« Faire l’apologie du terrorisme ne m’a jamais traversé l’esprit et j’ignore même le sens du mot terrorisme ». ce sont là les premiers mots prononcés par l’étudiant thiessois Ousseynou Diop, condamné avant-hier à trois mois avec sursis après une liberté provisoire décrochée au bout de 4 ans d’incarcération pour apologie au terrorisme. en racontant sa mésaventure, il souligne que «c’est d’ailleurs en prison que j’ai fait des recherches pour avoir véritablement des informations précises sur ce mot.
En vérité, c’est un commentaire sur Facebook qui m’a valu cette mésaventure. Ce jour-là, courant 2015, je me suis réveillé le matin et j’ai reçu sur mon compte Facebook, une information selon laquelle il y avait eu la veille un attentat en France, après le match amical entre ce pays et l’Angleterre. J’ai aussitôt commenté le message sans savoir tout ce qu’il y avait derrière. J’ai fait le commentaire de façon spontanée et de ma vie, je n’ai jamais vu un terroriste. Je n’ai d’ailleurs aucun ami étranger, hormis des camarades de classe et je n’ai même pas de passeport ». et Ousseynou Diop de poursuivre : « dans cette affaire, j’ai été sacrifié, pour être resté 4 ans sans poursuivre mes études, alors que je devais passer ma licence de Maths, Physique et Informatique à l’Université Cheikh Anta Diop. S’il n’y avait pas cette parenthèse douloureuse, je serais en année de maîtrise ».
Toutefois, il dit « laisser tout entre les mains de Dieu, tout en me battant pour pouvoir poursuivre mes études. Mais c’est la justice qui m’a condamné à 3 mois avec sursis alors que j’ai fait 4 ans de prison donc c’est à l’Etat de m’aider ». son père, Modou Adama Diop, lui, de s’étrangler : « la famille a été meurtrie de voir un fils promu à un avenir radieux connaître une telle mésaventure. J’ai trop versé de larmes mais je rends grâce à Dieu, non sans rendre un hommage à tous les Thiessois ». il renseigne qu’« au moment de son arrestation, mon fils était étudiant en première année de Mathématiques, Physiques, Informatique (MPI) à la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD). Il est issu d’une famille modeste et était un brillant élève, promu à un bel avenir selon ses amis d’enfance et de l’élémentaire jusqu’à l’Université, car étant un excellent élève, qui était toujours le premier de sa classe. Après des études élémentaires à l’école Cheikh Ibra Fall où il a décroché son entrée en sixième, il a obtenu le baccalauréat avec mention au lycée de Médina Fall. A l’UCAD, en première année, il était parmi les 40 meilleurs étudiants de l’Université et parmi les 15 meilleurs de toute sa filière MPI. Au moment de son arrestation en 2015 à Médina Fall, Ousseynou Diop était en train de donner des cours de renforcement gratuits à des élèves de son quartier ».
pour réclamer son élargissement, un mouvement dénommé collectif de soutien pour la libération de Ousseynou et coordonné par le jeune Khar Sène, avait été créé au quartier Médina Fall, avec un agenda de lutte marqué par des marches pacifiques, des visites dans les familles religieuses pour les sensibiliser sur le sort du jeune garçon. Qui aura passé quatre longues années de sa vie pour rien…
Le Témoin
En vérité, c’est un commentaire sur Facebook qui m’a valu cette mésaventure. Ce jour-là, courant 2015, je me suis réveillé le matin et j’ai reçu sur mon compte Facebook, une information selon laquelle il y avait eu la veille un attentat en France, après le match amical entre ce pays et l’Angleterre. J’ai aussitôt commenté le message sans savoir tout ce qu’il y avait derrière. J’ai fait le commentaire de façon spontanée et de ma vie, je n’ai jamais vu un terroriste. Je n’ai d’ailleurs aucun ami étranger, hormis des camarades de classe et je n’ai même pas de passeport ». et Ousseynou Diop de poursuivre : « dans cette affaire, j’ai été sacrifié, pour être resté 4 ans sans poursuivre mes études, alors que je devais passer ma licence de Maths, Physique et Informatique à l’Université Cheikh Anta Diop. S’il n’y avait pas cette parenthèse douloureuse, je serais en année de maîtrise ».
Toutefois, il dit « laisser tout entre les mains de Dieu, tout en me battant pour pouvoir poursuivre mes études. Mais c’est la justice qui m’a condamné à 3 mois avec sursis alors que j’ai fait 4 ans de prison donc c’est à l’Etat de m’aider ». son père, Modou Adama Diop, lui, de s’étrangler : « la famille a été meurtrie de voir un fils promu à un avenir radieux connaître une telle mésaventure. J’ai trop versé de larmes mais je rends grâce à Dieu, non sans rendre un hommage à tous les Thiessois ». il renseigne qu’« au moment de son arrestation, mon fils était étudiant en première année de Mathématiques, Physiques, Informatique (MPI) à la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD). Il est issu d’une famille modeste et était un brillant élève, promu à un bel avenir selon ses amis d’enfance et de l’élémentaire jusqu’à l’Université, car étant un excellent élève, qui était toujours le premier de sa classe. Après des études élémentaires à l’école Cheikh Ibra Fall où il a décroché son entrée en sixième, il a obtenu le baccalauréat avec mention au lycée de Médina Fall. A l’UCAD, en première année, il était parmi les 40 meilleurs étudiants de l’Université et parmi les 15 meilleurs de toute sa filière MPI. Au moment de son arrestation en 2015 à Médina Fall, Ousseynou Diop était en train de donner des cours de renforcement gratuits à des élèves de son quartier ».
pour réclamer son élargissement, un mouvement dénommé collectif de soutien pour la libération de Ousseynou et coordonné par le jeune Khar Sène, avait été créé au quartier Médina Fall, avec un agenda de lutte marqué par des marches pacifiques, des visites dans les familles religieuses pour les sensibiliser sur le sort du jeune garçon. Qui aura passé quatre longues années de sa vie pour rien…
Le Témoin