Il introduisait une communication sur ‘’une francophonie multilingue : pour un système éducatif bilingue’’ au cours d’un colloque organisé à l’occasion des Rencontres sur le fleuve. La manifestation portait sur le thème : ‘’quelle francophonie pour les générations futures’’ au cours duquel des pistes pour dynamiser de l’enseignement du français ont été esquissés.
Convaincu que le français demeure ''un obstacle à la qualité et que cette langue constitue le principal facteur d’échec et d’abandon'', le linguiste a estimé, sur la base d’études menées au Sénégal et dans d’autres pays de la sous-région, ''qu’il faut introduire les langues nationales dans le système d’enseignement''.
M. Seck, qui a déploré la disproportion entre le statut et la fonction de la langue française dans la société, a dit que ''seule la moitié des élèves maitrise la moitié des objectifs des connaissances enseignées dans une langue qu’ils ne parlent qu’entre quatre murs et non à la maison ou dans la cour de récréation''.
Pour y remédier, le Professeur Seck a proposé l’introduction des langues nationales dans le système éducatif, affirmant que ''l’avenir du français est lié à celui de ces langues et qu’une cohabitation se fera à leurs bénéfices respectifs''.
Une position largement partagée par le Professeur Boubacar Camara, professeur de linguistique à l’Université Gaston Berger (UGB) qui introduisait une communication sur ‘’la francophonie : une utopie en danger’’.
Selon lui, ''l’offre de formation doit s’adapter aux nouvelles générations qui ne sont pas obligées de s’adapter forcément à elle''. ''Il me parait problématique d’interdire aux élèves de parler Wolof en classe'', a-t-il fait savoir, estimant que certaines notions expliquées dans cette langue pouvaient être mieux comprises par ces jeunes qui parlent cette langue quasiment partout ailleurs qu’en classe.
Par ailleurs il a décelé ''quelque chose de paradoxal'' dans la gestion de l’idée de francophonie, ne comprenant pas que ''pour un voyage en France, les Africains éprouvent beaucoup de difficultés à décrocher un visa et sont assujettis à des obligations de se représenter à l’ambassade au retour comme s’ils étaient en liberté conditionnelle alors que la solidarité et le respect doivent fonder cet espace''.
Maitre-assistant à la FASTEF (ex-Ecole normale supérieure), le Professeur André-Marie Diagne est d’avis que pour une bonne maitrise du français par les élèves, ''la formation doit être renforcée''.
Constatant que la multiplication des collèges de proximité a été faite avec ''des volontaires et vacataires mal formés'', la pédagogue en a appelé à ''un retour aux fondamentaux''. Selon le Professeur Diagne, ''on ne peut enseigner une chose qu’on ne maitrise pas''.
Pour elle, ''les enseignants doivent maitriser l’histoire, la géographie et la littérature francophone pour mieux inculquer le savoir aux élèves''.
Ainsi, a-t-elle expliqué, l'enseignant ''doit maitriser les réalités culturelles des pays qui composent la francophonie et même des autres aires linguistiques pour bien enseigner son savoir''.
Elle a mis en garde contre ''un métissage des langues'' né de l’usage du français et des langues nationales qui, a-t-elle dit, ''ne fera que nuire à leur enseignement''.
APS
Convaincu que le français demeure ''un obstacle à la qualité et que cette langue constitue le principal facteur d’échec et d’abandon'', le linguiste a estimé, sur la base d’études menées au Sénégal et dans d’autres pays de la sous-région, ''qu’il faut introduire les langues nationales dans le système d’enseignement''.
M. Seck, qui a déploré la disproportion entre le statut et la fonction de la langue française dans la société, a dit que ''seule la moitié des élèves maitrise la moitié des objectifs des connaissances enseignées dans une langue qu’ils ne parlent qu’entre quatre murs et non à la maison ou dans la cour de récréation''.
Pour y remédier, le Professeur Seck a proposé l’introduction des langues nationales dans le système éducatif, affirmant que ''l’avenir du français est lié à celui de ces langues et qu’une cohabitation se fera à leurs bénéfices respectifs''.
Une position largement partagée par le Professeur Boubacar Camara, professeur de linguistique à l’Université Gaston Berger (UGB) qui introduisait une communication sur ‘’la francophonie : une utopie en danger’’.
Selon lui, ''l’offre de formation doit s’adapter aux nouvelles générations qui ne sont pas obligées de s’adapter forcément à elle''. ''Il me parait problématique d’interdire aux élèves de parler Wolof en classe'', a-t-il fait savoir, estimant que certaines notions expliquées dans cette langue pouvaient être mieux comprises par ces jeunes qui parlent cette langue quasiment partout ailleurs qu’en classe.
Par ailleurs il a décelé ''quelque chose de paradoxal'' dans la gestion de l’idée de francophonie, ne comprenant pas que ''pour un voyage en France, les Africains éprouvent beaucoup de difficultés à décrocher un visa et sont assujettis à des obligations de se représenter à l’ambassade au retour comme s’ils étaient en liberté conditionnelle alors que la solidarité et le respect doivent fonder cet espace''.
Maitre-assistant à la FASTEF (ex-Ecole normale supérieure), le Professeur André-Marie Diagne est d’avis que pour une bonne maitrise du français par les élèves, ''la formation doit être renforcée''.
Constatant que la multiplication des collèges de proximité a été faite avec ''des volontaires et vacataires mal formés'', la pédagogue en a appelé à ''un retour aux fondamentaux''. Selon le Professeur Diagne, ''on ne peut enseigner une chose qu’on ne maitrise pas''.
Pour elle, ''les enseignants doivent maitriser l’histoire, la géographie et la littérature francophone pour mieux inculquer le savoir aux élèves''.
Ainsi, a-t-elle expliqué, l'enseignant ''doit maitriser les réalités culturelles des pays qui composent la francophonie et même des autres aires linguistiques pour bien enseigner son savoir''.
Elle a mis en garde contre ''un métissage des langues'' né de l’usage du français et des langues nationales qui, a-t-elle dit, ''ne fera que nuire à leur enseignement''.
APS