La Mauritanie compte 5 coups d’Etat depuis 1978. Un record dans le continent qu’elle partage avec le Burkina Faso, le Ghana, le Burundi, le Soudan et le Bénin. Pour les observateurs, cette gouvernance militaire pointe la problématique d’alternance démocratique depuis plus de 40 ans.
C’est le sentiment des observateurs qui comptabilise en effet 5 coups d’Etat, 7 pour cent de réussite au Bac en 2021 et plus de 80 pour cent de mauritaniens qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Un triste bilan de la démocratie mauritanienne qui relance la problématique de la gouvernance militaire.
L’histoire retiendra que le premier coup d’Etat en 1978 est dirigé contre le père fondateur de la Mauritanie Mokhtar Ould Daddah. Et depuis, de Ould Saleck à Ould Ghazouani, le pays est gouverné par les militaires.
C’est le colonel Ould Taya à partir de 84 jusqu’à sa chute en 2005 qui tente de démocratiser la vie politique avec la constitution de 91 qui reconnaît le multipartisme. Une gouvernance militaire sous vernis démocratique que son tombeur Ould Ely poursuit avec une transition démocratique qui va donner naissance au premier président élu démocratiquement Sidi Ould Cheikh Abdallahi occasionnant ainsi le premier passage d’un militaire à un civil.
Une première expérience démocratique vite balayée en 2008 par le général Ould Aziz qui va régner d’une main de fer jusqu’en 2019 avant de céder le pouvoir à Ould Ghazouani.
Entre la démocratisation conçue en réalité comme une solution à la gouvernance militaire et les coups d’Etat, des tentatives pour mettre fin à cette démocratisation, la Mauritanie vit ainsi au rythme de l’alternance militaire qui perdure depuis plus de 40 ans entraînant une oligarchie militaire dominée par une élite politico-commerciale hégémonique depuis le régime de Ould Taya.
Le plus long règne des militaires qui ont ouvert la page la plus sombre de l’histoire du pays avec le génocide des négro-mauritaniens de la vallée du Fleuve Sénégal en 1989 avec la déportation de plus de 60000 noirs au Sénégal et au Mali.
C’est sous le même régime que 28 soldats négro-mauritaniens ont été exécutés sommairement en 1991 à Inal au Nord du pays. Ce régime sanguinaire sera relayé en 2008 par le général Ould Aziz élu en 2009 et qui va initier à son tour un génocide biométrique à la faveur de la modernisation de l’Etat-civil en Mauritanie.
Des milliers de négro-mauritaniens et haratines , descendants d’esclaves des maures, deviendront des apatrides et des sans papiers chez eux. Les observateurs assistent ainsi à une gouvernance militaire qui s’appuie sur la puissance tribale pour se maintenir au pouvoir face à une opposition qui semble s’accommoder de cette alternance avec des difficultés réelles de changer le système électoral verrouillé par le chef de l’exécutif avec un conseil constitutionnel et une commission nationale électorale prétendue indépendante CENI, deux organes qui organisent la tricherie politique pour écarter l’opposition et des fraudes électorales.
L’armée apparaît ainsi comme la solution aux problèmes mauritaniens qui se résument, unité nationale, pauvreté et ignorance et racisme d’Etat. Et c’est au niveau de la gestion que les militaires pêchent plus comme en témoigne la décennie de Ould Aziz en détention préventive accusé de corruption, d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent.
Pour la première fois un président issu de l’armée se démarque en laissant faire la justice pour un éventuel procès de son prédécesseur. Derrière cette démocratisation se cachent des enjeux économiques énormes pour contrôler un pays immensément riche de minerais de fer, or, pétrole et des produits de pêche et bientôt le gaz. Pas étonnant que la Mauritanie détient le record de 5 putschs avec 5 autres pays africains.
Cherif Kane
C’est le sentiment des observateurs qui comptabilise en effet 5 coups d’Etat, 7 pour cent de réussite au Bac en 2021 et plus de 80 pour cent de mauritaniens qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Un triste bilan de la démocratie mauritanienne qui relance la problématique de la gouvernance militaire.
L’histoire retiendra que le premier coup d’Etat en 1978 est dirigé contre le père fondateur de la Mauritanie Mokhtar Ould Daddah. Et depuis, de Ould Saleck à Ould Ghazouani, le pays est gouverné par les militaires.
C’est le colonel Ould Taya à partir de 84 jusqu’à sa chute en 2005 qui tente de démocratiser la vie politique avec la constitution de 91 qui reconnaît le multipartisme. Une gouvernance militaire sous vernis démocratique que son tombeur Ould Ely poursuit avec une transition démocratique qui va donner naissance au premier président élu démocratiquement Sidi Ould Cheikh Abdallahi occasionnant ainsi le premier passage d’un militaire à un civil.
Une première expérience démocratique vite balayée en 2008 par le général Ould Aziz qui va régner d’une main de fer jusqu’en 2019 avant de céder le pouvoir à Ould Ghazouani.
Entre la démocratisation conçue en réalité comme une solution à la gouvernance militaire et les coups d’Etat, des tentatives pour mettre fin à cette démocratisation, la Mauritanie vit ainsi au rythme de l’alternance militaire qui perdure depuis plus de 40 ans entraînant une oligarchie militaire dominée par une élite politico-commerciale hégémonique depuis le régime de Ould Taya.
Le plus long règne des militaires qui ont ouvert la page la plus sombre de l’histoire du pays avec le génocide des négro-mauritaniens de la vallée du Fleuve Sénégal en 1989 avec la déportation de plus de 60000 noirs au Sénégal et au Mali.
C’est sous le même régime que 28 soldats négro-mauritaniens ont été exécutés sommairement en 1991 à Inal au Nord du pays. Ce régime sanguinaire sera relayé en 2008 par le général Ould Aziz élu en 2009 et qui va initier à son tour un génocide biométrique à la faveur de la modernisation de l’Etat-civil en Mauritanie.
Des milliers de négro-mauritaniens et haratines , descendants d’esclaves des maures, deviendront des apatrides et des sans papiers chez eux. Les observateurs assistent ainsi à une gouvernance militaire qui s’appuie sur la puissance tribale pour se maintenir au pouvoir face à une opposition qui semble s’accommoder de cette alternance avec des difficultés réelles de changer le système électoral verrouillé par le chef de l’exécutif avec un conseil constitutionnel et une commission nationale électorale prétendue indépendante CENI, deux organes qui organisent la tricherie politique pour écarter l’opposition et des fraudes électorales.
L’armée apparaît ainsi comme la solution aux problèmes mauritaniens qui se résument, unité nationale, pauvreté et ignorance et racisme d’Etat. Et c’est au niveau de la gestion que les militaires pêchent plus comme en témoigne la décennie de Ould Aziz en détention préventive accusé de corruption, d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent.
Pour la première fois un président issu de l’armée se démarque en laissant faire la justice pour un éventuel procès de son prédécesseur. Derrière cette démocratisation se cachent des enjeux économiques énormes pour contrôler un pays immensément riche de minerais de fer, or, pétrole et des produits de pêche et bientôt le gaz. Pas étonnant que la Mauritanie détient le record de 5 putschs avec 5 autres pays africains.
Cherif Kane