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PLUS LOIN AVEC… Abdel Kader Ndiaye, président du mouvement ADN: «Je ne suis, pour le moment, ni le candidat de la majorité ni celui de l’opposition».

Mercredi 2 Octobre 2013

Le mouvement Andando défar ndar veut reconstruire Saint-Louis. Son leader, Abdel Kader Ndiaye, qui se réclame de la société civile, entend être une alternative dans la gestion future de la cité. Dans cet entretien, en marge d’une rencontre avec la presse, M. Ndiaye invite également l’Etat à déclencher le Plan Orsec pour soulager les sinistrés.


PLUS LOIN AVEC… Abdel Kader Ndiaye, président du mouvement ADN: «Je ne suis, pour le moment, ni le candidat de la majorité ni celui de l’opposition».
Quelles sont les ambitions de votre mouvement ?
Ce sont les ambitions de tout bon Saint-louisien qui aime sa ville. Saint-Louis est une ville phare qui doit contribuer au développement économique de notre pays. Seule­ment, je trouve que les Saint-louisiens n’ont pas encore apporté à leur ville toute l’attention qu’il faut. Cela se fait sentir dans le vécu quotidien à travers les problèmes récurrents d’assainissement, d’inondations, de sécurité, d’insalubrité et de dégradation continue du cadre de vie en général. Aujour­d’hui, elle a perdu sa position d’antan. Nous voulons donc travailler à sa revalorisation et son repositionnement par rapport au reste du Sénégal et du monde. Le développement de la ville se fera par ses fils, par les Saint-louisiens et par personne d’autre. Il nous appartient à nous de cette génération surtout de relever le défi, de re­prendre les grands défis de notre développement local.

On présente certaines personnalités comme des «Saint-louisiens du dimanche». Vous reconnaissez-vous dans ce lot ?
Je suis né à Saint-Louis, j’y ai grandi et ai fait mes études primaires et secondaires. Donc, Saint-Louis restera pour toujours ma ville de référence et que je n’ai jamais quittée. Je ne saurais faire partie de ces opportunistes politiques qui ne s’intéressent aux Saint-Louisiens qu’à la veille des élections. Malgré mes activités professionnelles très chargées, je suis très souvent à leurs côtés. Je veux faire comprendre à tous ceux qui parlent de maire-résident, que le maire d’une ville comme Saint-Louis n’a pas besoin de rester scotché sur son fauteuil. Si demain, j’ai des charges qui me permettent de m’occuper de ma ville, je suis prêt à me décharger de certaines activités. Le développement de ma ville prime sur toute autre considération. Ensuite, il faut que chacun comprenne que ce n’est pas un individu qui gère une commune, mais un collège, en l’occurrence le maire et son équipe. Nous allons en ce sens créer une rupture dans la façon de gérer la cité. Donc, le débat se pose plutôt en termes d’efficacité de l’équipe municipale et non en termes de présence effective du maire.

Vous aviez réclamé un Plan Orsec dans les zones inondées de Saint-Louis. La situation est-elle aussi alarmante ?
Elle est plus qu’alarmante. Pour vous en convaincre, je vous invite à visiter les quartiers de Diaminar, Pikine Darou, Guinaw Rail, Médina Marmial, Médina Course… Après nos visites, nous avons rencontré des populations profondément sinistrées, au bord du désarroi et qui ne demandent qu’à être secourues. Quand nous sommes allés sur place, nous avons lancé avec insistance un appel au chef de l’Etat et au chef du gouvernement pour qu’ils portent secours aux populations en déclenchant le Plan Orsec. Nous l’avions fait au nom des populations, mais malheureusement cet appel n’a pas été entendu par l’Etat qui persiste à parler d’opération Fendi auquel tout de même notre mouvement croit. Par conséquent, nous renouvelons encore notre appel aux autorités à porter assistance aux populations pour les soulager et surtout corriger l’injustice dans le déséquilibre que nous avons constaté dans la répartition des moyens de lutte contre les inondations concentrés dans les régions de Dakar et Fatick. Il faut d’ailleurs souligner que les populations nous ont fait part de leur intention de sortir dans la rue si toutefois rien n’est fait, mais nous invitons l’Etat à une plus grande réactivité pour éviter des troubles à l’ordre public.

La question de votre candidature à la mairie de Saint-Louis est agitée depuis quelques temps. Qu’en est-il exactement ?
La question de ma candidature n’est pas encore à l’ordre du jour. Je suis le président d’un mouvement qui aspire à participer à la gestion des affaires publiques et elle sera évoquée au moment opportun. Il y a beaucoup de supputations, certains me présentent comme un candidat potentiel de la majorité. Je vous donne la bonne information à partir d’aujourd’hui. Je ne suis pour le moment ni le candidat de la majorité ni celui de l’opposition ; je suis de la société civile et pas de la société civile frileuse, car notre mouvement et ses alliés vont aller à la conquête du pouvoir exécutif local. Les valeurs que nous incarnons n’ont de sens que si on les met en œuvre. Que toute la classe politique se le tienne pour dit. Nous leur opposerons une concurrence saine et sans complaisance. La société civile va mettre de l’ordre dans la gestion des affaires publiques en s’appuyant sur les valeurs et principes de bonne gouvernance.

cndiongue@lequotidien.sn