Les enseignants sont scandalisés par le rapport de Human rights watch. Ils exigent son retrait et des excuses publiques de ses auteurs. Ils n’excluent pas de traîner l’Ong devant la justice.
A l’instar de leur ministre de tutelle, Serigne Mbaye Thiam, les enseignants sénégalais sont en colère à la suite de la publication du rapport de Human rights watch. Un rapport selon lequel l’exploitation sexuelle des filles est courante dans les collèges et lycées du Sénégal, et qu’elle est l’œuvre d’enseignants et de chefs d’établissement.
«C’est un rapport que je condamne vigoureusement. Il s’est fait sur des bases très légères, or il s’intéresse à un sujet très sérieux qui est l’éducation, s’est indigné Saourou Sène, secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (Saems), contacté par Seneweb. Nous devons aller au-delà en portant plainte contre les auteurs du rapport. Nous devons prendre toutes les dispositions pour que de telles choses ne puissent pas se répéter dans notre pays.»
Le secrétaire général du Cadre unitaire des enseignants du moyen-secondaire (Cusems), Abdoulaye Ndoye, embouche la même trompette : «Faire une étude sur trois régions alors que nous sommes plus de 90 000 enseignants, sans aucun fondement scientifique, sur quelques avis, nous pensons que ce n’est même pas sérieux. Ensuite, vouloir circonscrire l’étude uniquement au niveau des enseignants est stigmatisant et ne fait que produire l’effet contraire. Cela ne fait que discréditer et ternir l’image des enseignants.»
Retrait du rapport et excuses publiques
Ndoye ajoute : «Ce rapport n’est pas fondé sur la vérité des faits et, il cherche à discréditer les enseignants. Nous exigeons le retrait du rapport et la présentation des excuses publiques à l’ensemble du peuple sénégalais pare qu’ils ont offensé des Sénégalais.»
Saoura Sène et Abdoulaye Ndoye estiment que ce rapport est truffé de non-dits. Ils soupçonnent qu’il est commandé par des personnes tapies dans l’ombre dont le dessein est de ternir l’image des enseignants.
«Qu’ils se le tiennent pour dit : nous ne sommes pas ébranlés. Elles ne peuvent pas nous déstabiliser, lance Ndoye. S’il y a des lobbies qui cherchent à ternir l’image des enseignants, ils ne réussiront jamais parce que nous sommes droits dans nos bottes et nous allons continuer à mener le combat pour un système éducatif de qualité. Nous n’excluons rien. Tout est possible.»
Le leader du Cusems invite le Président de la République à se prononcer parce que, dit-il, il doit être le premier défenseur des enseignants.
«Il existe des cas d’abus de certains collègues»
Le secrétaire général national du Sels/originel, Oumar Wally Zoumarou, indique qu’au vu du nombre d’enseignants qu’il y a au Sénégal, on ne peut pas, avec un faible échantillonnage, faire des déductions générales. Cependant, le syndicaliste concède : «Nous pouvons constater aussi que, quelque part, il existe des cas qui sont assimilables à des abus ou un harcèlement de la part de certains collègues et au niveau de certains corps de contrôle. Il y a des inspecteurs de l’éducation qui s’adonnent à de telles pratiques à l’encontre de quelques dames enseignantes.»
Sans fusiller le rapport, comme ses autres collègues syndicalistes, Zoumarou recommande la prudence : «On ne peut pas aujourd’hui prendre les conclusions de Human rights watch comme la réalité ou la règle qui prévaut dans le système. C’est pourquoi il va falloir prendre ses résultats avec beaucoup de pincettes et essayer le moment opportun d’organiser de plus larges concertations pour que les résultats puissent être le plus scientifiques possible.»
SENEWEB
A l’instar de leur ministre de tutelle, Serigne Mbaye Thiam, les enseignants sénégalais sont en colère à la suite de la publication du rapport de Human rights watch. Un rapport selon lequel l’exploitation sexuelle des filles est courante dans les collèges et lycées du Sénégal, et qu’elle est l’œuvre d’enseignants et de chefs d’établissement.
«C’est un rapport que je condamne vigoureusement. Il s’est fait sur des bases très légères, or il s’intéresse à un sujet très sérieux qui est l’éducation, s’est indigné Saourou Sène, secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (Saems), contacté par Seneweb. Nous devons aller au-delà en portant plainte contre les auteurs du rapport. Nous devons prendre toutes les dispositions pour que de telles choses ne puissent pas se répéter dans notre pays.»
Le secrétaire général du Cadre unitaire des enseignants du moyen-secondaire (Cusems), Abdoulaye Ndoye, embouche la même trompette : «Faire une étude sur trois régions alors que nous sommes plus de 90 000 enseignants, sans aucun fondement scientifique, sur quelques avis, nous pensons que ce n’est même pas sérieux. Ensuite, vouloir circonscrire l’étude uniquement au niveau des enseignants est stigmatisant et ne fait que produire l’effet contraire. Cela ne fait que discréditer et ternir l’image des enseignants.»
Retrait du rapport et excuses publiques
Ndoye ajoute : «Ce rapport n’est pas fondé sur la vérité des faits et, il cherche à discréditer les enseignants. Nous exigeons le retrait du rapport et la présentation des excuses publiques à l’ensemble du peuple sénégalais pare qu’ils ont offensé des Sénégalais.»
Saoura Sène et Abdoulaye Ndoye estiment que ce rapport est truffé de non-dits. Ils soupçonnent qu’il est commandé par des personnes tapies dans l’ombre dont le dessein est de ternir l’image des enseignants.
«Qu’ils se le tiennent pour dit : nous ne sommes pas ébranlés. Elles ne peuvent pas nous déstabiliser, lance Ndoye. S’il y a des lobbies qui cherchent à ternir l’image des enseignants, ils ne réussiront jamais parce que nous sommes droits dans nos bottes et nous allons continuer à mener le combat pour un système éducatif de qualité. Nous n’excluons rien. Tout est possible.»
Le leader du Cusems invite le Président de la République à se prononcer parce que, dit-il, il doit être le premier défenseur des enseignants.
«Il existe des cas d’abus de certains collègues»
Le secrétaire général national du Sels/originel, Oumar Wally Zoumarou, indique qu’au vu du nombre d’enseignants qu’il y a au Sénégal, on ne peut pas, avec un faible échantillonnage, faire des déductions générales. Cependant, le syndicaliste concède : «Nous pouvons constater aussi que, quelque part, il existe des cas qui sont assimilables à des abus ou un harcèlement de la part de certains collègues et au niveau de certains corps de contrôle. Il y a des inspecteurs de l’éducation qui s’adonnent à de telles pratiques à l’encontre de quelques dames enseignantes.»
Sans fusiller le rapport, comme ses autres collègues syndicalistes, Zoumarou recommande la prudence : «On ne peut pas aujourd’hui prendre les conclusions de Human rights watch comme la réalité ou la règle qui prévaut dans le système. C’est pourquoi il va falloir prendre ses résultats avec beaucoup de pincettes et essayer le moment opportun d’organiser de plus larges concertations pour que les résultats puissent être le plus scientifiques possible.»
SENEWEB