Son diplôme d’économiste décroché en Irak en bandoulière, Sérigne Fallou Mbacké débarqua un beau jour de l’année 1989 à Ross Béthio pour s’atteler à l’agriculture. « Pourtant je n’avais même pas le billet de retour dans mon Baol natal au cas où le rêve tournait au cauchemar », nous confiait-il tout souriant. Après avoir négocié quelques hectares de terre, l’homme qui n’avait que sa volonté, peinait à avoir un établissement financier à lui faire confiance au point de lui prêter une quinzaine de millions de nos francs pour procéder aux aménagements. A force de persévérer, « j’ai eu la chance de tomber sur un banquier de la place, Samsidine Dieng, qui, contre vents marais, a accepté mon dossier et m’a prêté de l’argent alors que je n’avais que ma parole ! » laissera-t-il entendre. De fil en aiguille, les terres prennent forme, les aménagements bouclés, l’eau maitrisée, et une telle situation n’était pas sans susciter quelques grincements de dents d’autochtones qui « réclamaient les terres de leurs ancêtres ». Sérigne Fallou Mbacké qui visiblement est à des années lumières des gens cédant aussi facilement à des pressions, persiste et signe. Aujourd’hui, l’Homme contrôle une petite et moyenne entreprise qui a fini de marquer son territoire dans le bas delta du fleuve Sénégal au point de susciter pas mal de convoitises. Riziculture, arboriculture fruitière, maraichage, terrassement, élevage bref, un empire de plus d’une soixantaine de jeunes qui auraient dû aussi tenter de braver la mer.
Tous les ans, Sérigne Fallou Mbacké emblave annuellement entre 200 et 300 hectares de terres destinées à la riziculture et produit environs 1500 tonnes de riz transformées sur place dans sa mini rizerie et vendues à travers le pays. Entre 6 et 10 hectares de tomates sont aussi cultivées avec des rendements oscillant au tour de 35 tonnes à l’hectare. La totalité de la production est vendue à la Socas. 8 hectares d’oignons sont aussi à mettre au compte de la PME du marabout économiste qui a ajouté à ses activités l’élevage. Avec l’encadrement des techniciens de la Saed, l’homme est devenu à tout point de vue un modèle de réussite en agriculture. Mieux, Sérigne Fallou Mbacké fait dans la diversification avec son verger de 25 hectares situés dans la zone de Nder dont les 10 hectares sont constitués de manguiers qui, bien protégés contre le vent par une ceinture de brise vent, produisent 4 mois durant des centaines de kilogrammes de mangues vendues comme du petit pain.
De nos jours, le marabout économiste et agropasteur acquiert une expertise en aménagement et en construction de pistes avec le matériel approprié qu’il a acquis, nul doute dans le parc réformé de la Saed et avec le concours des banques de la place. Il soumissionne à des marchés publics et aujourd’hui, la réhabilitation de l’axe RN2- Diadième long de 23 km tout comme les pistes Ndiayène Penda-Niandane long de 20 km et RN2- Guédé Chantier s’étendant sur 5 km lui est confiée.
QUELQUES OBSTACLES MAJEURS A FRANCHIR.
Au chapitre des difficultés qui pourraient entamer l’élan de cet entrepreneur, figurent en bonne place la problématique de la mévente d’une partie de sa production d’oignon qui a pourri sur place. Il s’y ajoute le spectre des inondations aux effets dévastateurs et contre lesquelles Sérigne Fallou Mbacké invitera les pouvoirs publics à davantage opérer des aménagements hydro-agricoles. L’accès aux casiers rizicoles et aux champs pose problème du fait de l’état valétudinaire des pistes, pour autant qu’elles existent. Le marabout économiste invitera aussi les plus hautes autorités du pays à accorder une attention toute particulière au système de drainage des eaux ainsi qu’aux récurrents conflits entre agriculteurs et éleveurs, « car sans une atmosphère paisible, aucun développement durable ne saurait se construire », conclura-t-il.
Boubacar TAMBA.
Tous les ans, Sérigne Fallou Mbacké emblave annuellement entre 200 et 300 hectares de terres destinées à la riziculture et produit environs 1500 tonnes de riz transformées sur place dans sa mini rizerie et vendues à travers le pays. Entre 6 et 10 hectares de tomates sont aussi cultivées avec des rendements oscillant au tour de 35 tonnes à l’hectare. La totalité de la production est vendue à la Socas. 8 hectares d’oignons sont aussi à mettre au compte de la PME du marabout économiste qui a ajouté à ses activités l’élevage. Avec l’encadrement des techniciens de la Saed, l’homme est devenu à tout point de vue un modèle de réussite en agriculture. Mieux, Sérigne Fallou Mbacké fait dans la diversification avec son verger de 25 hectares situés dans la zone de Nder dont les 10 hectares sont constitués de manguiers qui, bien protégés contre le vent par une ceinture de brise vent, produisent 4 mois durant des centaines de kilogrammes de mangues vendues comme du petit pain.
De nos jours, le marabout économiste et agropasteur acquiert une expertise en aménagement et en construction de pistes avec le matériel approprié qu’il a acquis, nul doute dans le parc réformé de la Saed et avec le concours des banques de la place. Il soumissionne à des marchés publics et aujourd’hui, la réhabilitation de l’axe RN2- Diadième long de 23 km tout comme les pistes Ndiayène Penda-Niandane long de 20 km et RN2- Guédé Chantier s’étendant sur 5 km lui est confiée.
QUELQUES OBSTACLES MAJEURS A FRANCHIR.
Au chapitre des difficultés qui pourraient entamer l’élan de cet entrepreneur, figurent en bonne place la problématique de la mévente d’une partie de sa production d’oignon qui a pourri sur place. Il s’y ajoute le spectre des inondations aux effets dévastateurs et contre lesquelles Sérigne Fallou Mbacké invitera les pouvoirs publics à davantage opérer des aménagements hydro-agricoles. L’accès aux casiers rizicoles et aux champs pose problème du fait de l’état valétudinaire des pistes, pour autant qu’elles existent. Le marabout économiste invitera aussi les plus hautes autorités du pays à accorder une attention toute particulière au système de drainage des eaux ainsi qu’aux récurrents conflits entre agriculteurs et éleveurs, « car sans une atmosphère paisible, aucun développement durable ne saurait se construire », conclura-t-il.
Boubacar TAMBA.