Le premier est lié à l’accueil, nettement au-dessus de mes attentes, réservé de manière générale à sa publication.
Le second participe de mon souci de donner suite à des suggestions et remarques de quelques lecteurs au nombre desquels Monsieur Christian Valentin. En privé, comme lors de la présentation-dédicace de ce livre, à l’Institut français de Saint-Louis, il manifestera, avec une courtoisie exquise, son étonnement au sujet de mon impasse sur l’impact et l’importance de cet établissement aussi chargé d’histoire qu’est le Lycée Faidherbe, rebaptisé Lycée Cheikh Oumar Foutiyou Tall. Dans la même veine, revenir sur mon omission des régates. Ces activités, à cheval sur la culture et le sport, sont certes connues des Rufisquois, Dakarois et Coréens. Cependant, les pêcheurs de Saint-Louis ont su imprimer aux régates une spécificité qui leur confère un relief saisissant dans le patrimoine culturel de la vieille cité portuaire.
De manière beaucoup plus générale, cette réédition me permet de rouvrir le chapitre des corrections, des rectifications et des précisions au sujet d’un évènement, d’une date ou d’un fait culturel.
Par ailleurs, ayant eu l’opportunité, au lendemain de mon séjour québécois, de participer à de nombreux colloques à Saint-Louis, notamment avec le Centre de Recherche et de Documentation du Sénégal, et à l’étranger, il m’a été loisible de m’édifier davantage sur le rôle que ce livre pourrait jouer dans la politique de sauvegarde du patrimoine de la ville tricentenaire.
Bien plus, j’ai pensé que ce travail est venu à son heure au moment où il est question de mettre en évidence les limites de toute délimitation mécanique entre les composantes du patrimoine. Rappelons à cet égard que, dans les années 90, grâce aux initiatives hardies des intellectuels marocains et d’experts de l’UNESCO, un tournant décisif s’opère dans l’approche du concept de patrimoine. Réduit, jusqu’à cette date, à ses dimensions matérielles et naturelles, tels que les monuments, les sites naturels ou construits, les outils et autres réalisations physiques, le concept est l’objet d’une mutation sémantique qui intègre les phénomènes immatériels. Il en résulte l’intelligence de la dialectique qui structure le matériel et l’immatériel.
Dès lors, Saint-Louis ne se présente- t- elle pas comme une Cité qui illustre à foison la pertinence et la fécondité de cette toute nouvelle approche ? Or, il se trouve que j’avais déjà parlé dans la première édition, entre autres, du bien mythique Gouye Seddëlé.
Le dernier, mais pas le moindre, est ma volonté de continuer à accompagner, par la réflexion, un cycle culturel particulièrement prometteur. Celui-ci s’est ouvert, au début du mois de décembre, avec la Troisième édition de la Fête internationale du livre et la Croisière sur le Fleuve, gagna en consistance avec cette panoplie de manifestations prévues, du 15 au 31 décembre, à l’occasion de la commémoration des 140 ans de la communalisation de Saint-Louis, pour culminer avec le projet consistant à faire, en 2015, de Saint-Louis, la Capitale africaine de la Culture.
Ces projets, une fois cuirassés contre toutes récupérations politiciennes et mercantilistes, pourraient contribuer à donner libre cours à cette effervescence culturelle qui incite à l’ouverture et à l’exécution des grands chantiers du développement. Ce faisant, s’alimentant de ces trois mamelles que sont ses ressources halieutiques, son potentiel agro-industriel et son vivier culturel, Saint-Louis deviendra l’une de ces métropoles dont la multiplication témoignerait des progrès de tout le Sénégal.
Cette idée, fût-elle une utopie, trouverait sa positivité dans l’énergie et la passion qu’elle impulse et qui permet de faire un pas, puis un autre vers le mieux-être.
ALPHA AMADOU SY
PHILOSOPHE/ÉCRIVAIN
Le second participe de mon souci de donner suite à des suggestions et remarques de quelques lecteurs au nombre desquels Monsieur Christian Valentin. En privé, comme lors de la présentation-dédicace de ce livre, à l’Institut français de Saint-Louis, il manifestera, avec une courtoisie exquise, son étonnement au sujet de mon impasse sur l’impact et l’importance de cet établissement aussi chargé d’histoire qu’est le Lycée Faidherbe, rebaptisé Lycée Cheikh Oumar Foutiyou Tall. Dans la même veine, revenir sur mon omission des régates. Ces activités, à cheval sur la culture et le sport, sont certes connues des Rufisquois, Dakarois et Coréens. Cependant, les pêcheurs de Saint-Louis ont su imprimer aux régates une spécificité qui leur confère un relief saisissant dans le patrimoine culturel de la vieille cité portuaire.
De manière beaucoup plus générale, cette réédition me permet de rouvrir le chapitre des corrections, des rectifications et des précisions au sujet d’un évènement, d’une date ou d’un fait culturel.
Par ailleurs, ayant eu l’opportunité, au lendemain de mon séjour québécois, de participer à de nombreux colloques à Saint-Louis, notamment avec le Centre de Recherche et de Documentation du Sénégal, et à l’étranger, il m’a été loisible de m’édifier davantage sur le rôle que ce livre pourrait jouer dans la politique de sauvegarde du patrimoine de la ville tricentenaire.
Bien plus, j’ai pensé que ce travail est venu à son heure au moment où il est question de mettre en évidence les limites de toute délimitation mécanique entre les composantes du patrimoine. Rappelons à cet égard que, dans les années 90, grâce aux initiatives hardies des intellectuels marocains et d’experts de l’UNESCO, un tournant décisif s’opère dans l’approche du concept de patrimoine. Réduit, jusqu’à cette date, à ses dimensions matérielles et naturelles, tels que les monuments, les sites naturels ou construits, les outils et autres réalisations physiques, le concept est l’objet d’une mutation sémantique qui intègre les phénomènes immatériels. Il en résulte l’intelligence de la dialectique qui structure le matériel et l’immatériel.
Dès lors, Saint-Louis ne se présente- t- elle pas comme une Cité qui illustre à foison la pertinence et la fécondité de cette toute nouvelle approche ? Or, il se trouve que j’avais déjà parlé dans la première édition, entre autres, du bien mythique Gouye Seddëlé.
Le dernier, mais pas le moindre, est ma volonté de continuer à accompagner, par la réflexion, un cycle culturel particulièrement prometteur. Celui-ci s’est ouvert, au début du mois de décembre, avec la Troisième édition de la Fête internationale du livre et la Croisière sur le Fleuve, gagna en consistance avec cette panoplie de manifestations prévues, du 15 au 31 décembre, à l’occasion de la commémoration des 140 ans de la communalisation de Saint-Louis, pour culminer avec le projet consistant à faire, en 2015, de Saint-Louis, la Capitale africaine de la Culture.
Ces projets, une fois cuirassés contre toutes récupérations politiciennes et mercantilistes, pourraient contribuer à donner libre cours à cette effervescence culturelle qui incite à l’ouverture et à l’exécution des grands chantiers du développement. Ce faisant, s’alimentant de ces trois mamelles que sont ses ressources halieutiques, son potentiel agro-industriel et son vivier culturel, Saint-Louis deviendra l’une de ces métropoles dont la multiplication témoignerait des progrès de tout le Sénégal.
Cette idée, fût-elle une utopie, trouverait sa positivité dans l’énergie et la passion qu’elle impulse et qui permet de faire un pas, puis un autre vers le mieux-être.
ALPHA AMADOU SY
PHILOSOPHE/ÉCRIVAIN