Le pèlerinage au mausolée du propagateur de la Khadrya, Cheikhna Cheikh Saad Bouh, à Nimzath (Mauritanie), a connu cette année une grande affluence de pèlerins sénégalais, qui ont parcouru quelque 500 kilomètres sur notamment les pistes sablonneuses du désert du Trarza, et affronté mille et une autres difficultés.
Comme les ''talibés'' sénégalais, des disciples de la confrérie Khadriya de la Mauritanie n’ont, eux aussi, ménagé aucun effort pour passer la fête de l'Aïd al-Fitr (Korité) dans la cité religieuse de Cheikhna Cheikh Saad Bouh et effectuer la ''ziarra'' au mausolée du ''37ème petit-fils du prophète Mohamed'' (PSL), qui repose dans cette cité religieuse.
Tous ont bravé la chaleur et la fatigue, pour se recueillir sur ce mausolée, à Salihina plus exactement, où repose, depuis 1971, le guide spirituel de la Khadriya.
Depuis 1949, année qui marque le début du pèlerinage, Nimzath accueille chaque année de nombreux fidèles, des femmes et des enfants, surtout.
Mais cette année, beaucoup de fidèles sont restés au point de passage de Rosso, sur le fleuve Sénégal, car peinant à le traverser, à cause d'un désaccord avec les services d'assurance automobile de la Mauritanie.
S'y ajoute que les contrôles d'identité des services de sécurité sénégalais et mauritaniens de part et d'autre de la frontière, n'ont pas été de tout repos pour les pèlerins.
Selon certains témoins, des mères de famille, accompagnées de leurs enfants, ont dû arrêter le voyage à la frontière, du fait que leurs jeunes enfants n’avaient ni pièce d’identité ni acte de naissance.
Mais, toute intervention était vaine, y compris celle des chérifs sur place. Pire, le prix de l’assurance des véhicules (10.000 FCFA pour les petits et 20.000 pour les bus) était fixé en fonction du nombre de personnes transportées par chaque véhicule, et pouvait, dans ces conditions, dépasser 15.000 francs CFA pour les particuliers.
Mais, malgré sa gratuité comme pour chaque évènement, la traversée a été le plus dur pour ceux qui devaient passer par l’un des deux bacs pour atteindre Rosso Mauritanie, après 100 km de route à partir de la communauté rurale de Diama (Saint-Louis).
D’autres voyageurs ont été contraints, des heures durant, de suivre une queue interminable de véhicules qui attendaient leur tour pour monter sur les bacs.
Les rares pèlerins qui espéraient échapper à ce calvaire, en passant par Tiguint (48 km de Nimzath), via le barrage de Diama, sur le fleuve Sénégal, ont dû se heurter à la police de Birette.
A cet endroit-là, les policiers mauritaniens exigent de tout voyageur une pièce d’identité, qui est ensuite confisquée jusqu’au retour du pèlerin.
Mais même en temps normal, il est aussi exigé de tout voyageur de se munir de devises qu’il échange ensuite contre la monnaie nationale mauritanienne (ouguiya).
Mais ce n’est là qu’une infime partie de ce qui attend le pèlerin car, ici, en plus d’être plus longue, la route est quasiment impraticable pour les véhicules qui n’ont pas l’habitude de rouler sur des dunes de sable.
Une fois à Nimzath, ce sont les constellations de ‘’khaïma’’ (tentes) qui attirent l’attention. Ce sont en effet ces tentes de toutes couleurs qui abritent les fidèles et leurs guides religieux khadre.
Cela dit, une fois sur les lieux, les fidèles oublient vite les difficultés du trajet. Ils ne semblent pas non plus sentir la chaleur torride qui règne dans cette région de la Mauritanie. Aussi, certains ne tardent-ils point à étaler leurs marchandises dans l’espoir de faire de bonnes affaires avec l’affluence des nombreux pèlerins.
Meulfeu (voile mauritanien), chapelets, lunettes, tissus, jus de fruits et même talismans forment le décor de cette cité où beaucoup de cellules formées au Sénégal sont présents pour les besoins du pèlerinage. Elles sont issues de sociétés comme la SENELEC, la SONATEL, ou simplement d’associations.
Le volet sanitaire était peut-être le maillon faible de ce rassemblement car, pour le suivi médical, seul le dispensaire de Nimzath assurait le service, mais avec un effectif réduit.
Après la Ziarra et la Korité, fête marquant la fin du ramadan, les fidèles se préparent à rentrer avec l’aval de leurs guides. Ceux qui sont venus avec le leur ne partent jamais sans sa permission.
Pour le retour, le décor est le même qu’à l’aller. Partout, ce sont le désert et les dunes de sables qui s’offrent à la vue.
Le voyageur est aussi frappé par les carcasses d’animaux qui gisent çà et là dans le désert de Trarza, victimes sans doute de la sécheresse qui sévit dans le pays.
Comme les ''talibés'' sénégalais, des disciples de la confrérie Khadriya de la Mauritanie n’ont, eux aussi, ménagé aucun effort pour passer la fête de l'Aïd al-Fitr (Korité) dans la cité religieuse de Cheikhna Cheikh Saad Bouh et effectuer la ''ziarra'' au mausolée du ''37ème petit-fils du prophète Mohamed'' (PSL), qui repose dans cette cité religieuse.
Tous ont bravé la chaleur et la fatigue, pour se recueillir sur ce mausolée, à Salihina plus exactement, où repose, depuis 1971, le guide spirituel de la Khadriya.
Depuis 1949, année qui marque le début du pèlerinage, Nimzath accueille chaque année de nombreux fidèles, des femmes et des enfants, surtout.
Mais cette année, beaucoup de fidèles sont restés au point de passage de Rosso, sur le fleuve Sénégal, car peinant à le traverser, à cause d'un désaccord avec les services d'assurance automobile de la Mauritanie.
S'y ajoute que les contrôles d'identité des services de sécurité sénégalais et mauritaniens de part et d'autre de la frontière, n'ont pas été de tout repos pour les pèlerins.
Selon certains témoins, des mères de famille, accompagnées de leurs enfants, ont dû arrêter le voyage à la frontière, du fait que leurs jeunes enfants n’avaient ni pièce d’identité ni acte de naissance.
Mais, toute intervention était vaine, y compris celle des chérifs sur place. Pire, le prix de l’assurance des véhicules (10.000 FCFA pour les petits et 20.000 pour les bus) était fixé en fonction du nombre de personnes transportées par chaque véhicule, et pouvait, dans ces conditions, dépasser 15.000 francs CFA pour les particuliers.
Mais, malgré sa gratuité comme pour chaque évènement, la traversée a été le plus dur pour ceux qui devaient passer par l’un des deux bacs pour atteindre Rosso Mauritanie, après 100 km de route à partir de la communauté rurale de Diama (Saint-Louis).
D’autres voyageurs ont été contraints, des heures durant, de suivre une queue interminable de véhicules qui attendaient leur tour pour monter sur les bacs.
Les rares pèlerins qui espéraient échapper à ce calvaire, en passant par Tiguint (48 km de Nimzath), via le barrage de Diama, sur le fleuve Sénégal, ont dû se heurter à la police de Birette.
A cet endroit-là, les policiers mauritaniens exigent de tout voyageur une pièce d’identité, qui est ensuite confisquée jusqu’au retour du pèlerin.
Mais même en temps normal, il est aussi exigé de tout voyageur de se munir de devises qu’il échange ensuite contre la monnaie nationale mauritanienne (ouguiya).
Mais ce n’est là qu’une infime partie de ce qui attend le pèlerin car, ici, en plus d’être plus longue, la route est quasiment impraticable pour les véhicules qui n’ont pas l’habitude de rouler sur des dunes de sable.
Une fois à Nimzath, ce sont les constellations de ‘’khaïma’’ (tentes) qui attirent l’attention. Ce sont en effet ces tentes de toutes couleurs qui abritent les fidèles et leurs guides religieux khadre.
Cela dit, une fois sur les lieux, les fidèles oublient vite les difficultés du trajet. Ils ne semblent pas non plus sentir la chaleur torride qui règne dans cette région de la Mauritanie. Aussi, certains ne tardent-ils point à étaler leurs marchandises dans l’espoir de faire de bonnes affaires avec l’affluence des nombreux pèlerins.
Meulfeu (voile mauritanien), chapelets, lunettes, tissus, jus de fruits et même talismans forment le décor de cette cité où beaucoup de cellules formées au Sénégal sont présents pour les besoins du pèlerinage. Elles sont issues de sociétés comme la SENELEC, la SONATEL, ou simplement d’associations.
Le volet sanitaire était peut-être le maillon faible de ce rassemblement car, pour le suivi médical, seul le dispensaire de Nimzath assurait le service, mais avec un effectif réduit.
Après la Ziarra et la Korité, fête marquant la fin du ramadan, les fidèles se préparent à rentrer avec l’aval de leurs guides. Ceux qui sont venus avec le leur ne partent jamais sans sa permission.
Pour le retour, le décor est le même qu’à l’aller. Partout, ce sont le désert et les dunes de sables qui s’offrent à la vue.
Le voyageur est aussi frappé par les carcasses d’animaux qui gisent çà et là dans le désert de Trarza, victimes sans doute de la sécheresse qui sévit dans le pays.