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Pourquoi nous devons croire en Amara ?

Jeudi 2 Juin 2011

Il est dans la vie des humains, comme dans celle des nations, des signes révélateurs ou annonciateurs de lendemain radieux ou apocalyptique.


Pourquoi nous devons croire en Amara ?
l est dans la vie des humains, comme dans celle des nations, des signes révélateurs ou annonciateurs de lendemain radieux ou apocalyptique. Alors, chers lecteurs, comprenez que chacun de ces mots, chacune de ces phrases, se veuille l’illustration d’une conviction profonde relative au travail à mi- parcours d’un homme, d’une équipe dont l’unique objectif est de hisser le drapeau national aux cimes des jouets continentales et mondiales.

En effet attentif lectorat, loin de moi, l’idée d’une entreprise laudatrice mais plutôt une invite à l’espoir, à une raison de croire en cet homme, en cette famille naissante qui, j’en suis persuadé, vaudra des lendemains meilleurs. Pourquoi faut- il croire en Amara ? Parce qu’Amara rime avec Baraka et Armada ; d’abord, Amara que j’ai approché, fréquenté et dont j’ai minutieusement étudié la vision du jeu m’a toujours inspiré de la Baraka ; déjà avec la Linguère de Saint- Louis qu’il a courageusement et brillamment tirée de la deuxième division avant d’en faire la championne de la D1, face à un Casa- Sports au football offensif et alléchant. Et quelle finale ! On en redemande encore, tellement le spectacle, merveilleux, défile encore dans nos mémoires. Puis ce fut la continuité dans le même tempo avec brio et engagement, malgré les limites talentueuses de son groupe qui est demeuré soudé et difficile à battre grâce àune philosophie «amarienne» assise sur la rigueur défensive et une application complice entre les différentes lignes de la charpente «linguérienne». Amara, dès son arrivée à Saint-Louis, a servi de rampe de lancement à un football local au fond du gouffre, en mal d’inspiration mais qui a fini de renaitre de ses cendres tel un sphinx têtu comme une mule. L’homme Amara, c’est l’incarnation de la jovialité, de l’esprit d’ouverture mais surtout de l’engagement patriotique, gage de succès et de réussite. Même à Ndar, la Signare, beaucoup d’observateurs se demandent comment Amara et sa bande remportaient leurs matches face à des adversaires supposés mieux armés : force est de savoir qu’Amara reste un grand tacticien imbu d’une soif de vaincre ; lors d’une interview que le «Cheikh» m’avait accordée dans le journal de l’ODCAV"Ndar – Navétanes", il disait : «Une grande équipe, c’est d’abord une bonne défense, comme un bon bâtiment exige une solide fondation». Or, ce crédo amarien s’illustre partout ailleurs dans l’espace footballistique universel. Amara, c’est aussi et surtout un entraîneur qui se donne les moyens d’atteindre ses objectifs en s’offrant les joueurs dont les compétences répondent à se attentes : Khadim NDIAYE, Moussa DEMBELE, Mourchid Iyane LY et bien d’autres ont été ''arrachés'' au Saint-Louis Foot Center et vous connaissez la suite. Cette constance se perçoit actuellement au niveau de l’équipe A du Sénégal où la Baraka se décline par la prolifération des buts inscrits, par cette Armada d’attaquants sénégalais que rêverait d’avoir tout sélectionneur dans cet univers aux exigences réelles et à l’intolérance incommensurable, tant les défis affichés et les obstacles annoncés exigent sérénité et lucidité.

Croyez-moi, Amara reste serein et lucide parce que conscient de l’ampleur mais aussi de la noblesse de la mission qui lui incombe, à lui et à ses collaborateurs. Ne me disait- il pas dans cette fameuse entrevue : «dès que je franchis un obstacle, je l’oublie pour me focaliser sur le suivant.» Mieux, il me confiait qu’il ne serait heureux que le jour où le Sénégal remporterait la CAN. Comprenons, alors, qu’il soit allé dans les coins et recoins les reculés d’Europe pour y dénicher ces jeunes footballeurs sénégalais qui, depuis des sorties victorieuses, contribuent avec panache à la résurrection du football national sur la planète sportive. Qui l'eut cru ? Cette Armada dont on se glorifie aujourd’hui, et que lui envient tous les sélectionneurs d’Afrique, n’est-ce pas l’illustration d’une compétence de l’homme ? Quand on sait ce que l’on veut, dit-on, on s’en donne les moyens. C’est là aussi un de ses mérites : bâtir un groupe en fonction de ses besoins et les circonstances du moment. Toutefois, une chose est de disposer d’une Armada, une autre est de savoir en user avec profit ; là aussi émerge, tel un soleil des jours nouveaux dans la grisaille du football sénégalais, la vision, que dis-je, la vista d’Amara qui, de par son message, a su instaurer un climat non de concurrence mais de complémentarité au sein de son groupe : « Entre les onze meilleurs et le meilleur onze, je choisis le deuxième cas de figure» car, ajoutait-il, «c’est la complémentarité qui est le ciment d’une équipe équilibrée».
C’est là également une source d’assurance parce qu’il a démontré aux plus sceptiques, pour ne pas dire aux plus pessimistes des Sénégalais, que seuls la vérité, l’esprit d’ouverture et l’intelligence demeurent les gages de réussite. Nul n’a le monopole de la compétence, il suffit d’avoir la volonté d’atteindre l’objectif que l’on s’est fixé et d’en avoir les moyens. Amara s’est donné une bonne défense et une attaque performante ; le milieu, malgré les critiques avancées ici et là, est perfectible car les hommes sont là. Il suffit de faire preuve de compréhension face aux aléas de l’infortune : les blessures étant inhérentes à la pratique sportive. Il a fait preuve d’audace selon les circonstances et les adversaires, en présence, fût-il Camerounais ou non. Amara a osé jouer l’offensive face aux Lions Indomptables de Javier Clémente, en dépit du capital expérience et de l’entraineur et des joueurs dont regorge le Cameroun. Certains auraient opté pour la prudence voire la défensive : Amara est serein et croit en son équipe et il nous y invite ; aidons-le à nous aider à nous extirper de cette place mondiale qui n’est pas la nôtre.
Trois sorties officielles victorieuses synonymes d’étapes empreintes de clairvoyance, de choix judicieux, diraient certains taxés d’inconditionnels du coach saint-louisien. Cependant des failles existent et tous les connaisseurs, techniciens ou simples mordus du ballon-rond, en sont conscients. Amara en premier lieu, lui qui ne cesse de répéter que rien n’est encore joué vu la taille de l’enjeu.
Et c’est la raison pour laquelle j’exhorte tout le peuple sénégalais à faire preuve de patience, de lucidité, de tolérance. En effet, cette équipe en reconstruction prend forme, a des acquis ; construisons-la ensemble en apportant des critiques constructives, judicieuses, à même de nous conduire sur le droit chemin, déjà si savamment balisé par Amara et son équipe, en vue d’atteindre le seul objectif imminent, la première place qualificative pour la CAN 2012. Pourquoi ne pas choisir un animateur local, et il n’en manque pas : ceux de Dahra, du Jaraaf, de Touré Kounda, …pourraient apporter cette étincelle capable d’illuminer le ciel de la tanière dont les attaquants sont assoiffés de bons services.

Et pour tout leur apport, je dirais MERCI à tous ceux qui ont aidé à la découverte de ces binationaux, qui ont su employer les mots justes et pertinents pour les convaincre à porter les couleurs de leurs ancêtres : je pense notamment à la génération de 2002 comme Lamine Diatta, Salif Diao, Ferdinand Coly et tant d’autres qui, dans l’efficacité de la discrétion, ont aidé Amara à disposer d’une Armada apte à pousser le Sénégal à répondre présent au Rendez-vous continental prochain. Je suis convaincu que des sénégalais prient quotidiennement pour la réussite de cette famille naissante où le capitaine Mamadou Niang est écouté mais pas craint, où chacun a fait sienne cette formule du philosophe chinois selon laquelle : «Si je m’arrête, c’est tout le système qui s’arrête». Toujours est-il qu’à Saint-Louis, l’équipe du "Dimanche Matin" a fini de jouer sa partition dans cette ambition débordante au lendemain de la désignation d’Amara comme sélectionneur national : à l’issue d’une séance hebdomadaire d’entrainement de deux heures, nous lui avions parlé de l’ampleur de sa mission, la nôtre, des obstacles se profilant à l’horizon, de l’attitude à adopter pour mener à bien cette mission exaltante. Mais surtout, nous avions prié pour lui, pour nous-mêmes, pour le peuple sénégalais sous la magnanime direction du grand marabout Ahmadou Bamba Fall dont l’écho des versets psalmodiés résonne encore dans notre mémoire, tant la sincérité et la pureté se mesuraient à l’aune de nos espérances.

MERCI aux doyens Golbert Diagne et Douglas Dia qui ne cessent de nous rappeler que seule la vérité est le ciment d’une grande famille comme la nôtre où se côtoient enseignants, journalistes, ouvriers, hommes de lois, directeurs de services, médecins, commerçants, unis comme un seul homme pour l’épanouissement d’une ville, d’un pays en proie à de multiples défis. N’en déplaise aux détracteurs nationaux ou internationaux de la trempe d’Antoine Bell que la Belle Victoire des Lions sur ses compatriotes va sûrement assagir vis-à-vis d’un homme comme Amara dont le crédo est agir dans un silence calculateur. «Acta non verba», disaient les Latins. Amara se juge par les actes et non par les paroles. Par conséquent, je reste convaincu que, soutenus et placés dans de bonnes conditions, Amara et les siens nous vaudront beaucoup de satisfactions dans l’avenir.
Et c’est pour moi l’occasion de remercier et de rendre hommage aux dirigeants d’avoir compris que nos entraineurs n’ont rien à envier aux techniciens européens, ces marchands d’illusions, gracieusement payés pour des résultats décevants et amers.
Faisons confiance à l’expertise locale, moins chère, plus motivée et plus consciente de l’enjeu de la mission patriotique. A l’image d’Amara, des techniciens sont là, prêts à rendre service dans le respect de la dignité humaine afin que le flambeau national redore son blason à travers les terrains d’Afrique et du monde. C’est possible si tous y participent dans la loyauté. Que chacun apporte sa pierre à l’édification d’une équipe nationale, forte, performante et respectée. Et cela est patent, vu les signes avant- coureurs d’un avenir radieux pour les sportifs sénégalais. Un groupe est né, la victoire est de retour, le public y croit et adhère grâce à un homme qui s’est toujours défini, et à raison, comme une personnalité à la triple dimension : «J’ai une dimension locale, nationale et continentale» me confiait-il dans "Ndar- Navétane". En d’autres termes, il suffit d’adhérer à son projet auquel nous sommes invités par l’histoire car Amara, à l’image de beaucoup de patriotes, se veut un soldat prêt à combattre et à vaincre avec un Armada dans la loyauté, la pugnacité pour que la dignité de l’homo senegalensis crie haut et fort : «Nous aussi, nous sommes là et bien là »
En définitive, si le philosophe latin disait à ses compatriotes d’alors «rien de ce qui est humain ne m’est étranger», quant à Amara, lui, il nous fait savoir que rien de ce est sénégalais ne lui est étranger.
Si Yékini est incontestablement le Roi de l’arène sénégalaise, Amara, lui aussi Poids Lourd, au propre comme au figuré, sa Baraka et son Armada en bandoulière, est un potentiel Empereur d’Afrique.
Que le Tout Puissant assiste Amara et sa famille et nous préserve des mauvaises intentions de Satan afin que triomphe le football sénégalais.

Oumar KANDE
Rédacteur au Journal de L’ODCAV de Saint-Louis
Coordonnateur du Comité "ALLEZ CASA"de
Saint-Louis


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1.Posté par zoumba le 03/06/2011 18:25
excellent cet article. Je connais Amara, comme tout St-louisien, parce qu'il ne se fait pas Star, même s'il l'est. Il est d'un abord très facile, vivant "à la sénégalaise" entouré de ses femmes et de sa famille. J'ai joué souvent contre lui au Foot
Question foot-ball, il a toujours eu la baraka...Il faut dire aussi qu'AMARA sait où se trouvent les bons marabouts ( ah ah ah ).
L'article parle de son championnat national de d1, mais oublie de signaler qu'il avait remporté dans la foulée celui de D2 et la coupe du Sénégal.
Quand la Linguère a failli redescendre en D2, malgré les tentatives de tous les magiciens du foot local, il est revenu pour redresser la barre à temps.
Même quand il était à Gueugnon, il ne brillait pas par la qualité de son jeu mais était meilleur buteur du club.
Avec Amara, oui, on sera champions d'Afrique inchallah.

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