Devant l’inertie des autorités face aux déversements polluants de l’Usine chinoise de Mbambara, des populations des différentes contrées du Gandiolais touchées par la fumée grisâtre ont sonné la mobilisation. Des représentants de Dièle Mbame, Ngaina, Mbambara, Ndiawsir ont réfléchi, ce matin, sur un plan d’action à mettre en œuvre pour stopper les préjudices causés par cette entité économique qui, disent-ils, posent « un réel problème de santé publique ».
Plusieurs cas de personnes malades
À la rencontre, ce matin, les témoignages sont effarants. Une dame habitante du village révèle que tous les membres de sa famille, asthmatiques sont au lit depuis la reprise de l’usine. D’autres font étant de douleurs pulmonaires, de démangeaisons aux gorges et des maux de tête. « Lors de la prière du vendredi, personne ne pouvait respirer », note un notable du village. « Le liquide qu’ils déversent sur le fleuve tue les poissons. « C’est la mort certaine de la pêche traditionnelle, notre principale activité économique », dénonce ce pêcheur. À Keur Barka, le transport des poissons décomposés par des camions parfume le village d’une odeur nauséabonde à laquelle s’ajoute la fumée noirâtre fortement pestilentielle.
Deux écoles prises en otage …
Les élèves et les enseignants des écoles élémentaires de Mbamara et de Keur Barka vivent le calvaire. « Ce climat n’est point favorable au bon déroulement des enseignements apprentissages. Il arrive parfois que la situation s’empire gravement. L’odeur affecte le nez et la bouche des élèves comme ceux des enseignants. Nous suspendons alors momentanément les cours le temps que le vent l’oriente vers le sens opposé », témoigne une institutrice. « Nous avons fait des consultations médicales et reçu des antibiotiques pour prévenir d’autres pathologies », ajoute sa collègue.
Silence de cathédrale de la Commune de GANDIOL
Du côté de la Commune de Gandiol, aucune réaction n’est faite sur les souffrances qu’endurent ces villages. Les impactées y voient une volonté de la municipalité de protéger le commerce désastreux des Chinois. L’on se demande d’ailleurs si Arona SOW pourra dénoncer l’injustice devant l’Assemblée nationale étant le faciliter de l’implantation cette unité industrielle à Mbambara. Mieux, depuis le depuis de la crise, l’édile n’a pas mis le pied sur cette zone pour soulager ses populations.
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