La 5e édition du Festival à Sahel ouvert (Faso) aura lieu à Mboumba, à 600 km de Dakar, les 14, 15 et 16 février prochain. L’idée d’un festival accueillant de grands artistes internationaux dans un petit village du Fouta est partie de l’initiative de Xavier Simonin à travers son association Globe Sénégal culture et développement. Face à la presse hier, M. Simonin a expliqué le caractère citoyen de l’initiative qui, dit-il, «utilise les artistes et l’art comme vecteurs de développement». Un postulat qui semble avoir particulièrement convaincu la tête d’affiche de cette édition Wasis Diop. «Il y a une forme de gouvernance nouvelle qui va venir de l’individu. Au Sénégal comme dans toute l’Afrique, la notion de révolution humaine doit maintenant être le moteur. On ne peut rien attendre des politiques qui sont simplement des gestionnaires de chaos.
Après 60 ans d’indépendance, je me promenais dans Dakar et il me faut une lampe torche pour ne pas mourir parce qu’on peut tomber dans un trou et disparaître. C’est extraordinaire ! Alors je pense qu’aujourd’hui, l’initiative et le développement reposent sur toutes les épaules», prêche le musicien qui se produira ce soir sur la scène de l’Institut français après sa prestation de samedi dernier à Saint-Louis. Il présente notamment un nouvel album en français intitulé De la glace dans la gazelle.
Cette année, le Festival à Sahel ouvert célèbre ses dix années d’existence.
Aux côtés de Wasis Diop, Baba Maal fait aussi son retour après avoir animé la première édition il y a dix ans. «Pour cette année, Globe a invité l’artiste international Baba Maal qui avait été le parrain de la première édition en 2010. Il symbolisera ainsi le 10e anniversaire du festival et incarnera la culture peule qu’il promeut partout à travers le monde», souligne la note de présentation du festival. A ses côtés, le jeune musicien sénégalais Ilam, mais aussi Titi, première artiste féminine d’envergure à «prester» sur les bords du fleuve Sénégal dans le cadre de ce festival. «La notion de festival m’interpelle, mais celui-là me parle d’un endroit que je ne connais pas. Et c’est un scandale que je ne connaisse pas. Ce sont des choses qui nous permettent de nous réapproprier nos espaces et de nous dire que le combat n’est pas perdu», se réjouit Wasis Diop.
Un impact sur le développement
Au bout de 5 éditions, le président du festival se félicite de ce qui a été déjà fait. «Ça ne coule pas de source que dans des villages de ruralité africaine, cette industrie culturelle soit un éventuel levier de développement. Quand on voit les grands festivals comme Cannes, on comprend qu’il y a des retombées économiques extrêmement fortes, mais est-ce que c’est valable sur une localité rurale d’Afrique ? C’est ça qu’on a voulu organiser et au bout de 10 ans, la phase 1 d’appropriation par les populations du segment culturel comme un éventuel levier de développement est acquise et les gens se sont totalement investis dans l’organisation de ce festival. Et nous allons pouvoir entrer dans la phase 2, la production et la création de biens culturels», explique M. Simonin.
Quatre thématiques seront au cœur du festival, santé, art et culture, sociologie et innovation et environnement. Sur ce volet, avec la collaboration de Geneva water hub, le Faso va poser la problématique de l’eau dans cette région fluviale. «Notre mandat, c’est de promouvoir l’eau comme vecteur de paix et de coopération pour prévenir les conflits liés à la ressource. On va jouer la symphonie pour l’eau et la paix qui a été créée en parallèle d’un panel de haut niveau qui était soutenu par 15 Etats dont le Sénégal», explique Jean Villemain. La symphonie, dont le deuxième mouvement a été écrit par le bassiste sénégalais Alune Wade, sera jouée par le Blue Peace Quintet du collectif français Milk Music. Des séances de sensibilisation sur la drépanocytose sont aussi au programme.
mamewoury@lequotidien.sn
Après 60 ans d’indépendance, je me promenais dans Dakar et il me faut une lampe torche pour ne pas mourir parce qu’on peut tomber dans un trou et disparaître. C’est extraordinaire ! Alors je pense qu’aujourd’hui, l’initiative et le développement reposent sur toutes les épaules», prêche le musicien qui se produira ce soir sur la scène de l’Institut français après sa prestation de samedi dernier à Saint-Louis. Il présente notamment un nouvel album en français intitulé De la glace dans la gazelle.
Cette année, le Festival à Sahel ouvert célèbre ses dix années d’existence.
Aux côtés de Wasis Diop, Baba Maal fait aussi son retour après avoir animé la première édition il y a dix ans. «Pour cette année, Globe a invité l’artiste international Baba Maal qui avait été le parrain de la première édition en 2010. Il symbolisera ainsi le 10e anniversaire du festival et incarnera la culture peule qu’il promeut partout à travers le monde», souligne la note de présentation du festival. A ses côtés, le jeune musicien sénégalais Ilam, mais aussi Titi, première artiste féminine d’envergure à «prester» sur les bords du fleuve Sénégal dans le cadre de ce festival. «La notion de festival m’interpelle, mais celui-là me parle d’un endroit que je ne connais pas. Et c’est un scandale que je ne connaisse pas. Ce sont des choses qui nous permettent de nous réapproprier nos espaces et de nous dire que le combat n’est pas perdu», se réjouit Wasis Diop.
Un impact sur le développement
Au bout de 5 éditions, le président du festival se félicite de ce qui a été déjà fait. «Ça ne coule pas de source que dans des villages de ruralité africaine, cette industrie culturelle soit un éventuel levier de développement. Quand on voit les grands festivals comme Cannes, on comprend qu’il y a des retombées économiques extrêmement fortes, mais est-ce que c’est valable sur une localité rurale d’Afrique ? C’est ça qu’on a voulu organiser et au bout de 10 ans, la phase 1 d’appropriation par les populations du segment culturel comme un éventuel levier de développement est acquise et les gens se sont totalement investis dans l’organisation de ce festival. Et nous allons pouvoir entrer dans la phase 2, la production et la création de biens culturels», explique M. Simonin.
Quatre thématiques seront au cœur du festival, santé, art et culture, sociologie et innovation et environnement. Sur ce volet, avec la collaboration de Geneva water hub, le Faso va poser la problématique de l’eau dans cette région fluviale. «Notre mandat, c’est de promouvoir l’eau comme vecteur de paix et de coopération pour prévenir les conflits liés à la ressource. On va jouer la symphonie pour l’eau et la paix qui a été créée en parallèle d’un panel de haut niveau qui était soutenu par 15 Etats dont le Sénégal», explique Jean Villemain. La symphonie, dont le deuxième mouvement a été écrit par le bassiste sénégalais Alune Wade, sera jouée par le Blue Peace Quintet du collectif français Milk Music. Des séances de sensibilisation sur la drépanocytose sont aussi au programme.
mamewoury@lequotidien.sn