La Compagnie sucrière sénégalaise (Css) va arrêter son cycle de production du sucre jusqu’en juillet prochain. Les 6.400 emplois de l’entreprise sont menacés même si la société va fournir des efforts supplémentaires pour les préserver. Cependant, une bonne partie du personnel sera libéré jusqu’en juillet prochain, informe Louis Lamotte. Il a déploré le fait que les commerçants aient fini d’inonder le marché avec des stocks importants de sucre importé et qui sont en cours d’écoulement. Pourtant, l’Etat avait récemment pris la mesure d’arrêter les importations du produit sur toute l’étendue du territoire national. Mais la puissance publique semblait n’avoir pas pris en compte le volume important des stocks de sucre importé grâce notamment au système des fausses déclarations, parfois avec la complicité des agents de l’administration, à en croire la Css. Les commerçants auraient profité d’un contexte pour le moins favorable avec des cours internationaux du produit très bas à l’heure actuelle.
Même si, à la décharge des importateurs, on peut rappeler que face à un gap de 50.000 tonnes de sucre à résorber l’an dernier, l’Etat leur avait autorisé, à l’époque, d’importer 25.000 tonnes pour approvisionner le marché. Un volume qui n’a rien à voir avec les 80.000 tonnes de sucre, importé à écouler dans le pays. Tout porte à croire que les services de contrôle du commerce intérieur ont manqué de vigilance, selon M. Lamotte, qui annonce que le Sénégal a vu débarquer pas moins de 230.000 tonnes de sucre, alors que les besoins annuels sont de l’ordre de 140.000 tonnes. On assiste alors à ce que les économistes appellent une dérégulation du marché du sucre. Une situation qui risque de plomber la phase active d’investissement dans laquelle se trouve actuellement la compagnie sucrière. En effet, l’entreprise accuse un retard de cinq ans sur ce programme de 78 milliards de FCfa que la Css a fini de financer sur fonds propres à hauteur de 50 %. Or, la société bute encore sur un problème foncier pour poursuivre ce programme car elle doit passer de 9.000 à 12.000 hectares de surfaces cultivables.
S’agissant de la mesure d’homologation des prix des denrées de consommation courante dont le sucre, le conseiller du groupe Mimran concède que la décision tombe dans un contexte défavorable pour l’entreprise qui risque une déstructuration avec l’application d’une telle mesure. En définitive, s’indigne Louis Lamotte, le Sénégal envoie des signaux peu rassurants et risque d’être tout simplement « blacklisté » dans le prochain rapport du Doing Business. Le responsable de la Css estime, par ailleurs, qu’il règne une certaine psychose dans les régions nord du pays. Outre le malaise de la Css, les filières oignon (des tonnes de produits en souffrance) et tomate (fermeture de la Socas) sont actuellement mal en point, plongeant ainsi les populations dans le désarroi.
Par Mamadou Lamine DIATTA | Le Soleil
Même si, à la décharge des importateurs, on peut rappeler que face à un gap de 50.000 tonnes de sucre à résorber l’an dernier, l’Etat leur avait autorisé, à l’époque, d’importer 25.000 tonnes pour approvisionner le marché. Un volume qui n’a rien à voir avec les 80.000 tonnes de sucre, importé à écouler dans le pays. Tout porte à croire que les services de contrôle du commerce intérieur ont manqué de vigilance, selon M. Lamotte, qui annonce que le Sénégal a vu débarquer pas moins de 230.000 tonnes de sucre, alors que les besoins annuels sont de l’ordre de 140.000 tonnes. On assiste alors à ce que les économistes appellent une dérégulation du marché du sucre. Une situation qui risque de plomber la phase active d’investissement dans laquelle se trouve actuellement la compagnie sucrière. En effet, l’entreprise accuse un retard de cinq ans sur ce programme de 78 milliards de FCfa que la Css a fini de financer sur fonds propres à hauteur de 50 %. Or, la société bute encore sur un problème foncier pour poursuivre ce programme car elle doit passer de 9.000 à 12.000 hectares de surfaces cultivables.
S’agissant de la mesure d’homologation des prix des denrées de consommation courante dont le sucre, le conseiller du groupe Mimran concède que la décision tombe dans un contexte défavorable pour l’entreprise qui risque une déstructuration avec l’application d’une telle mesure. En définitive, s’indigne Louis Lamotte, le Sénégal envoie des signaux peu rassurants et risque d’être tout simplement « blacklisté » dans le prochain rapport du Doing Business. Le responsable de la Css estime, par ailleurs, qu’il règne une certaine psychose dans les régions nord du pays. Outre le malaise de la Css, les filières oignon (des tonnes de produits en souffrance) et tomate (fermeture de la Socas) sont actuellement mal en point, plongeant ainsi les populations dans le désarroi.
Par Mamadou Lamine DIATTA | Le Soleil