Réduites en huiles ou en farines animales pour l’Europe et l’Asie, des milliers de tonnes de poissons ouest-africains disparaissent des marchés locaux et des assiettes des plus pauvres. Enquête.
Au large de l’Afrique de l’Ouest, la mer regorge de poissons. Des sardines, maquereaux, mérous, qui sont des ingrédients de base de la cuisine locale, du Sénégal au Cameroun. Pour combien de temps encore ?
Massivement pêchés et aussitôt exportés dans les pays voisins ou à l’autre bout du globe, ces « petits pélagiques » disparaissent progressivement des étals africains et des assiettes des consommateurs les plus modestes.
Au Sénégal, le prix de la sardinelle plate a doublé entre 2015 et 2022. La consommation, elle, s’effondre : en dix ans la consommation de petits poissons par habitant a été divisée par deux.
En 2019, Greenpeace estimait que 500 000 tonnes de ces petits poissons étaient capturées au large du Sénégal, de la Gambie et de la Mauritanie pour être transformés en farines et en huiles. Quatre ans plus tard, la tendance est loin de s’inverser.
Le Monde Afrique a pu filmer au Sénégal les effets de cette pêche industrielle intensive, largement pratiquée par de grandes flottilles asiatiques, turques et russes dans les eaux ouest-africaines. Une surpêche parfois illégale qui met en péril la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.
Au large de l’Afrique de l’Ouest, la mer regorge de poissons. Des sardines, maquereaux, mérous, qui sont des ingrédients de base de la cuisine locale, du Sénégal au Cameroun. Pour combien de temps encore ?
Massivement pêchés et aussitôt exportés dans les pays voisins ou à l’autre bout du globe, ces « petits pélagiques » disparaissent progressivement des étals africains et des assiettes des consommateurs les plus modestes.
Au Sénégal, le prix de la sardinelle plate a doublé entre 2015 et 2022. La consommation, elle, s’effondre : en dix ans la consommation de petits poissons par habitant a été divisée par deux.
En 2019, Greenpeace estimait que 500 000 tonnes de ces petits poissons étaient capturées au large du Sénégal, de la Gambie et de la Mauritanie pour être transformés en farines et en huiles. Quatre ans plus tard, la tendance est loin de s’inverser.
Le Monde Afrique a pu filmer au Sénégal les effets de cette pêche industrielle intensive, largement pratiquée par de grandes flottilles asiatiques, turques et russes dans les eaux ouest-africaines. Une surpêche parfois illégale qui met en péril la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.