Le littoral est marqué à la fois par les effets de la pression sociodémographique et économique et les incidences du changement climatique. Toutefois, le ministre de la Pêche et des Affaires maritimes du Sénégal a annoncé, hier, une série de mesures allant dans le sens de restaurer l’équilibre de cet écosystème. C’était à l’occasion de l’ouverture de la 2e édition des Journées scientifiques sur le littoral tenue à l’Ucad sur le thème : « Vulnérabilité et résiliences des écosociosystèmes littoraux ouest-africains ».
En marge de l’ouverture de la 2e édition des Journées scientifiques sur le littoral (Jsl), le ministre de la Pêche et des Affaires maritimes, Haïdar El Ali, a révélé que le gouvernement est en train de travailler sur le code de la pêche, qui ne prend pas en compte suffisamment la durabilité de la ressource halieutique. Il a ajouté que l’Etat, en partenariat avec l’Union européenne, a un vaste programme de gestion du littoral qui est en phase d’étude. « Nous voulons restaurer l’habitat marin, parce que les habitats des juvéniles sont aujourd’hui dégradés. Cette restauration doit être faite à plusieurs niveaux. D’abord, il y a le nettoyage des fonds marins par le prélèvement des filets. Ces derniers se sont toujours perdus et restent jusqu’à présent au fond de la mer. Il y a aussi la question du dépôt de récifs artificiels dans les zones d’habitat des juvéniles qu’il faut prendre en charge », a précisé l’écologiste. Prenant l’exemple de Saint-Louis, il a souligné que la pêche artisanale y connaît de grosses difficultés du fait de cette dégradation. C’est ce qui fait que les pêcheurs ont tendance à rejoindre les eaux mauritaniennes.
« Nous allons restaurer l’écosystème d’habitat pour permettre aux poissons de revenir. Nous allons enfin travailleur sur les notions de taille marchande, parce qu’on ne doit pas avoir le droit de pêcher un poisson qui ne s’est pas encore reproduit », a estimé le ministre. Selon lui, la question du littoral préoccupe au plus haut niveau, car il est doublement agressé : par le prélèvement anarchique de sable dû à l’urbanisation et le réchauffement climatique qui a une conséquence directe sur les littoraux où vivent et se développent les petits poissons. « Quand le littoral est agressé ou pollué, il y aura des conséquences directes sur les ressources marines. Aujourd’hui, la pêche artisanale souffre du manque de cette ressource », a déploré M. Haïdar, se réjouissant néanmoins de sa présence à l’Ucad pour partager avec d’éminents scientifiques sur les préoccupations évoquées plus haut et voir comment y remédier.
Rôle de la recherche
Abondant dans le même sens, le recteur Saliou Ndiaye a soutenu que littoral est constamment agressé par l’homme et par l’extérieur. « Depuis 1997, nous avons mis en place un Diplôme d’études approfondies (Dea), ensuite un Master sur la gestion intégrée du littoral. « C’est un service à la communauté, parce que l’université doit répondre aux problèmes qui se posent aux populations, particulièrement sur la gestion du littoral », a-t-il avancé. Pour lui, tout le monde est responsable de la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui le littoral. « Nous vivons de plus en plus sur une presqu’île et avons tendance à aller de plus en plus vers la côte. Et cette côte est aujourd’hui agressée par l’homme », a souligné le Pr. Ndiaye. A son avis, il faudrait préserver ces zones et assurer leur nettoiement. Quant à ceux qui y prélèvent des richesses, qu’ils le fassent dans les limites imposées par la loi. Il a assuré que les actes qui sortiront de ces journées seront mis à la disposition de la communauté.
Ndiol Maka SECK
En marge de l’ouverture de la 2e édition des Journées scientifiques sur le littoral (Jsl), le ministre de la Pêche et des Affaires maritimes, Haïdar El Ali, a révélé que le gouvernement est en train de travailler sur le code de la pêche, qui ne prend pas en compte suffisamment la durabilité de la ressource halieutique. Il a ajouté que l’Etat, en partenariat avec l’Union européenne, a un vaste programme de gestion du littoral qui est en phase d’étude. « Nous voulons restaurer l’habitat marin, parce que les habitats des juvéniles sont aujourd’hui dégradés. Cette restauration doit être faite à plusieurs niveaux. D’abord, il y a le nettoyage des fonds marins par le prélèvement des filets. Ces derniers se sont toujours perdus et restent jusqu’à présent au fond de la mer. Il y a aussi la question du dépôt de récifs artificiels dans les zones d’habitat des juvéniles qu’il faut prendre en charge », a précisé l’écologiste. Prenant l’exemple de Saint-Louis, il a souligné que la pêche artisanale y connaît de grosses difficultés du fait de cette dégradation. C’est ce qui fait que les pêcheurs ont tendance à rejoindre les eaux mauritaniennes.
« Nous allons restaurer l’écosystème d’habitat pour permettre aux poissons de revenir. Nous allons enfin travailleur sur les notions de taille marchande, parce qu’on ne doit pas avoir le droit de pêcher un poisson qui ne s’est pas encore reproduit », a estimé le ministre. Selon lui, la question du littoral préoccupe au plus haut niveau, car il est doublement agressé : par le prélèvement anarchique de sable dû à l’urbanisation et le réchauffement climatique qui a une conséquence directe sur les littoraux où vivent et se développent les petits poissons. « Quand le littoral est agressé ou pollué, il y aura des conséquences directes sur les ressources marines. Aujourd’hui, la pêche artisanale souffre du manque de cette ressource », a déploré M. Haïdar, se réjouissant néanmoins de sa présence à l’Ucad pour partager avec d’éminents scientifiques sur les préoccupations évoquées plus haut et voir comment y remédier.
Rôle de la recherche
Abondant dans le même sens, le recteur Saliou Ndiaye a soutenu que littoral est constamment agressé par l’homme et par l’extérieur. « Depuis 1997, nous avons mis en place un Diplôme d’études approfondies (Dea), ensuite un Master sur la gestion intégrée du littoral. « C’est un service à la communauté, parce que l’université doit répondre aux problèmes qui se posent aux populations, particulièrement sur la gestion du littoral », a-t-il avancé. Pour lui, tout le monde est responsable de la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui le littoral. « Nous vivons de plus en plus sur une presqu’île et avons tendance à aller de plus en plus vers la côte. Et cette côte est aujourd’hui agressée par l’homme », a souligné le Pr. Ndiaye. A son avis, il faudrait préserver ces zones et assurer leur nettoiement. Quant à ceux qui y prélèvent des richesses, qu’ils le fassent dans les limites imposées par la loi. Il a assuré que les actes qui sortiront de ces journées seront mis à la disposition de la communauté.
Ndiol Maka SECK