gmail.com . «Nous tracerons de grands axes à l’avenir comme aller plus vers la fiction», indique-t-il. Jimsaan éditera de jeunes écrivains et ceux confirmés. La Maison rééditera aussi des œuvres importantes de la littérature sénégalaise et africaine.
Selon lui, trop sont laissés à l’abandon au détriment des générations présentes et futures. «Il y a des ouvrages comme celui de feu Joseph Ndiaye (ancien conservateur de la maison des esclaves de Gorée) sur L’Esclavage et de Malick Fall La Plaie qui demandent d’être réédités pour une meilleure connaissance», cite l’auteur de 105 rue Carnot.
Boubacar Boris Diop et Felwine Sarr se donnent un an de travail intensif avant de lancer officiellement la Maison d’édition Jimsaan. La seule d’ailleurs actuellement à Saint-Louis, informe l’écrivain Louis Camara qui voit d’un bon œil son implantation dans la vieille ville. Car dit-il, «les deux sont des gens du sérail, ils font partie de l’élite et ont pour souci d’améliorer la qualité de l’édition. Il faut qu’ils fassent découvrir de nouveaux talents à la littérature sénégalaise qui a reçu un coup de vieux». Il attend surtout de ses deux collègues qu’ils boostent la production littéraire et soient exigeants dans la qualité de l’écriture.
Circé SI
(Stagiaire)
Ils ajoutent une autre corde à leur arc. Les écrivains ont créé une Maison d’édition à Saint-Louis. Le lieu dénommé Jimsaan - un nom sérère emprunté à un endroit où l’on cultive du riz à Niodior dans les Iles du Saloum - est situé à la cité Vauvert sur la route de Khor. Le choix de la dénomination n’est pas fortuit. Les nouveaux éditeurs veulent voir de jeunes pousses venir à éclosion.
Les deux écrivains fort de leurs expériences d’auteur souhaitent s’implanter en Afrique de l’Ouest et offrir un espace alternatif de qualité, où l’objet livre sera pris en considération. Cette volonté a suivi un constat sévère sur l’édition au Sénégal qui connaît un réel manque de moyens et de qualité. Sarr confie avoir soumis à une Maison d’édition sénégalaise un ouvrage qui est resté près de dix ans dans les cartons.
Aidés de professionnels du métier, de lecteurs, correcteurs et de typographes certifiés, ils souhaitent répondre aux objectifs qu’ils se sont fixés. «C’est une exigence de rigueur, de qualité, offrant une réelle alternative qui nous pousse à mettre en place cette maison d’édition», dit Felwine Sarr rencontré à Saint-Louis après sa participation au Salon du livre de Paris tenu en mars dernier.
Des auteurs connus et inconnus ont déjà envoyé leurs manuscrits. Les deux compères restent ouverts pour l’instant à toutes propositions de textes à envoyer sur editionsjimsaan@gmail.com . «Nous tracerons de grands axes à l’avenir comme aller plus vers la fiction», indique-t-il. Jimsaan éditera de jeunes écrivains et ceux confirmés. La Maison rééditera aussi des œuvres importantes de la littérature sénégalaise et africaine.
Selon lui, trop sont laissés à l’abandon au détriment des générations présentes et futures. «Il y a des ouvrages comme celui de feu Joseph Ndiaye (ancien conservateur de la maison des esclaves de Gorée) sur L’Esclavage et de Malick Fall La Plaie qui demandent d’être réédités pour une meilleure connaissance», cite l’auteur de 105 rue Carnot.
Boubacar Boris Diop et Felwine Sarr se donnent un an de travail intensif avant de lancer officiellement la Maison d’édition Jimsaan. La seule d’ailleurs actuellement à Saint-Louis, informe l’écrivain Louis Camara qui voit d’un bon œil son implantation dans la vieille ville. Car dit-il, «les deux sont des gens du sérail, ils font partie de l’élite et ont pour souci d’améliorer la qualité de l’édition. Il faut qu’ils fassent découvrir de nouveaux talents à la littérature sénégalaise qui a reçu un coup de vieux». Il attend surtout de ses deux collègues qu’ils boostent la production littéraire et soient exigeants dans la qualité de l’écriture.
Circé SI
(Stagiaire)