À mes heures d’évasion ! À mes heures de fascination !
Le long du pont des colons, passerelle parsemée de flots
Aux mugissements inavoués, qui relie l’île à la terre ferme.
À quelques encablures, l’embouchure célèbre avec passion
Le baiser des eaux sur la largeur d’une bordée de plages
Après un parcours alléchant de la langue de barbarie qui plonge
Le fleuve dans un sommeil profane et inflige à l’océan un vif éveil
À mes promenades d’après-midi ! À mes rêveries d’apatridie !
Aux aguets d’une voile naviguant vers Dakar, la région capitale,
Je ne découvris pas plus loin les béatitudes de ces vieux édifices
Sublimes épaves d’histoire à l’épreuve du sablier qui s’écoule.
Gracieux sanctuaire du passé ! Guette mes états d’âme lunatiques,
Attise le frémissement de mon âme aux mélodies du cœur.
Saint-Louis du Sénégal ! Puisses-tu entendre cette prière en ton honneur
Ensevelis le pèlerin novice que je suis de ton auréole sacramentelle dévolue
Aux grands esprits, féconds autant de spiritualité que de temporalité
Eux qui tiennent la lanterne aux hommes à la quête de leur destinée
Eux à qui la nation reconnaissante doit une fière chandelle
Mame Kumba Bang ! Reine de Ndar Guedj qui en a inspiré plus d’un
Par ta grâce que soit éveillée ma mémoire profonde sur le rationnel et l’irrationnel,
Muse à la renommée mythique continue d’insuffler mes bouts d’hémistiches en vers,
Mes balbutiements de vers en strophes et ma prose à l’encre indomptable en poème
Afin que par la force des choses, sonne le compte à rebours du jour où à mon tour
Illuminé, je déchiffrerai par ma plume les soupirs de vie de ce vent qui valse….
Ousseynou Thiombiano, in De la pluie et du beau temps, Harmattan Sénégal 2017
Le long du pont des colons, passerelle parsemée de flots
Aux mugissements inavoués, qui relie l’île à la terre ferme.
À quelques encablures, l’embouchure célèbre avec passion
Le baiser des eaux sur la largeur d’une bordée de plages
Après un parcours alléchant de la langue de barbarie qui plonge
Le fleuve dans un sommeil profane et inflige à l’océan un vif éveil
À mes promenades d’après-midi ! À mes rêveries d’apatridie !
Aux aguets d’une voile naviguant vers Dakar, la région capitale,
Je ne découvris pas plus loin les béatitudes de ces vieux édifices
Sublimes épaves d’histoire à l’épreuve du sablier qui s’écoule.
Gracieux sanctuaire du passé ! Guette mes états d’âme lunatiques,
Attise le frémissement de mon âme aux mélodies du cœur.
Saint-Louis du Sénégal ! Puisses-tu entendre cette prière en ton honneur
Ensevelis le pèlerin novice que je suis de ton auréole sacramentelle dévolue
Aux grands esprits, féconds autant de spiritualité que de temporalité
Eux qui tiennent la lanterne aux hommes à la quête de leur destinée
Eux à qui la nation reconnaissante doit une fière chandelle
Mame Kumba Bang ! Reine de Ndar Guedj qui en a inspiré plus d’un
Par ta grâce que soit éveillée ma mémoire profonde sur le rationnel et l’irrationnel,
Muse à la renommée mythique continue d’insuffler mes bouts d’hémistiches en vers,
Mes balbutiements de vers en strophes et ma prose à l’encre indomptable en poème
Afin que par la force des choses, sonne le compte à rebours du jour où à mon tour
Illuminé, je déchiffrerai par ma plume les soupirs de vie de ce vent qui valse….
Ousseynou Thiombiano, in De la pluie et du beau temps, Harmattan Sénégal 2017