Le Sénégal est le pays co-parrain du Panel Global sur l’Eau et la Paix avec le Cambodge, la Colombie, le Costa Rica, l’Estonie, la France, la Hongrie, le Ghana, la Jordanie, le Kazakhstan, le Maroc, l’Oman, l’Espagne, la Slovénie et la Suisse. L’agence onusienne pour la coopération de toutes les activités concernant l’eau, United Nations Water, sera l’observateur du panel. Objectifs du Panel : élaborer des mécanismes économiques et financiers pour inciter à la coopération en eaux transfrontalières, développer des instruments afin de résoudre des conflits liés à l’eau, encourager les pratiques exemplaires dans la gestion intégrée des ressources en eau et mettre en œuvre des conventions globales sur les ressources en eau.
Pour comprendre les enjeux liés au mandat de ce Panel, Sundeep Waslekar, le président de Strategic Foresight Group explique qu' »actuellement plus de 300 milliards de mètres cubes d’eau douce sont épuisés chaque année dans le monde en voie de développement ».
A l’en croire, « si cela continue, il y aurait des pénuries alimentaires dans 20 ans, débouchant sur des prix élevés des denrées alimentaires, des émeutes et de la migration ». Selon lui, « le travail du Panel sera pertinent pour 2,3 milliards de personnes vivant dans les bassins fluviaux partagés du monde en développement avec une production économique brute de 10 milliards de dollars par an. Si dans ces régions la coopération transfrontalière sur l’eau conduit à la réduction des conflits et des dépenses militaires, nous pouvons nous attendre un dividende de la paix de 100-200 milliards de dollars chaque année ».
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