Selon des témoignages, des coups de feu ont éclaté tôt jeudi 5 juin au matin. Les détenus auraient réussi à forcer la porte de la prison. Une quarantaine d'entre eux auraient été repris, selon le porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo.
Joseph habite juste à côté de la prison de Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu. Il raconte : « C’était vers cinq heures du matin, nous avons été réveillés par des tirs de kalachnikov. Nous avons eu peur, nous avons observé par la fenêtre ce qui se passait. On nous a dit qu’à la prison, on voyait les prisonniers s’évader, certains en tenue de la prison, d’autres en tenue civile. Certains partaient vers le sud, d’autres vers le nord. Il y a eu des échanges de tirs entre les prisonniers et les soldats qui étaient commis à la garde. Cela a duré plus de quarante-cinq minutes [...]. Puis il y a eu une accalmie, des soldats sont intervenus. On avait peur, mon épouse n’est pas sortie pour aller au travail, les enfants pleurnichaient. Ce n’est qu'à partir de 10-11h que les mouvements [dans la ville] ont repris timidement. »
Selon plusieurs témoins, il y a eu des échanges de coups de feu entre des prisonniers et leurs gardiens. Plusieurs centaines d'entre eux, trois cent un au total selon le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, se sont évadés.
Toujours selon Lambert Mende, quarante-six d’entre eux ont été rattrapés par les forces de police, et deux autres ont été tués au cours des échanges de tirs. L'enquête est en cours, mais personne ne semble à l'heure actuelle en mesure de donner les circonstances exactes qui ont permis cette évasion massive.
La société civile du Sud-Kivu appelle à une enquête approfondie sur les circonstances de cette évasion afin de déterminer comment des armes ont pu se retrouver entre les mains de prisonniers. Le président de la société civile à Bukavu, Descartes Mponge, rappelle que ce n'est pas la première fois que ce type d'évasion a lieu dans cette prison. En cause, selon lui : la surpopulation carcérale, mais aussi une certaine « légèreté » de l'administration.
Pressafrik
Joseph habite juste à côté de la prison de Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu. Il raconte : « C’était vers cinq heures du matin, nous avons été réveillés par des tirs de kalachnikov. Nous avons eu peur, nous avons observé par la fenêtre ce qui se passait. On nous a dit qu’à la prison, on voyait les prisonniers s’évader, certains en tenue de la prison, d’autres en tenue civile. Certains partaient vers le sud, d’autres vers le nord. Il y a eu des échanges de tirs entre les prisonniers et les soldats qui étaient commis à la garde. Cela a duré plus de quarante-cinq minutes [...]. Puis il y a eu une accalmie, des soldats sont intervenus. On avait peur, mon épouse n’est pas sortie pour aller au travail, les enfants pleurnichaient. Ce n’est qu'à partir de 10-11h que les mouvements [dans la ville] ont repris timidement. »
Selon plusieurs témoins, il y a eu des échanges de coups de feu entre des prisonniers et leurs gardiens. Plusieurs centaines d'entre eux, trois cent un au total selon le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, se sont évadés.
Toujours selon Lambert Mende, quarante-six d’entre eux ont été rattrapés par les forces de police, et deux autres ont été tués au cours des échanges de tirs. L'enquête est en cours, mais personne ne semble à l'heure actuelle en mesure de donner les circonstances exactes qui ont permis cette évasion massive.
La société civile du Sud-Kivu appelle à une enquête approfondie sur les circonstances de cette évasion afin de déterminer comment des armes ont pu se retrouver entre les mains de prisonniers. Le président de la société civile à Bukavu, Descartes Mponge, rappelle que ce n'est pas la première fois que ce type d'évasion a lieu dans cette prison. En cause, selon lui : la surpopulation carcérale, mais aussi une certaine « légèreté » de l'administration.
Pressafrik